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	du 14 septembre 2006	ÉDITO

Contradictions

C'est sans doute l'un des arts les plus difficiles, notamment dans la gestion de l'entreprise : résoudre sans crise les contradictions qui peuvent surgir à tout moment. Évidemment, au-delà des manuels de management, on peut toujours se replonger dans le Petit livre rouge de Mao qui n'est pas avare de sages conseils. Mais les temps ont changé, et les contradictions deviennent parfois épineuses.

Ainsi, le restaurateur d'aujourd'hui est confronté à une redoutable équation qu'il n'est pas certain de résoudre avec des souvenirs de théorèmes : alors qu'il est de plus en plus difficile de trouver, de former et de fidéliser un personnel compétent, les risques d'enlisement des négociations sociales risquent de compliquer singulièrement la situation, sans oublier les exigences, justifiées, mais de plus en plus pointues, des services de la concurrence de la consommation, auxquelles il ne faut pas oublier d'ajouter celles des clients. Reprenons : si la rencontre prévue le 22 septembre pour négocier un accord sur le temps de travail et les rémunérations confirme l'impasse des premiers contacts pour le moins incertains, la tentation risque d'être grande d'un attentisme dont les résultats pourraient se révéler ravageurs, malgré la volonté affichée des uns et des autres d'aboutir rapidement à une clarification de la situation.

Mais il est évident que la question de fond devra être résolue au niveau de chaque entreprise dans son organisation quotidienne afin de concilier l'inévitable réduction annoncée du temps de travail avec la non moins évitable hausse des rémunérations sans oublier la satisfaction du consommateur.

Précisément, c'est la crainte exprimée par beaucoup de professionnels, de ne pouvoir en même temps assumer les contraintes imposées par les pouvoirs publics en matière d'hygiène - contraintes bien évidemment nécessaires -,et l'aménagement du temps de travail destiné à garantir l'authenticité de la prestation de la restauration traditionnelle.
Il ne s'agit pas de relancer une querelle des anciens et des modernes toujours prête à ressurgir - on l'a bien vu lors de la réforme du CAP de cuisine -, mais de surmonter positivement des contradictions qui, finalement, permettent d'aller dans le sens du futur.
L. H. zzz80

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L'Hôtellerie Restauration n° 2994 Hebdo 14 septembre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE