du 15 juin 2006 |
ÉDITO |
"Petit blanc !"
Nous
n'y échapperons pas non plus, nous allons parler de Ségolène.
Ne dites pas d'emblée : "Encore ? Vous n'avez rien de plus original ?"Si,
bien sûr, les salaires dont vous avez sous la main l'édition 2006 du
supplément de L'Hôtellerie Restauration,
l'insécurité, dont Alain Ducasse vient d'être victime pour la troisième
fois au pays basque, la prochaine interdiction de fumer dans les lieux publics,
notamment dans vos établissements, le 'contrat de croissance' qui ne doit pas
enterrer la baisse de la TVA, et bien d'autres sujets qui vous concernent.
Mais revenons à Ségolène : comme vous le savez,
elle souffle fort dans les grandes oreilles des 'éléphants' de son parti
(c'est comme ça qu'on appelle les copains de Ségolène : Laurent,
Dominique, Martine, sans oublier le brave François…) ce qui n'est pas
toujours du goût des pachydermes de la rue de Solférino qui n'hésitent
pas à furieusement 'déraper' pour contrer le succès de celle qui
les insupporte de plus en plus au fil de ses déclarations. Il est vrai que
Ségolène, fine mouche qui 'sent' l'opinion dans ses moindres frémissements,
n'a pas pris de précautions oratoires pour dénoncer les méfaits des
35 heures ou les ravages de l'insécurité dans les quartiers pudiquement
baptisés 'difficiles'.
Sans le moindre parti pris politique pour ou contre une éventuelle candidate virtuelle à l'investiture du parti socialiste pour l'élection présidentielle (ouf !), il faut bien admettre que ses positions sur l'éducation des jeunes ou l'organisation du travail sont frappées au coin du bon sens, ce qui n'est pas si fréquent pour une 'énarque' pur jus, promotion François Hollande, Dominique de Villepin et quelques autres excellences qui nous gouvernent, pas forcément au mieux des intérêts du bon peuple.
Ce bon peuple, précisément, qui donne des boutons
à certains politiques qui révèlent leur mépris profond à
l'égard de ceux dont ils savent si bien solliciter les suffrages le moment
venu. Vous vous en souvenez sans doute, ou alors vous étiez distrait à
l'époque, lorsque Ségolène fut ministre des Affaires scolaires auprès
de Claude Allègre, un certain Jean-Luc Mélenchon était ministre de
l'Enseignement professionnel et donc était chargé des écoles hôtelières.
Ce brillant personnage, dont il n'est pas certain que les livres
d'histoire retiennent le passage au gouvernement, vient de s'offusquer des propos
de sa collègue d'antan avec toute la morgue d'un ancien de Harvard pour les
ploucs de l'Oklahoma : "Elle s'adresse aux petits blancs !" En clair, à
vous, à nous, à votre serviteur, à tous ceux qui constituent ce peuple qui
travaille, blanc, noir, jaune ou autres, et qui mérite davantage de
considération que de suffisance, surtout de la part d'un responsable politique
dont les propos révèlent la faiblesse de pensée d'un… petit esprit.
L. H. zzz80
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L'Hôtellerie Restauration n° 2981 Hebdo 15 juin 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE