du 19 octobre 2006 |
CONJONCTURE |
RENOUVELLEMENT DE CONCESSION AU TOUQUET
Le Casino du Palais à la concurrence
Le Touquet-Paris-Plage (62) La ville a lancé un appel à candidatures pour l'exploitation du Casino du Palais, en fin de concession. Le maire Léonce Deprez souhaite la construction d'un hôtel contigu.
Le Groupe Barrière achève son bail à la fin de l'année, à la tête d'un casino de 2 500 m2. |
18 ans d'exploitation
Le nouveau concessionnaire
aura 18 ans d'exploitation devant lui, et versera 15 % du produit brut des jeux
à la commune. Il aura au préalable versé 5 ME en capital au début
du contrat et versera le solde annuellement. Rien d'original. Cependant, la Ville
souhaite la construction d'un hôtel sur la parcelle contiguë au casino.
Un tiers investira dans la construction, mais le concessionnaire aura l'obligation d'exploiter le nouvel hôtel.
Il s'agira d'un établissement de taille moyenne, de 40 à 50 chambres,
souhaité classé 4 étoiles. Un parking souterrain sera construit sous
les pelouses de l'Hermitage, que le concessionnaire du casino aura aussi obligation
de louer. Rappelons que Partouche exploite un autre casino rue Saint-Jean, au
coeur
commerçant de la ville, dont la concession a été renouvelée
voici quelques années.
Pour Léonce Deprez, la mise en concurrence
est toujours une bonne chose. Un nouvel hôtel est "une nécessité
pour accroître l'activité de la ville et de son casino". Le député-maire
souhaite également mettre en valeur l'aéroport avec un espace congrès
et hôtellerie, et développer un parc d'activité haut de gamme sous
le nom d'Opalopolis, à une dizaine de kilomètres de la ville, comprenant
également un hôtel gros porteur.
Pas de menace pour l'équilibre
du marché
Le président du Club
hôtelier, Emmanuel Milani, patron indépendant du Bristol (3 étoiles),
ne voit pas de menace pour l'équilibre
du marché dans le projet de 45 chambres du casino ni dans le nouvellement ouvert
Pol Hôtel (18 chambres, 3 étoiles) tout près du marché couvert.
L'offre hôtelière au Touquet est de l'ordre de 1 300 chambres, dont seulement
3 unités importantes de 4 étoiles, le Grand Hôtel Mercure, l'Holiday
Inn et le Westminster, soit moins de 300 chambres. Deux 4 étoiles de 100 chambres
chacun changeraient la
donne, et ne peuvent se justifier que "si les projets de développement économique
et touristique de la Ville se réalisent", estime Emmanuel Milani. "Il
est indéniable que nous avons une clientèle de week-end toute l'année
et une force saison d'été. Mais de novembre à mars, en début
de semaine, nous restons fragiles", analyse le président du club hôtelier.
A.
S. zzz34
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L'Hôtellerie Restauration n° 2999 Hebdo 19 octobre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE