du 12 octobre 2006 |
CAMPUS |
LYCÉE JEAN DROUANT : LES CHOIX DE LA PROMO 2006
Entrée dans la profession ou poursuite des études ?
À l'occasion des 70 ans de l'école, l'Association des anciens élèves du lycée des métiers de l'hôtellerie de Paris Jean Drouant (Promatel Paris-Île-de-France), présidée par Pierre Berthet, vient de réaliser, avec l'appui du lycée, une enquête sur les choix des jeunes de la promotion 2006 à l'issue de leur formation. Instructif.
Propos recueillis par N. Lemoine
Pierre Berthet, CET Hôtellerie, conseiller de l'enseignement technologique, président des associations Promotel Paris-Île-de-France et Unatech. |
97 % des élèves ont répondu au questionnaire. Il est bien sûr encore trop tôt pour savoir combien d'entre eux ont été embauchés, mais selon Pierre Berthet, président de l'Association des anciens élèves du lycée des métiers de l'hôtellerie de Paris Jean Drouant, 2 premiers constats s'imposent : ils sont nombreux, BTS en poche, à obtenir un CDI, et les emplois des jeunes filles sont souvent plus intéressants que ceux offerts aux jeunes gens !
L'Hôtellerie Restauration
: Quels sont les enseignements
de cette étude ?
Pierre Berthet :
Aucun élève de BEP ne se détourne de la profession, la plupart poursuivent
leurs études en bac pro (78 %), dont 25 % en dehors du lycée Jean Drouant
: certains d'entre eux, aux résultats trop faibles, n'ont pas été
acceptés dans cette section au lycée, d'autres préfèrent un
CFA parce qu'ils sont alors rétribués ou parce qu'ils ne souhaitent plus
"passer trop de temps en classe".
15 % des élèves issus du BTN et 40 % des
élèves issus du bac pro changent d'orientation, qu'en pensez-vous
?
Est-ce un fait ponctuel ? Une tendance plus profonde
? Souvent l'obtention d'un bac qui débouche sur un métier permet une réorientation
avec des risques calculés. S'ils ne sont pas encore satisfaits de cette nouvelle
orientation, les élèves pensent qu'ils pourront, grâce à
un bac pro ou à un BTN, trouver un emploi plus facilement qu'avec le bac
général.
33 % des
bac pro et 33 % des BTS entrent dans la profession directement, contrairement aux
BEP avec 9 %. Quelle est votre analyse ?
Le bac pro et le BTS demeurent des examens considérés
comme fin d'études par 33 % et 37 % des élèves. Il faut aussi remarquer
que les élèves de ces 2 classes ont reçu une formation plus longue,
surtout en BTS. Bien sûr, ils sont plus âgés, donc mieux préparés
à la vie active. Il est évident que de plus en plus d'élèves
veulent poursuivre leurs études ou se spécialiser dans leur formation.
Au dire de ces élèves, c'est un moyen d'être "plus qualifiés",
"plus reconnus par la profession", "mieux payés". Ils jugent
en général ce métier "mal rétribué", "sans respect
des horaires" avec des "contraintes difficiles" liées à un
"stress", surtout en cuisine. Tout cela explique aussi leur appréhension
à quitter la vie scolaire et estudiantine pour aborder le monde du travail
et en partie leur désir de se réorienter. Enfin, sur la totalité
des promotions, 19 % des élèves veulent partir à l'étranger.
D'autres élèves jugent que c'est "trop difficile".
Quelles conclusions en tirez-vous ?
Les hôteliers et restaurateurs
devraient encore plus valoriser leur image, séduire davantage les stagiaires
et les jeunes diplômés par une collaboration très étroite avec
les professeurs de toutes disciplines, motiver les élèves en les rendant,
si possible, plus responsables
et plus impliqués. La création d'un titre de maître restaurateur
permettrait peut-être de valoriser l'enseignement hôtelier, en mettant
l'accent sur une formation spécialisée et aboutie. En espérant que
ce projet ne soit pas un gadget supplémentaire.
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Promatel
contact@promatel.info
www.promatel.info
Enquête : les choix de la promotion 2006
Formation BEP |
Entrée dans la profession : 9 %
|
Formation bac pro |
Entrée dans la profession
: 33 % |
Formation BTN |
Entrée dans la profession
: 5 % |
Formation BTS |
Entrée dans la profession
: 33 % |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2998 Hebdo 12 octobre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE