du 27 juillet 2006 |
VIE PROFESSIONNELLE |
POUR ALAIN SEBBAN, PRÉSIDENT D'EURHODIP
"La force d'un étudiant, c'est sa capacité à pouvoir travailler partout en Europe"
La 13e conférence Eurhodip vient de se dérouler à Bordeaux. Alain Sebban, président d'Eurhodip, revient pour les lecteurs de L'Hôtellerie Restauration sur la vocation de cette association qui regroupe aujourd'hui plus de 150 écoles hôtelières dans 32 pays.
Propos recueillis par Sylvie Soubes
L'Hôtellerie
Restauration : Que représente
Eurhodip 18 ans après sa création ?
Alain Sebban :
Eurhodip réunit plus de 150 écoles dans 32 pays différents dont 85
% en Europe. Ce qui nous rassemble, c'est la même philosophie de la formation.
Notre objectif étant de défendre, de promouvoir et de faire valoir cette
philosophie qui assez simple : c'est l'alliance de la théorie et de la pratique,
avec, au bout, des élèves diplômés et polyvalents. Ce que nous
souhaitons, c'est que les élèves arrivent dans le monde professionnel
avec des compétences techniques qui s'opposent aux techniques anglo-saxonnes,
où seule la théorie est enseignée et où l'on forme uniquement
des spécialistes qui ne connaissent pas la réalité du monde. En 2002,
nous avons édité un Livre blanc dans lequel les membres du conseil académique
d'Eurhodip ont, après avoir défini la place et le rôle du tourisme
en Europe, souligné la richesse et la diversité des formations européennes.
La force d'un étudiant, aujourd'hui, c'est sa capacité à pouvoir
travailler partout en Europe, en ayant une compétence des langues la plus large
possible. Le thème de notre 13e conférence européenne
était le vin, sa promotion dans les restaurants et son enseignement dans les
écoles. En France, on avait traditionnellement l'habitude d'enseigner les vins
français. Or, on le voit, cette approche du vin ne suffit plus. Pour parler
du vin, il faut des notions étendues à la géographie européenne.
Après Bordeaux, quelle actualité
attend Eurhodip ?
Actuellement, se met en place le label
de qualité Eurhoqual. Un certain nombre de professeurs travaillent à
définir les compétences
que doit avoir l'étudiant à la fin de ses études pour travailler
en Europe. Notre rôle, au sein d'Eurhodip, est ici de vérifier que les
écoles ont bien mis en place les moyens nécessaires pour que l'élève
acquière ces compétences. Les premiers labels seront décernés
à partir de janvier 2007. Bien sûr, Eurhoqual sera au coeur de notre
prochain congrès prévu à Londres en juillet 2007. Ce qui me semble
important, voire essentiel, c'est le partenariat entre la profession et les écoles
hôtelières. Quand je parle de la profession, je ne parle pas seulement
des palaces. Il faut que ce soit la profession représentative de l'Europe et
des outils qu'elle offre. Cela fait des années que nous nous battons au sein
de l'association pour que ce partenariat existe et qu'il soit en priorité tourné
vers l'emploi.
Vous êtes également président fondateur
de Vatel. Un mot sur les Instituts Vatel en 2006 ?
Les Instituts Vatel existent depuis 25 ans en
France. Ce sont aujourd'hui 1 500 étudiants, 4 écoles et des diplômes
d'État universitaires de management qui sont l'équivalent des grandes
écoles de commerce. Mais propres aux métiers de l'hôtellerie. C'est
aussi 15 instituts dans le monde sur 4 continents. La fierté, c'est l'exportation
du savoir-faire de la formation française dans le monde. Toute connaissance
théorique doit se vérifier immédiatement en pratique. Par la voie
du privé, on a pu maintenir cette pratique. Vatel continue d'ailleurs sa marche
en avant avec des ouvertures d'écoles prévues en Chine, au Canada ou encore
à New Delhi à la rentrée. zzz68v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2987 Hebdo 27 juillet 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE