du 6 avril 2006 |
HÉBERGEMENT |
PICARDIE
Hotelcert, et de quatre
Quatre hôtels ont été labellisés Hotelcert en Picardie pour le premier galop d’essai. Mais la démarche semble peiner à trouver son second souffle.
Pour
Anne Henocque, de l’Auberge Picarde (2 étoiles, 25 chambres), à Chepy (80), la
certification Hotelcert, obtenue en juillet dernier, était “une opportunité,
après dix années d’installation. Nous sommes dans un milieu industriel, et
beaucoup de nos clients ont des certifications pour leur entreprise. Disposer
d’un label de qualité nous rapprochait d’eux”. Quant à Alain Belpaume, des
Saules (3 étoiles, 13 chambres), à Favières (Somme), il admet avoir été poussé
vers la certification par le comité de tourisme (CDT) et par la CCI, et que la
tache lui a été facilitée “parce que son établissement était tout neuf”.
C’est fin 2003 que les 5 chambres de commerce et d’industrie picardes, les
comités départementaux et régionaux de tourisme, et les syndicats professionnels
ont incité les hôtels des 3 départements à s’orienter vers la certification. La
CCI d’Abbeville a piloté la démarche commune. 18 hôteliers s’étaient alors
engagés dans un prédiagnostic, en vue d’une éventuelle certification. Dix mois
plus tard, 4 établissements, avec le Domaine du Château de Barive, à
Sainte-Preuve (Aisne), et le Château de Montvillargenne, à Gouvieux (Oise), ont
été au bout de la démarche, obtenant le label.
“La mise aux normes a surtout comporté des démarches techniques, comme de créer
des chambres fumeurs, et d’autres non-fumeurs, de réaliser un fléchage
intérieur, ou de monter des formations surtout pour l’accueil, précise Anne Henocque.
30 % de nos clients remplissent la fiche qualité, et c’est un avantage
de savoir au jour le jour les petits détails qu’il faut réparer.” Alain Belpaume
n’a pas eu beaucoup de modifications à apporter, tout au plus “d’ajouter un kit
couture ou des rasoirs dans les chambres”. Il note cependant que cette
préparation a permis “un plus grand engagement de la part du personnel”.
“Je regrette cependant que Hotelcert soit si peu connu en dehors du milieu
professionnel, ajoute l’hôtelier de Favières. Le public n’est pas informé et il
faudrait que le ministère le fasse connaître : nous devons être reconnus comme
appartenant à Qualité France.” D’autant que la clientèle de son établissement
est étrangère pour 80 %, essentiellement belge. Début décembre, la CCI
abbevilloise devait lancer une seconde fournée d’hôtels dans la démarche. La
réunion a été annulée, ou décalée ? faute de combattants. Seraient en cause dans
ce désintérêt la mauvaise reconnaissance du label, le coût des interventions de
l’AFAQ, tous les 18 mois ; et peut-être aussi, pour nombre d’hôteliers, des TO
insolents n’amenant pas à se remettre en cause ?
Jacques Gravend zzz22v 971b39
Article précédent - Article suivant
Vos questions et vos remarques : Rejoignez le Forum des Blogs des Experts
L'Hôtellerie Restauration n° 2971 Hebdo 6 avril 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE