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du 13 avril 2006
PERSPECTIVES

questions à lucie belchior, proviseur du lycée des métiers de l'hôtellerie et du tourisme de Grenoble

"LES CANDIDATURES SE MULTIPLIENT"

Propos recueillis par Nathalie Ruffier

L'Hôtellerie Restauration : Comment abordez-vous 2006 et les années à venir ?

Lucie Belchior : Notre offre de formation est large avec un total de 12 diplômes, du CAP à la licence et quelque 850 élèves. Et nous disposons désormais de locaux rénovés et parfaitement adaptés à la réalité du métier. Notre objectif est donc d'asseoir mieux encore notre établissement. Est-ce la restructuration de nos locaux, la notoriété de l'établissement, le regain d'intérêt des jeunes pour la filière ou l'impact des émissions de télé actuelles ? Toujours est-il que les candidatures se multiplient. Nous avons reçu par exemple cette année 300 demandes pour 120 places en BEP. Nous avons, il est vrai, beaucoup travaillé notre politique de recrutement. Nous ouvrons depuis trois ans nos ateliers aux élèves de 3e. L'an dernier, 340 troisième ont ainsi pu suivre une journée d'enseignement pratique entre janvier et avril. Nous complétons ce dispositif par une journée portes ouvertes. Destinée aux jeunes et à leurs parents, elle permet souvent de rehausser l'image de l'enseignement professionnel en montrant qu'il donne également accès au bac et à l'enseignement supérieur. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 80 % de nos élèves aspirent à poursuivre leurs études après un BEP et 90 % à l'issue d'un bac professionnel.

Que font vos élèves à l'issue de leur formation ? Restent-ils dans la filière ?

De nombreux professionnels nous posent cette question. La réponse est oui. 70 à 80 % de nos jeunes restent dans le métier ou dans l'environnement professionnel. Nous effectuons depuis 2003 un suivi étroit de nos élèves. Notamment à l'issue du bac et du BTS hôtellerie-restauration. Ces statistiques confirment qu'un élève sur deux poursuit ses études à l'issue du bac. Le pourcentage est même en légère augmentation : 51,92 % pour la promotion 2003, 52,94 % pour 2004 et 58 % pour 2005. Entre 15 et 27 % des autres travaillent immédiatement dans le secteur (26,92 % en 2003, 15,69 % en 2004 et 17 % en 2005). L'entrée dans le secteur est tout naturellement plus forte à l'issue du BTS. Fin 2004, 78,95 % des BTS 2003 travaillaient en hôtellerie-restauration. Certains avaient entre-temps décroché une licence. Ce qui explique la différence que l'on relève si l'on examine ces chiffres chez les néodiplômés. Six mois après leur sortie, 48,15 % des BTS 2004 travaillaient en effet dans le secteur, et 33,33 % poursuivaient leurs études. Et la répartition est globalement identique pour la promotion 2005, avec 50 % de personnes travaillant dans le secteur et 42 % encore en études. zzz68v

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L'Hôtellerie Restauration n° 2972 Hebdo 13 avril 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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