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 du 7 septembre 2006 |
CAMPUS |
12 396 400 ÉLÈVES ONT REPRIS LES COURS
DÉCOUVERTE PROFESSIONNELLE ET APPRENTISSAGE JUNIOR : ÇA RESTE FLOU
La découverte professionnelle en collège et la mise en place de l'apprentissage junior constituent les axes du programme ministériel destiné à promouvoir l'égalité des chances. Pour l'organisation sur le terrain, on attend de voir.
La
rentrée scolaire constitue un bon indicateur de la santé des filières
professionnelles et surtout de l'avenir des professions. En 'accueil, hôtellerie,
tourisme' (selon la dénomination utilisée par la Direction de l'évaluation,
de la prospective et de la performance [Depp] de l'Éducation nationale),
quelque 34 000 jeunes devraient être scolarisés dans cette filière
cette année, CAP, BEP et baccalauréats professionnels confondus, si les
effectifs de l'an dernier se maintiennent. Impossible en ce début de première
semaine de cours de se prononcer précisément, le nombre d'inscrits pouvant
être supérieur au nombre de jeunes qui se sont effectivement présentés
le jour de la rentrée. En 2005-2006, 28 402 élèves (1) étaient
scolarisés au total en CAP-BEP, soit 5 % des effectifs de l'ensemble des spécialités
dites de service et plus de 7 500 en bac pro hôtellerie-restauration. De même
que 2 044 lycéens étaient en première technologique hôtellerie
et 2 478 en terminale techno sur cette même période.
| Combien
coûte un élève à la collectivité ?
• 4 810 E pour un élève
du premier degré |
Tous les collèges concernés
Des chiffres qui pourraient
(peut-être ?) être en légère progression si l'enseignement
de la découverte professionnelle mise en place à la rentrée 2005
a porté ses fruits. Objectif : permettre au collégien, à l'issue
de la classe de 3e, de faire éventuellement le choix de la filière
professionnelle. Pour la rentrée 2006, tous les collèges sont concernés
par cet enseignement, soit 7 010 établissements, publics et privés. 2
options pour le collégien : la découverte facultative au titre d'une option
comme les autres évaluée lors du brevet, ou la découverte 'forte'
de 6 heures par semaine, dispensée essentiellement en lycée professionnel.
Selon un premier bilan quantitatif établi pour l'année scolaire 2005-2006,
1 782 collèges ont proposé l'option facultative choisie par 38 628 élèves,
toutes filières confondues. Quant à la seconde, elle a concerné
26 300 jeunes pour 721 lycées professionnels et 368 collèges ayant ouvert
des classes de découverte.
Optimiste, Gilles de Robien,
le ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et
de la Recherche, attend 15 000 apprentis juniors pour 2006, des jeunes âgés
de 14 à 16 ans scolarisés en lycée professionnel et CFA, et 30
000 pour 2007. Des chiffres annoncés lors de la conférence de presse de
rentrée, la semaine dernière, ambitieux en regard
des
échéances électorales présidentielles. Selon le ministère,
une cinquantaine de sections apprentis juniors devraient être mises en place,
soit 11 000 élèves apprentis juniors, accueillis en lycées professionnels
et en CFA. Les 4 000 élèves 'manquants' étant imputables au refus
de certaines Régions d'assumer le financement de ces nouvelles sections. Le
nombre d'apprentis juniors accueillis en lycées professionnels et CFA hôteliers
est inconnu. Et les établissements que nous avons contactés la semaine
précédant la rentrée scolaire ne semblaient pas avoir reçu
de directive à ce propos. Pour l'instant, seuls les établissements ayant
des classes Clipa (Classes d'initiation préprofessionnelles par alternance
subventionnées par les Régions), qui accueillaient déjà des
jeunes de 14 ans, pourraient être transformés en sections d'apprentissage
junior, sous réserve de l'autorisation de la Région concernée. "Les
Clipa doivent officiellement fermer à la rentrée 2006 mais des mesures
transitoires peuvent exister", explique Agnès, proviseur du lycée
hôtelier du Gué, à
Tresmes
(77) et du CFA Alexis Tingaud. Pour l'élève, la scolarité s'organisera entre
l'acquisition du socle commun de connaissances et les stages en entreprises,
rémunérés à hauteur de 20 % du Smic. Les jeunes concernés resteront attachés à
leur collège d'origine en ayant le choix - réversible - de passer au statut
d'apprenti à 15 ans. Pas simple.
Lydie
Anastassion zzz68v
(1) Source : Repères, références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche, ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, édition 2006.
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