du 9 novembre2006 |
CONCOURS |
ENTRETIEN AVEC NICOLE SPITZ, PRÉSIDENTE DU MOF GOUVERNANT(E)S
"Le MOF constitue une reconnaissance officielle pour le métier de gouvernante"
Le XXIIIe concours Un des Meilleurs ouvriers de France fera date dans les annales de l'hôtellerie. Pour la première fois de son histoire, cuisiniers et maîtres d'hôtel ne sont plus les seuls à concourir pour le titre suprême. Grâce à l'ouverture d'une nouvelle classe baptisée 'gouvernant(e)s' des services hôteliers, l'hébergement a enfin le droit de cité. Du jamais vu qui réjouit la présidente, Nicole Spitz. D'autant que 45 candidates se sont présentées aux épreuves éliminatoires à Paris, les 7 et 8 novembre.
Propos recueillis par Claire Cosson
Nicole Spitz : "Un rêve d'antan". |
L'Hôtellerie
Restauration : Voilà
des années que vous vous battez pour faire reconnaître la profession
de gouvernante à sa juste valeur. On vous doit la création de l'AGGH
et beaucoup d'autres actions en faveur de ce métier. Finalement, comment est
venue l'idée de créer un MOF gouvernant(e)s ?
Nicole Spitz :
Il y a quelque temps de cela, j'ai participé à la rédaction d'un
référentiel pour le BEP hébergement. Dans ce cadre, j'ai rencontré
Georges Koukidis, alors inspecteur général de l'Éducation nationale
au sein du groupe économie et gestion. À plusieurs occasions, je lui
ai soumis l'idée de lancer un concours MOF pour les gouvernantes. Il a souri…
Et l'idée a fait son chemin. La preuve. Le Comité d'organisation des expositions
du travail (Coet) a créé, cette année, une nouvelle classe baptisée
'gouvernant(e)s' des services hôteliers.
Je suis ravie de cette décision.
Parce que c'est une reconnaissance officielle du métier de gouvernante. Et
puis, le MOF est un véritable label de la qualité française reconnu
dans l'Hexagone et à l'étranger. Il n'y avait pas de raison que les
gouvernantes n'accèdent pas à ce titre. Personnellement, je réalise
avec ce concours un rêve d'antan !
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À qui s'adresse le concours et quel a
été le taux de participation ?
Cette classe s'adresse à tous les personnels
(hommes/femmes) exerçant le métier de gouvernant(e) dans des établissements
hôteliers (sur terre ou sur mer, civils ou militaires), dans des centres hospitaliers
ou médicalisés ainsi qu'aux personnels assurant cette formation dans les
écoles spécialisées.
Pour notre première édition,
nous avons rencontré un franc succès puisque 45 candidat(e)s
- dont une venue d'outre-mer - se sont inscrit(e)s. Ces dernier(e)s sont d'autant
plus courageux(ses) qu'ils ont essuyé les plâtres et n'ont bénéficié
d'aucun point de repère pour se préparer aux épreuves.
En quoi consistent les épreuves
?
Les épreuves de sélection
comportent un examen écrit et une mise en situation professionnelle. L'écrit
- qui s'est déroulé dans le grand amphithéâtre de La Sorbonne
(Paris) - dure 45 minutes. Présentée sous forme de questions à
choix multiples (QCM), cette première partie évalue le niveau de culture
générale et professionnelle. À titre d'exemple, les candidat(e)s
ont eu à répondre à la question suivante : "Dans quel cas
parle-t-on du cercle de Sinner ? Et que représente-t-il ?"
S'agissant de l'épreuve professionnelle
pratique et orale - effectuée le 8 novembre au Sofitel Grande Arche -, elle
est réalisée en 1 h 15 (dont 15 minutes de préparation). Celle-ci vise à évaluer en particulier les
capacités des candidat(e)s à organiser la journée de travail de
leur équipe et à en mesurer la qualité. Sont aussi évaluées
les capacités de management et de communication tant avec les clients (en langue
anglaise) qu'avec les fournisseurs.
Comment, concrètement, les épreuves ont-elles
été conçues ?
À l'initiative d'Alain Bariller, secrétaire
général du comité Coet, un groupe de travail a été constitué
associant des gouvernantes générales, des directeurs d'hôtel et
des enseignants. Ensemble, nous avons bâti le programme. Le comité d'organisation
- composé de moi-même, Maïté Audoux (vice-présidente),
Alain Bariller, Monique Bian (lycée hôtelier de Toulouse), Michèle
Mugica (lycée hôtelier de Biarritz), Christiane Dietenbeck (lycée
hôtelier de Strasbourg), Régine Davroux (lycée hôtelier de
Guyancourt), Myriam Jullien (Majestic), Marie-Claude Moria (Negresco), Gabriella
Puchwein (Hilton Suffren), Eugénie de Margerie (Louvre Hotels), Patricia Richard
(Afpa), Iaconis Magbritt (Plaza Athénée) - a ensuite validé les épreuves.
Épreuves d'un très haut niveau d'exigence qui, soulignons-le, ont toutes
été testées par Corinne Veyssière, gouvernante générale
au Sheraton Airport Roissy.
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Les
partenaires du concours
AGGH (Nice et Paris) |
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L'Hôtellerie Restauration n° 3002 Hebdo 9 novembre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE