du 27 avril 2006 |
CONJONCTURE |
À L'OCCASION DU SALON DES ÉQUIPEMENTS ET TECHNIQUES DU TOURISME
Radioscopie de l’hôtellerie de plein air en Languedoc-Roussillon
Montpellier (34) Première région de France pour l’hôtellerie de plein air, le Languedoc-Roussillon souffre d’une baisse continue de fréquentation. Et les entreprises du secteur ont du mal à réaliser les investissements nécessaires.
La 27e édition du Salon des Équipements et
Techniques du Tourisme (Sett) s’est tenue fin janvier au parc des expositions de
Montpellier. Ce grand salon professionnel européen a accueilli cette année plus
de 4 000 visiteurs. Des professionnels du tourisme venus de tout le continent
pour rencontrer les 300 exposants, dont une dizaine d’étrangers (Espagnols,
Italiens, Hollandais et Britanniques). La fréquentation affiche ainsi une
progression de près de 5 % par rapport à l’an dernier. Une croissance qui ne
masque pas les difficultés du secteur. En tout cas, en Languedoc-Roussillon,
première région de France pour l’hôtellerie de plein air, avec un total de 800
établissements. Robert Giner, président de la Fédération de l’hôtellerie de
plein air dans l’Hérault et vice-président national, déplore d’autant plus cette
conjoncture qu’elle sanctionne des professionnels volontaires : “Nous avons
consenti beaucoup d’investissements dans les années 1990 pour rehausser le
niveau de l’offre, comme en témoigne en Languedoc-Roussillon l’augmentation
sensible du nombre d’établissements de catégories 3 et 4 étoiles.” Avec, à la
clé, un chiffre d’affaires global qui a augmenté de 10,5 % entre 2002 et 2004.
Mais à y regarder de plus près, le tableau n’est pas si rose. D’abord parce que
le parc locatif a également connu une forte inflation. Résultat : à périmètre
constant, le chiffre d’affaires global ne progresse pas, et aurait même plutôt
tendance à baisser. En second lieu, les investissements ont subi un coup d’arrêt
après la difficile saison 2004 qui a mis à mal la trésorerie des entreprises.
Ces faibles moyens pénalisent aujourd’hui une politique qualitative ; et l’on
constate même que le nombre d’emplacements 4 étoiles est en baisse de 8,59 %
entre 2002 et 2004. Avec, dans le même temps, une fréquentation qui s’essouffle
progressivement depuis 5 ans (15,8 millions de nuitées en 2004, dont 5,3
millions d’étrangers), même si la tendance à la baisse semble contenue en 2005.
Francis Matéo zzz14 zzz70 974t10
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L'Hôtellerie Restauration n° 2974 Hebdo 27 avril 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE