du 9 mars 2006 |
DES MÉTIERS, UN AVENIR |
Un exemple original de réussite
Grégory Coutanceau : la passion en héritage à La Rochelle
Rien de plus classique pour un fils de chef étoilé que de se retrouver, lui aussi, un jour en cuisine. Et pourtant, le parcours de Grégory Coutanceau échappe aux sentiers battus.
Richard Coutanceau avait pourtant bien tenté d'écarter ses enfants du métier de restaurateur. Mais l'aîné, Grégory, rattrapé par la passion familiale, renonce à ses études médicales déjà bien entamées et choisit définitivement la voie de la restauration. Il lui faut donc retrouver à La Rochelle les bancs du lycée, hôteliers cette fois, pour passer en accéléré son bac pro. Il enchaîne aussitôt sur l'école de pâtisserie Lenôtre à Paris et fait ses premières armes chez Alain Ducasse dans la capitale d'abord, puis à Monaco. Mais l'envie de retourner travailler avec son père l'incite à rentrer à La Rochelle. L'histoire aurait pu s'arrêter là. Elle ne fait pourtant que commencer !
Le jeune Coutanceau est bien décidé à se faire un prénom. À 22 ans à peine, il ouvre sa propre affaire, Les Flots, qui s'oriente rapidement vers une cuisine gastronomique. Il rachète ensuite l'ancienne annexe de son père pour en faire Le Comptoir des Voyages et sa cuisine d'inspiration internationale. L'objectif est clair : démocratiser le nom de Coutanceau. La formule séduit visiblement la clientèle, et un an plus tard, Grégory la décline en version méditerranéenne en lançant Le Comptoir du Sud.
2004 est encore une année mouvementée puisque le jeune chef diversifie son activité en créant Grégory Coutanceau Cooking, destiné à l'organisation de réceptions, et lance un nouveau concept de restaurant, lounge, bar, le FoodAndBar. Comme si cela n'était pas suffisant, il ajoute une énième corde à son arc l'année suivante avec sa toute dernière société Conseil en innovation gastronomique qui se propose de mettre en place des établissements, du décor à la carte, comme L'Escale dans le XVIe arrondissement de Paris.
On peut suivre l'exemple paternel sans se contenter de la voie toute tracée. "Je voulais prouver à mon père et à moi-même que je pouvais mener les choses à terme."
À 30 ans, Grégory Coutanceau
a réussi son pari. Tout comme son frère, qui travaille aux côtés
de son père, et sa sÏur, qui termine son BTS d'hôtellerie. Il est aussi
la preuve vivante qu'on peut être averti depuis toujours des contraintes de
ce métier sans en être découragé.
Élodie
Bousseau
zzz22v
Grégory Coutanceau : "Avertir des contraintes
de nos métiers, ce n'est pas forcément décourager, car la qualité
première pour réussir, c'est la passion."
Zoom |
Pour le syndicat charentais le bus Des
Métiers Un Avenir est une opportunité
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L'Hôtellerie Restauration n° 2967 Hebdo 9 mars 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE