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du 19 octobre 2006
CONJONCTURE

BAROMÈTRE L'HÔTELLERIE RESTAURATION/CONSO CHD

Août 2006 : la restauration indépendante toujours en retrait

Rien à faire. Les restaurateurs indépendants ne parviennent pas à redresser la barre. Même si le mois d'août a été globalement meilleur que juillet 2006, la chute de fréquentation se poursuit (- 2,9 %). Quant à la recette moyenne par couvert, elle fait encore du surplace.

Décidément, les restaurateurs indépendants ne parviennent pas à voir le bout du tunnel. Alors que leurs confrères hôteliers bénéficient globalement de la reprise économique et du retour des clients étrangers, la restauration indépendante française poursuit sa décrue en août. Certes, la baisse de fréquentation des établissements a été moins flagrante que celle enregistrée au cours du mois de juillet (- 7,1 %). Néanmoins, les chiffres parlent d'eux-mêmes, témoignant une nouvelle fois d'un recul du nombre de clients servis de 2,9 %. Près de 44 % des 187 restaurateurs sondés (le 22 septembre 2006) ont ainsi déclaré avoir constaté une baisse de fréquentation contre seulement 29 % une hausse. Baisse qui touche en tout premier lieu la 'restauration classique à thème' puisque le repli observé s'élève à 6,5 % contre - 2,7 % pour la 'restauration française et gastronomique'. Notons au passage que la catégorie 'brasseries et cafés-restaurants' a limité la casse avec une fréquentation équivalente en août comparée à celle du mois de juillet. À ce piètre tableau s'ajoute une autre mauvaise nouvelle : les consommateurs poursuivent leur 'régime draconien' en serrant au maximum leurs dépenses. De fait, les recettes journalières des restaurants sondés ont sensiblement chuté durant l'été. 49 % des professionnels de la restauration ont déclaré avoir accusé un fléchissement en la matière et 29 % une amélioration. Au bout du compte, la baisse de la recette journalière s'est établie à 3,5 %. Forte de ces éléments, la recette moyenne par couvert a logiquement dévissé en août perdant 0,7 % par rapport à juillet.

Paris et la région Île-de-France malmenés
L'étude par zone géographique - réalisée par le cabinet Conso CHD - indique que la restauration parisienne (incluant Paris et l'Île-de-France) a été particulièrement malmenée en août. Et ce, tant au niveau de la fréquentation (- 7,8 %) que de la recette journalière moyenne (- 5,4 %). Aucun segment ne peut toutefois se prévaloir d'une réelle hausse des indicateurs communiqués. À noter cependant que l'ouest de l'Hexagone et le sud semblent moins touchés. Normal, compte tenu de la cote de popularité de ces 2 régions auprès des vacanciers.
S'agissant des autres critères d'analyse (ticket moyen et capacité des établissements), les scores réalisés en août révèlent de fortes inégalités. Les restaurants à bas prix (- de 10 E) ont ainsi davantage souffert que les autres catégories. La preuve : leur recette journalière a plongé de 13,6 %. À l'inverse, les unités pratiquant des prix supérieurs à 20 E ont vu leur recette moyenne par jour légèrement progresser (+ 0,7 %) tandis que la recette moyenne par couvert gagnait 2,2 %.
Enfin, les exploitations affichant des capacités de l'ordre de 50 à 100 couverts ont été plus mal loties en août 2006. Leur fréquentation a en effet dégringolé de 3,3 % alors que leur recette par jour a chuté de 6,8 % contre - 2,2 % pour les gros établissements (plus de 100 couverts) et - 2,3 % pour les petits (- de 50 couverts).
Claire Cosson
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Question du mois

Sur 100 clients, combien prennent un soda ou une autre boisson sucrée avec leur repas ?
À l'heure où l'on ne cesse de parler d'obésité et de surcharge pondérale concernant les Français, L'Hôtellerie Restauration a choisi d'interroger les professionnels de la restauration pour en avoir le coeur net. Nos compatriotes ont-ils véritablement pris de mauvaises habitudes alimentaires ? La consommation au restaurant de boissons sucrées, notamment de sodas, est-elle devenue monnaie courante ?
D'après les réponses obtenues auprès des 187 patrons de restaurant - le 22 septembre 2006 -, la situation ne semble pas véritablement alarmante. Dans une nette majorité des établissements français (57 %) de la restauration à table, moins de 10 % des clients seulement absorbent une telle boisson durant leur déjeuner ou dîner. Dans les 3/4 des établissements (77 %), la proportion de consommateurs consommant un soda ou autre boisson gazeuse ne dépasse pas les 20 %.
À noter malgré tout que pour 6 % des entreprises interrogées, la proportion de clients buvant des boissons sucrées dépasse les 50 %. Ce phénomène concerne en particulier les exploitations à thème.

Quelle tendance pour septembre 2006 ?

Après une saison estivale - finalement assez maussade -, les restaurateurs français misent sur une reprise des affaires en septembre. Le moral n'est certes pas au beau fixe. Reste que les indicateurs de tendance - fréquentation comme recette journalière - s'avèrent mieux orientés que ceux des mois d'été. L'indice mensuel de la fréquentation remonte en effet à - 14 contre - 25 en août et - 41 en juillet. Quant à l'indice mensuel de recette journalière, il grimpe à - 12 contre - 27 en août.
En fait, 43 % des professionnels de la restauration tablent sur un mois de septembre 2006 inférieur à celui de l'exercice précédent en termes de fréquentation. 42 % prévoient la même chose en matière de recettes journalières moyennes, tandis que 29 % croient que les consommateurs seront plus nombreux à venir manger dans leur établissement, et 30 % pensent que ces derniers dépenseront davantage.
Concrètement, l'indice mensuel de confiance du mois de septembre bat son record sur les 12 derniers mois atteignant + 32 à comparer à + 24 (meilleur niveau observé de l'année).

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L'Hôtellerie Restauration n° 2999 Hebdo 19 octobre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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