du 12 octobre 2006 |
CONJONCTURE |
BAROMÈTRE MG HÔTELS & TOURISME
L'HÔTELLERIE FRANÇAISE SE REFAIT UNE SANTÉ AU MOIS D'AOÛT
Tirés par une hausse de la fréquentation, les hôtels de l'Hexagone ont réalisé des performances encourageantes au cours du mois d'août. Partout le revenu par chambre disponible (RevPAR) s'affiche à la hausse.
Chaque
année, à l'automne, c'est le même rituel. Les hôteliers
français saisissent leur calculette pour faire leurs comptes. Normal, pour
la première destination mondiale. D'ordinaire, ce sont les provinciaux - notamment
ceux implantés du côté de la Grande Bleue - qui affichent un
large sourire. Une fois n'est pas coutume,
le cru 2006 semble avoir profité à tout le monde. Parallèlement
à l'hôtellerie azuréenne - dont les performances ont été
publiées dans L'Hôtellerie
Restauration n°
2996 du
28 septembre -, les professionnels parisiens ont effectivement très bien tiré
leur épingle du jeu.
En
témoignent les chiffres du baromètre BDO MG Hôtels & Tourisme.
Ces derniers indiquent une excellente tenue des établissements haut de gamme
de la capitale au cours du mois d'août 2006 qui ont vu leur taux de fréquentation
moyen grimper de 12,9 % à 70,2 %.
Un bond en avant stimulé pour l'essentiel
par le retour des touristes étrangers dans la Ville lumière. Retour dont
le segment 4 étoiles de charme a pleinement bénéficié, améliorant
sa fréquentation de plus de 36 %, soit 65,6 %, contre 48,2 % un an auparavant.
Les 4 étoiles supérieur ne sont pas en reste. Ils ont ainsi enregistré
une hausse de 17,7 % atteignant un niveau de remplissage moyen de 71,9 %.
Une croissance de l'occupation d'autant
plus intéressante qu'elle ne s'est pas accompagnée d'une politique de
discount trop agressive. D'ailleurs, le prix moyen des hôtels haut de gamme
parisiens a progressé de 3,8 % en août, passant de 221 E à 230
E. À noter que dans ce domaine, les 4 étoiles de charme ont une fois
de plus réalisé le meilleur score : + 9,4 % à 276 E contre 252
E en août 2006.
Croissance de l'activité
de 11 % dans les 3 étoiles supérieur de Paris
Fort de ces 2 éléments,
le revenu par chambre disponible (RevPAR) des 4 étoiles parisiens a gagné
17,2 % et s'est établi à 161 E.
Pour ce qui concerne le milieu
de gamme parisien (3 étoiles), le cabinet BDO MG Hôtels & Tourisme
observe une tendance haussière analogue, mais dans des proportions moindres.
Ainsi, les unités 3 étoiles de la capitale ont tout de même amélioré
leur fréquentation moyenne de 11 % pour le segment supérieur et de 8,5
% pour les 3 étoiles standard.
Davantage de clients ont dépensé
légèrement plus que l'été précédent. La preuve. La
recette moyenne chambre (RMC) des 3 étoiles supérieur de la capitale a
crû de 1,3 % à 101 E, tandis que celle des 3 étoiles standard
progressait de 5 % à 74 E. De quoi aboutir à des augmentations sensibles
de RevPAR de l'ordre de 12,4 % pour les 3 étoiles supérieur et 14 % pour
le 3 étoiles standard.
S'agissant des établissements
économiques (2 étoiles) de Paris, ils ont eux aussi globalement passé
un bon mois d'août. Non seulement leur occupation moyenne a bondi de 4,7 %
pour s'élever à 73,4 %, mais leur RMC a également gagné 2,6
% par rapport à août 2005. Résultat : leur RevPAR a progressé
de 7,4 % à 42 E.
Baisse du taux d'occupation
des 2 étoiles en province
En dehors de la capitale,
les professionnels de l'hôtellerie ont été plutôt pas mal
lotis au cours de la saison estivale. D'abord, les établissements haut de gamme de la province (hors Côte d'Azur)
ont accueilli 5,8 % de consommateurs supplémentaires. Le tout accompagné
d'une hausse de 2,3 % de leur recette moyenne chambre. Au bout du compte, leur RevPAR
s'est donc amélioré de 8,3 % sur la période étudiée.
Du côté des unités 3 étoiles,
on note une croissance conséquente du niveau de remplissage (+ 6,4 %) qui franchit
la barre des 55 %. Par
contre, la recette moyenne chambre a régressé de 1,6 % à 73 %. Enfin, les hôtels
2 étoiles ont observé une baisse de 1,9 % de leur occupation alors que leur prix
moyen chambre a gagné 3,2 %. Selon les experts de BDO MG Hôtels & Tourisme, le
fléchissement du nombre de clients dans l'hôtellerie 2 étoiles de province
s'expliquerait par un retour plus tardif des hommes d'affaires.
Claire Cosson
zzz20h
Un été en dents de scie pour Rennes L'été avait assez plutôt bien débuté pour l'hôtellerie rennaise. La seconde partie de la saison estivale s'avérera finalement moins porteuse. Au terme du mois d'août, les établissements économiques (0/1 et 2 étoiles) ont ainsi enregistré une baisse respective de leur taux d'occupation de 10,3 % (à 63,1 %) et 5,6 % (54,9 %). "Ce fléchissement proviendrait notamment de la prolongation des vacances d'août, qui aurait limité la clientèle d'affaires habituellement de retour à la fin du mois", commente le cabinet BDO MG Hôtels & Tourisme. Un recul d'autant plus gênant que le prix moyen chambre a fait du surplace au cours de la même période : + 1,4 % pour les 0/1 étoiles (36 E) et + 0,1 % pour les 2 étoiles (51 E). Compte tenu de cette donne, le revenu par chambre disponible de l'hôtellerie 0/1 étoile s'est replié de - 9 % (23 E), tandis que celui du 2 étoiles dévisse de 5,5 % à 28 E. Sur le marché du milieu de gamme, par contre, les professionnels ont été nettement mieux lotis. Leur fréquentation moyenne a en effet progressé de 7,4 % à 62,8 %. Dans le même temps, la recette moyenne chambre a diminué de 1 % à 73 E. Résultat : le RevPAR des 3 étoiles a grimpé de 6,3 % à 46 E contre 43 E en août 2005. |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2998 Hebdo 12 octobre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE