du 5 octobre 2006 |
ÉDITO |
Réussir la transmission de l'entreprise
Pour
les passionnés d'histoire démographique, il ne leur a pas échappé
que 2006 marque le 60e anniversaire du fameux 'baby-boom' de l'après-guerre,
donc la perspective de nombreux départs à la retraite et cessations
d'activité.
D'autant que depuis quelques années, l'évolution sociologique
a conduit irrésistiblement à un abaissement régulier de l'âge
de mise au repos, même si cette tendance ne va pas sans de lourdes conséquences
sur le financement desdites retraites.
Pour les professionnels, il est évident que leur capital
retraite a été constitué au cours d'une vie de labeur par le développement
de leur affaire, voire de plusieurs pour les plus entreprenants d'entre eux.
Mais pour réussir pleinement le passage de la vie active aux joies du repos, il faut absolument réunir plusieurs conditions, et donc ne pas attendre le dernier moment pour préparer une transmission sans problème. Car c'est avant tout de la pérennité de l'entreprise dont il s'agit, si le pays veut conserver et développer, comme le répètent à l'envie plusieurs de nos ministres, le tissu socio-économique indispensable au maintien de l'activité sur l'ensemble du territoire.
Indubitablement, la profession fait partie de ce maillage parfois peu visible depuis notre capitale excessivement centralisatrice, alors que la reprise du café de village, la succession assurée d'une auberge campagnarde, la transmission d'un hôtel de centre-ville ou d'une brasserie animée contribuent puissamment à la consolidation d'un équilibre trop souvent mis en difficulté.
En page 10 de ce numéro, vous trouverez de précieuses
indications sur la meilleure manière de passer la main, avec deux exemples
volontairement choisis très éloignés l'un de l'autre : un hôtel-restaurant
saisonnier au Cap-d'Agde d'un côté, un hôtel de charme à
Montmartre de l'autre.
Certes, rien n'est facile, et l'intervention d'un financement
externe, ne serait-il que temporaire, est bien souvent indispensable à la
réussite de l'opération, sans pour autant attendre les prétendues
'aides' publiques qui n'arrivent que rarement et au compte-gouttes.
Il appartient alors au professionnel soucieux
du devenir de son entreprise de bien choisir à la fois son banquier, son
notaire, son repreneur et aussi son moment. Sans oublier qu'il faut parfois
décider rapidement, car dans le monde contemporain, les trains ne passent jamais
deux fois, mais ils vont de plus en plus vite.
L. H. zzz80
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L'Hôtellerie Restauration n° 2997 Hebdo 5 octobre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE