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du 27 avril 2006
COURRIER DES LECTEURS

Comment rédiger sa carte des vins

Refaisant ma carte des vins, je voudrais connaître les mentions obligatoires qui doivent figurer sur la carte des vins, les détails auxquels je dois faire attention, et de plus je voudrais savoir si je dois obligatoirement mentionner le millésime ? (F.K. par courriel)

Avant de rédiger votre carte des vins, je vous conseille de lire l'ouvrage de Paul Brunet Le vin et les vins au restaurant édition 2005. Vous pouvez consulter cet ouvrage dans la liste des sujets interactifs sur notre site internet www.lhotellerie.fr Avec le sujet interactif, vous avez aussi la possibilité de poser directement vos questions à l'auteur qui vous répondra.
Nous vous proposons un résumé de ses conseils pour bien rédiger une carte des vins.
La rédaction des cartes des vins est très importante, car elle permet une bonne commercialisation des produits, mais en outre, elle doit informer clairement le consommateur. Les indications à faire figurer sur la carte sont les suivantes :
- L'appellation exacte sous laquelle le vin est vendu.
- La contenance : bouteille, magnum, demi-bouteille, etc.
- Les prix nets ou service compris. Dans ce dernier cas, le taux du pourcentage du service doit être indiqué.
- L'indication du cru.

Ces indications doivent être obligatoirement mentionnées sur la carte. Cependant, le restaurateur donnera d'autres informations qui, si elles ne sont que facultatives, sont malgré tout fort appréciées de la clientèle, à savoir :
- La mise en bouteilles au château ou au domaine, si le vin a été mis en bouteilles dans ces conditions.
- L'indication du millésime.

Il n'est donc pas obligatoire d'indiquer le millésime. Par contre, dans la mesure où le restaurateur mentionne celui-ci sur la carte, il est tenu de vendre la bouteille de l'année qui est inscrite et de ne pas la remplacer par une autre année, même en cas de rupture de stock.
L'auteur en profite aussi pour rappeler les erreurs les plus fréquentes qui sont commises lors de la rédaction de la carte des vins et qu'il faut éviter, si vous ne voulez pas être verbalisé par les services de la répression des fraudes.

Les erreurs à éviter lors de la rédaction de la carte des vins :
- Ne pas faire figurer dans la liste des vins ayant une appellation ceux qui n'en ont pas.
- Faire figurer les vins sous leur appellation exacte. Dans le cas de vin vendu sous une marque déposée comme Mouton-Cadet, cette indication ne suffit pas, il faut en outre préciser l'appellation : bordeaux, graves ou médoc.
- Ne pas confondre le domicile du vendeur et l'appellation. Pour cela, il faut reprendre le nom qui précède la mention 'appellation contrôlée' qui se trouve intercalée entre les mentions 'appellation' et 'contrôlée', comme, par exemple, 'appellation bordeaux supérieur contrôlée'.
- Classer les vins de table à part, et pour ces vins, n'oubliez pas de mentionner le titre alcoométrique volumique exprimé en % (par exemple, la cuvée du patron 12,5 % Vol). zzz66b

Comment payer le lundi 1er mai

Le 1er mai est le seul jour férié obligatoirement chômé et payé en vertu de la loi. Ce qui veut dire que les salariés ne doivent pas travailler et sont payés. Comme tout principe, il est prévu des exceptions, notamment "pour les établissements et services qui, en raison de la nature de leur activité, ne peuvent interrompre le travail".
Cette disposition concerne les établissements des CHR, et leur permet par dérogation de faire travailler leurs salariés ce jour-là. L'article 26 de la convention collective des CHR du 30 avril 1997 précise comment doivent être payés les salariés le 1er mai.

Le 1er mai est chômé
1. Les salariés ne travaillent pas lundi 1er mai, soit parce que le 1er mai correspond au jour habituel de fermeture de l'entreprise, soit parce qu'il correspond au jour de repos du salarié. Dans ces deux situations, il n'y a aucune incidence du point de vue de la rémunération :
Les salariés payés au fixe touchent leur salaire normal.
Les salariés payés au service ne perçoivent aucune rémunération.
2. Le 1er mai est un jour habituel d'ouverture de l'entreprise et l'employeur décide de fermer celle-ci.
Dans ce cas, l'employeur doit verser le salaire que le salarié aurait perçu s'il avait travaillé.

Le 1er mai est travaillé
Les salariés qui travaillent lundi 1er mai ont droit, en plus de leur salaire correspondant à la journée travaillée, à une indemnité égale au montant de ce salaire. Ce qui revient en fait à dire que la journée du 1er mai travaillée est payée double.
Pour les salariés payés au fixe, l'employeur doit verser une indemnité proportionnelle au montant du salaire correspondant à cette journée (les avantages en nature ne sont pas compris).
Pour les salariés payés au service, l'employeur doit verser une indemnité égale au montant de la répartition du service pour cette journée.
Si des heures supplémentaires sont effectuées ce jour férié, elles sont payées à leur propre taux de 25 % ou de 50 %, mais ces taux ne seront pas doublés.
En effet, un salarié qui effectue par exemple 3 heures supplémentaires le 1er mai aura son salaire habituel, plus l'indemnité égale au montant de ce même salaire, et aura donc 3 heures supplémentaires majorées à 15 %. zzz60o

L'attestation en justice doit respecter un certain formalisme

Je suis en litige avec une ancienne salariée qui me réclame le paiement de repas qu'elle a consommé et que je lui ai donc déduit du bulletin de paie. D'anciens salariés sont prêts à témoigner que je leur servais bien un repas et qu'elle mangeait bien avec eux. Pourriez-vous me donner un exemple de témoignage. (P.C. de Pontoise)

Si vous voulez produire le témoignage de salariés afin de prouver votre bonne foi, vous pouvez fournir des attestations. Mais pour être valable en justice, une attestation doit être écrite, datée et signée de la main de son auteur. Elle doit en outre respecter un certain formalisme imposé par l'article 202 du Nouveau Code de procédure civile. L'auteur de l'attestation doit en outre fournir la photocopie d'une pièce officielle d'identité comportant sa signature.
Nous vous proposons ci-contre un modèle d'attestation :
Attestation - Témoignage en justice
Article 202 du Nouveau Code de procédure civile

Je soussigné(e) :
Nom et prénoms :
Date et lieu de naissance :
Adresse :
Profession :
Nationalité :
Le témoignage qui suit est établi en vue de sa production en justice, et je déclare avoir connaissance qu'une fausse attestation de ma part m'exposerait à des sanctions pénales.
Je certifie l'exactitude des faits ci-après auxquels j'ai assisté ou que j'ai personnellement constatés : (rappeler les faits).
(Date et signature de l'auteur) zzz60u

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L'Hôtellerie Restauration n° 2974 Hebdo 27 avril 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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Carole Gayet
 

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