du 13 avril 2006 |
L'ÉVÉNEMENT |
vers un nouveau plan antitabac
DURCISSEMENT POSSIBLE DE LA LOI EVIN
Les buralistes vont se réunir le 25 avril au palais de la Mutualité à Paris pour exprimer leur mécontentement alors que le ministre de la santé Xavier Bertrand doit présenter un nouveau plan antitabac.
Alors que nous mettons sous presse, le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, devrait présenter mercredi 12 avril, au Premier ministre Dominique de Villepin, de nouvelles mesures contre les méfaits du tabac. Le dispositif retenu viendrait durcir la loi Evin par décret. Pour René Le Pape, président national de la Confédération des débitants de France, une interdiction totale de fumer dans les CHR porterait un coup fatal au secteur, sachant que 62 % des 31 000 buralistes ont une activité bar. "La profession a perdu 1 500 buralistes en 2003" après les hausses de prix du tabac, dont le but était de faire baisser le nombre de fumeurs. "Ce but n'a pas été atteint, car des marchés parallèles se sont créés, au détriment de nos commerces", s'insurge René Le Pape qui admet que si les "buralistes sont disposés à accompagner l'État dans son volet antitabagique de sa politique de santé publique", ceux-ci refusent toute "précipitation". "Aucune des nouvelles activités de service public que devait nous apporter l'État dans le cadre du contrat d'avenir des buralistes n'a vu le jour", s'indigne René Le Pape, qui vient d'annoncer un meeting extraordinaire le 25 avril à Paris, au Palais de la Mutualité.
Parallèlement, une pétition nationale a été
lancée dans les points de vente intitulée 'Ma liberté, j'y tiens'.
Côté CHR purs, André Daguin, président de l'Umih, vient lui aussi de réagir. "On ne gouverne pas une société
par des interdictions", nous a-t-il déclaré en pointant du doigt
le problème de l'emploi. La France a-t-elle les moyens de
voir un réseau de proximité entièrement remis en cause du jour au lendemain ? Dans un communiqué daté du 10
avril, l'Umih réclame "des mesures d'équilibre qui sauvegardent les
prérogatives des chefs d'entreprise". Laissant par exemple libre choix
aux exploitants d'entreprise, où il n'y a pas de salariés de déclarer
son commerce fumeurs ou non-fumeurs. "Dans les restaurants, un fumoir peut être
réservé aux fumeurs à condition qu'il n'y ait pas de service",
ajoute la rue d'Anjou qui se déclare fermement opposée à une
interdiction totale dans les bars-tabacs. Rendu public début mars, le rapport
de l'Inspection générale des affaires
sociales
sur 'l'interdiction de fumer dans les lieux accueillants du public en France' (Lire
L'Hôtellerie Restauration n° 2968 du 16 mars 2006) s'est clairement positionné en faveur de l'interdiction
totale. zzz32
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Sylvie
Soubes
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L'Hôtellerie Restauration n° 2972 Hebdo 13 avril 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE