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	du 19 octobre 2006	CONJONCTURE

MA CATHO DE LILLE LANCE 'JOB ÉTUDIANT'

DES RESTAURATEURS FRILEUX MALGRÉ L'APPUI DE L'UMIH

L'Association d'entraide universitaire (AEI) a ouvert voici 6 mois le service 'Job étudiant' à Lille. La demande de la restauration et de l'hôtellerie est très décevante.

À la Maison de l'Étudiant de Lille, Gaétan Lebrun, entouré du Dr Cécile Masset (service santé de l'AEI) et de Alain Mailleux (directeur général de l'AEI).

L'AEI, c'est un peu le Crous de l'Université Catholique de Lille, "une ville de 17 000 étudiants", décompte Alain Mailleux, son directeur général. Il gère la restauration, les services logement, santé, aide sociale, et depuis 6 mois, le service 'Job étudiant'. Accidents de la vie chez les parents, délais pour obtenir une bourse, ressources insuffisantes des étudiants étrangers, coût de la scolarité, les raisons abondent pour motiver, voire contraindre les étudiants à travailler. Restaurateur lui-même à l'échelle industrielle à l'AEI, mais aussi comme entrepreneur individuel par l'intermédiaire de son épouse propriétaire de La Cloche et du Grizzli à Lille, Alain Mailleux a d'abord pensé à ce métier pour lancer la machine. Il a présenté le projet en mai dernier en assemblée générale de l'Umih, en insistant sur la très courte charte des droits et devoirs de l'employeur et de l'étudiant (lire encadré ci-contre). Rien de révolutionnaire, du basique, en grande partie prévu par la loi. Un poste confié à Gaétan Lebrun, un lieu à la Maison de l'Étudiant,67 bd Vauban à Lille, sont en place. "Nous recrutons plutôt sur Lille pour éviter les problèmes de déplacement. Nous demandons à l'étudiant un CV et une lettre de motivation dont nous tirons un profil stocké dans une base de données. Nous nous efforçons, avec un peu de recul, d'écarter les étudiants peu motivés. Pour chaque offre d'emploi, nous sélectionnons 4 à 5 profils qui peuvent convenir. Quand l'embauche est réalisée, nous effectuons un suivi, avec enquête auprès de l'employeur, pour vérifier le sérieux, la ponctualité, la motivation de l'étudiant. Quand un manquement se produit côté employeur, le retour est rapide, et cinglant", explique Gaétan Lebrun. Après quatre mois d'activité, 'Job étudiant' dispose d'une base de données d'une centaine d'étudiants. Une trentaine a trouvé un poste dans les agences événementielles (salons…), une vingtaine dans l'aide à la personne (baby-sitting, soutien scolaire, aide aux personnes âgées), et… deux dans la restauration, malgré l'appui de l'Umih. Alain Mailleux ne comprend pas. "Mon épouse emploie toujours au moins 2 étudiants dans chacun des deux restaurants. Ils permettent d'absorber la forte pointe de trafic du week-end. Ils ne prennent pas le travail des professionnels. Ils sont formés par le chef de rang. Quand ils sont bons, de passeurs d'assiette, ils deviennent de vrais serveurs. Et ils apportent quelque chose, un sourire, une ambiance à l'équipe", commente-t-il. L'étudiant ne convient-il pas à la majorité des restaurateurs ? Ou les restaurateurs auraient-ils peur de cette solution ? Auraient-ils peur en particulier des étrangers, souvent écartés (comme par d'autres types d'employeurs) quand la couleur de peau, le nom ou le prénom ne 'conviennent' pas ? À vérifier.
Alain Simoneau zzz22v

Job Étudiant
Gaétan Lebrun
67 bd Vauban
59000 Lille
Tél : 03 28 04 02 47 - Fax : 03 28 04 02 49
galebrun@nordnet.fr

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L'Hôtellerie Restauration n° 2999 Hebdo 19 octobre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE