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	du 7 septembre 2006	L'ÉVÉNEMENT

VOUS RÉAGISSEZ   

Lettre ouverte aux acteurs de la négociation

Représentants des salariés, avant d'exiger le paiement des heures de 36 à 40 : exigez la gestion stricte des horaires au sein des entreprises par la tenue des documents adéquats tels qu'ils sont imposés par le Code du travail. Demandez la suppression pure et simple de l'article qui dispense les employeurs de contresigner un relevé d'heures ou un planning. Exigez que ces documents soient édités en double exemplaire et contresignés par les deux parties.
Exigez la suppression des contrats d'extras et de saisonniers qui pour une raison inconnue continuent de cohabiter avec les CDD alors qu'ils sont en fait très avantageux pour les employeurs puisque cela les dispense de payer une prime de précarité alors que ce sont des contrats naturellement et évidemment précaires. Nonobstant le fait que cela est source de conflit et donne l'impression aux salariés de la profession d'être des travailleurs de seconde zone.
Aux représentants patronaux, je vous supplie mesdames et messieurs de faire le ménage au sein de vos adhérents et de leur montrer le chemin pour que notre métier sorte du ghetto et du XIX^e siècle, car tous ces abus se paient cash rien que par la fuite des budgets consacrés à la formation (que nous payons tous) de ces jeunes qui quittent la profession très rapidement ou s'en vont exercer à l'étranger.
Mesdames et Messieurs nos gouvernants essayer de comprendre que dans les CHR, il y a beaucoup de personnes qui veulent travailler plus pour gagner plus, mais c'est à vous de légiférer pour que cela puisse être un choix : Qu'un serveur qui travaille 230 heures par mois soit déclaré pour 230 heures : s'il est à demeure, cela lui donnera donc 2 530 heures par an, soit l'équivalent de 5 trimestres des autres corporations. S'il est en CDD, il ne lui faudrait pas 6 mais 4 mois pour acquérir des droits.
Mais surtout sanctionnez les voyous des 2 parties en condamnant durement les employeurs qui font n'importe quoi et en faisant la chasse aux salariés qui se contentent de travailler suffisamment pour s'ouvrir des droits au chômage et que l'on retrouve ensuite chez les premiers travaillant au noir. Cette calamité se généralisant, il devient de plus en plus dur de trouver des extras voulant être déclarés et comme le nombre d'employeurs ayant recours au travail dissimulé se multiplie, il devient difficile à ceux qui travaillent honnêtement de rémunérer ou d'être rémunéré en s'alignant.
J'ai fait un rêve
(Candide sur le Forum de L'Hôtellerie Restauration) zzz74v

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L'Hôtellerie Restauration n° 2993 Hebdo 7 septembre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE