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	du 17 août 2006	HISTOIRE DE...

à la tête de l'hôtel saint-claire

LA NOUVELLE VIE D'OLIVIER COURAUD

Toulouse (31) Le quartier Saint-Aubin, en centre-ville, est en cours de réaménagement. Olivier Couraud vient d'apporter sa pierre à ce renouveau, en reprenant l'Hôtel Saint-Claire. À 39 ans, pour sa première expérience dans l'hôtellerie, il réussit ainsi une belle reconversion.

Abandonner sa profession pour devenir hôtelier : plus qu'un pari, c'était un rêve pour Olivier. Une passion qui n'a fait que grandir au fil des 10 dernières années, alors qu'Olivier Couraud, qui travaillait dans l'industrie pharmaceutique, parcourait les routes de France. "Chaque fois que j'allais dans un hôtel, je me renseignais auprès du patron pour savoir comment tournait l'établissement, comment il vivait le métier au quotidien, quels étaient ses petits secrets." Et au fil des conversations, toujours la même idée en tête : "Je deviendrai hôtelier moi aussi." Mais Olivier Couraud ne se contentait pas de rêves et de conversations : "J'ai mis 5 ans avant de me décider à sauter véritablement le pas, tout en assurant ma propre formation, à travers notamment la lecture assidue du journal de L'Hôtellerie Restauration qui m'a permis de suivre toutes les lois sociales et l'évolution des dispositions réglementaires." Aujourd'hui, Olivier Couraud se retrouve donc dans ce même journal, en tant que propriétaire de l'Hôtel Saint-Claire de Toulouse. Car c'est dans le Sud-Ouest que le nouvel hôtelier a posé ses valises, en rachetant l'an dernier un établissement 2 étoiles relativement modeste au centre de la Ville rose. Olivier Couraud casse alors sa tirelire pour débourser les 600 000 E nécessaires à l'achat, et surtout les 250 000 E supplémentaires pour relooker entièrement l'Hôtel Saint-Claire. "Le nouvel établissement n'a plus rien à voir avec le précédent, si ce n'est qu'il reste dans la même catégorie, confirme Olivier Couraud. J'ai tout refait en favorisant au maximum le confort des clients et la douceur de l'environnement."

D'où la réflexion sur le choix des matériaux et des artisans qui se sont attelés au remodelage de l'hôtel : "C'est un forgeron toulousain qui a fait toutes les appliques, différentes dans chaque chambre ; un ébéniste est également intervenu pour les meubles ; et c'est aussi un artisan qui a fabriqué les rideaux. Ce qui donne cet univers particulier à chaque chambre, et ce qui fait du Saint-Claire un véritable hôtel de charme".

En chiffres • Prix d'achat 600 000 E • Investissements 250 000 E • Taux d'occupation 30 % le week-end, 60 % la semaine • Formule chambre single plus petit-déjeuner 48 E • Formule chambre double plus petit-déjeuner De 68 à 88 E

Accès gratuit au wifi

Parmi les particularités : un sol recouvert de jonc de mer qui, outre l'avantage de protéger des incendies et des acariens, exhale une odeur légèrement salée qui donne un côté un peu exotique à l'ambiance. "J'ai fait également intervenir un spécialiste du Feng Shui et de l'aménagement des espaces pour renforcer cette sensation de bien-être que je veux offrir aux clients." Les règles sont bien respectées : pas de dos de lit contre une salle de bains, jamais de miroir face au lit, et une attention toute particulière aux pigments utilisés pour la peinture et le papier peint. Avec en plus l'indispensable isolation phonique pour conforter le calme. Tranquillité d'esprit également pour le client en termes de prestations, dont les télévisions à écran plat, et l'accès gratuit au wifi comme au room service. Pour une meilleure gestion, Olivier a par ailleurs recruté un collaborateur anglais, qui est d'autant plus apte à accueillir une importante clientèle anglophone. Et le résultat est plutôt satisfaisant, puisque depuis l'inauguration, il y a 6 mois seulement, l'hôtel enregistre un taux d'occupation de 60 % en semaine.

Seul aspect négatif de ce premier bilan : une fréquentation qui plafonne à 30 % de TO le week-end, comme pour la très grande majorité des hôteliers toulousains. Pour autant, Olivier Couraud ne se départit pas de son sourire quand il fait visiter les 16 chambres de son hôtel, dont les plus hautes offrent une vue plongeante sur les toits de la Ville rose. Pas de doute, même s'il avoue qu'il n'a pas pris de vacances depuis 14 mois, Olivier Couraud est heureux de sa nouvelle vie. Normal : il réalise son rêve de devenir hôtelier.
Francis Matéo sss36v 

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L'Hôtellerie Restauration n° 2990 Hebdo 17 août 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE