du 22 juin 2006 |
VIE PROFESSIONNELLE |
PAS PLUS DE 6 MOIS PAR AN SUR LE SABLE
Nouvelle réglementation pour les restaurants de plage
Ramatuelle (83) Un nouveau décret fixe les conditions d'exploitation des établissements sur le domaine maritime. La Fédération nationale des plages restaurants (FNPR) estime qu'il n'est pas "en adéquation avec les enjeux du tourisme aujourd'hui".
Jean-Claude Moreu : "La nouvelle réglementation n'est pas en adéquation avec les besoins d'accueil des touristes." |
Si le décret du 26 mai augmente
la durée des contrats des exploitants qui peuvent désormais aller jusqu'à
12 ans, il limite à 6 mois par an l'activité des restaurants de plage
et réduit la surface des plages publiques concédées, qui passe de
30 à 20 %. "On attendait une réglementation plus ouverte", affirme
Jean-Claude Moreu, le président de la FNPR, qui qualifie "d'aberration la
limitation à 6 mois de la durée de l'exploitation". "Elle n'est
pas, dit-il, en adéquation avec les besoins d'accueil des touristes.
70 % des étrangers qui fréquentent les côtes françaises l'hiver
souhaitent se rendre sur une plage pour déjeuner ou dîner." Le délai
d'exploitation comprend le montage et le démontage des établissements.
"C'est inadmissible quand on sait que ces
opérations durent plus d'un mois et entraînent des dégradations
du milieu naturel." "Les plages privées ne sont pas saturées même
si elles travaillent l'été à plein régime. Il fallait leur
permettre de poursuivre leur activité au-delà d'un semestre. La France
possède 20 % des côtes européennes. Des pays proposent aujourd'hui
des destinations balnéaires à des coûts inférieurs à
la France. Le décret ne prend pas en compte cette problématique",
dit Jean-Claude Moreu. La FNPR estime que les 1 200 exploitants de restaurants de
plage sont un élément fort du tourisme en France, notamment en termes
d'emplois. Elle déplore la réduction de la surface des plages publiques
concédées aux communes, qui passe de 30 à 20 %. "La question
est de savoir si les communes vont contraindre chaque
établissement à revoir la surface d'exploitation à la baisse
ou si elles vont solliciter la fermeture de plusieurs restaurants de plage", s'interroge
le président de la FNPR. Pour les professionnels, le point positif du nouveau décret, qui en est à sa 4e
version, est l'allongement de la durée des contrats d'exploitation jusqu'à
12 ans. "Avant, rien n'était précisé. Certaines communes pouvaient
renouveler le droit chaque année.
Cette
avancée permet d'envisager des investissements qui contribueront à l'amélioration
de la qualité d'accueil et du confort de la clientèle", précise Jean-Claude
Moreu. En revanche, le décret n'institue pas le droit à la 'propriété
commerciale', une revendication de la FNPR. "Mais, désormais, on peut céder
la concession en cours d'activité, ce qui introduit plus de souplesse dans
notre activité", dit Jean-Claude Moreu. La FNPR souligne que les ostréiculteurs,
qui travaillent eux aussi sur le domaine maritime, ont obtenu le titre de 'propriété
commerciale'.
Bernard Degioanni
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Complément d'article
2982p32
Pour retrouvez l'intégralité du décret relatif aux concessions
de plage : cliquez ici
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L'Hôtellerie Restauration n° 2982 Hebdo 22 juin 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE