du 19 octobre 2006 |
COURRIER DES LECTEURS |
La mention 'L'abus d'alcool' n'est pas obligatoire sur vos cartes des vins
Est-ce que la mention 'L'abus d'alcool est dangereux pour la santé' est obligatoire sur la carte des vins, d'apéritifs, ou digestifs… Merci d'avance. (G. G. sur le Forum de L'Hôtellerie Restauration)
Il est
vrai que l'article L.3323-4 du Code de la santé publique prévoit que
la publicité en faveur des boissons alcoolisées est très
encadrée et doit rappeler le message sanitaire suivant : 'L'abus d'alcool est
dangereux pour la santé'.
Mais ce même article précise que "toute publicité
en faveur de boissons alcooliques, à l'exception des circulaires commerciales
destinées aux personnes agissant à titre professionnel ou faisant l'objet d'envois nominatifs ainsi que les affichettes, tarifs, menus ou objets à l'intérieur
des lieux de vente à caractère spécialisé, doit être assortie d'un message de caractère sanitaire précisant
que l'abus d'alcool est dangereux pour la santé."
Ce qui veut dire que ne sont pas concernés les affichettes,
tarifs et menus à l'intérieur
des
lieux de vente à caractère spécialisé.
Vous n'avez
donc pas l'obligation de faire figurer une telle mention sur vos cartes et menus
dans votre restaurant.
Si vous voulez connaître les obligations que vous devez respecter pour élaborer votre carte des
vins, je vous conseille de consulter le sujet interactif de Paul Brunet
'Le
vin et les vins au restaurant'. Vous pouvez retrouver ce sujet sur notre site
internet www.lhotellerie.fr
Sachez que ce sujet interactif est régulièrement mis
à jour. Pour connaître la réglementation que vous devez respecter pour rédiger
votre carte des vins, il vous suffit de cliquer sur le chapitre 'Les cartes des
vins'. Mais surtout, vous avez la possibilité
de poser des questions à l'auteur.
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Quelle durée minimale pour un temps partiel en CDD
Pourriez-vous nous préciser, dans le cadre d'un CDD - contrat que nous devons établir - s'il existe une durée minimale du temps de travail hebdomadaire. Concrètement, peut-on conclure un CDD de 14 heures par semaine à raison de 2 heures par jours (11 heures à 13 heures), 7 jours sur 7 ? (B. G. par courriel)
La loi n'impose pas de durée minimale
pour un contrat à temps partiel. Les dispositions concernant
le temps partiel sont également applicables aux salariés qui n'effectuent
que quelques heures de travail par semaine ou par mois. Donc, vous pouvez conclure
ce CDD prévoyant uniquement 14 heures de travail par semaine.
Cependant, j'attire votre attention sur le fait que votre
répartition de la durée du travail sur les 7 jours de la semaine n'est pas conforme à la convention collective ni au Code
du travail, car vous ne respectez pas l'obligation d'assurer un repos hebdomadaire.
En effet, cette salariée
a droit à 2 jours de repos par semaine, en sachant que vous pouvez le décomposer
en 2 demi-journées et 1 journée.
Cependant, le Code du travail et la convention collective des
CHR du 30 avril 1997 imposent que tout jour de repos isolé doit donner lieu
à une interruption minimale de 35 heures, soit une journée complète
de repos de plus de 11 heures.
Ce qui n'est pas le cas dans la répartition
des horaires que vous proposez. Même si votre salariée
n'effectue que 2 heures de travail par jour, elle bénéficie aussi de ce
repos isolé. Ce qui vous contraint à répartir le temps de travail
de votre salariée sur 6 jours. zzz60c zzz60t
L'employeur doit-il respecter un ordre pour les départs en congés payés ?
Pourriez-vous me dire si pour les congés payés, il y a un ordre à respecter par rapport à mes collègues : nombre d'enfants, ancienneté, congé en même temps que le mari, etc.) ? (R. M. par courriel)
C'est l'employeur, et lui seul, qui fixe
pour chaque salarié les dates de départ en congé après avis,
le cas échéant, des délégués du personnel.
Cependant, en fixant les dates de départ, l'employeur doit tenir compte d'un certain nombre
de principes rappelés par l'article L.223-7 du Code du travail :
La situation familiale du salarié et notamment les
possibilités de congé du conjoint du salarié (ou de son partenaire
lié par un Pacs).
La durée du service chez l'employeur (en clair, l'ancienneté
du salarié).
Prendre
en compte son activité chez un ou plusieurs autres employeurs. Mais la loi
n'a pas fixé de priorité entre ces critères. À moins qu'ils
ne soient invoqués pour départager deux salariés, ces critères
ne sont pas impératifs pour l'employeur.
Mais ce dernier peut par exemple refuser d'accorder un congé
au salarié au même moment que son conjoint dès lors que l'entreprise
ne peut s'accommoder de cette date de congé (Cass. soc. du 19 juin 1997).
En pratique, il s'agit d'une négociation entre le salarié
et l'employeur. Mais c'est toujours l'employeur qui a le dernier mot.
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Rubrique animée par Pascale Carbillet.
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L'Hôtellerie Restauration n° 2999 Hebdo 19 Octobre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE