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du 16 novembre 2006
ÉDITO

Faire de la politique ?

Il ne vous a probablement pas échappé que les échéances électorales de 2007 occupent déjà plus que largement les débats dans les médias, suscitent prises de position
et controverses, sans parler des polémiques présentes et à venir, ni oublier les probables coups bas et chausse-trapes que les uns et les autres ne manqueront pas d'utiliser pour affaiblir l'adversaire. C'est un peu la loi du genre, bien sûr, mais c'est dommage.
Dommage parce que l'avenir de notre économie, et donc de nos conditions de vie, méritent mieux que le traditionnel jeu d'anathèmes, de sous-entendus perfides, parfois d'invectives ou autres noms d'oiseaux qui volent aussi bas à l'intérieur de chaque parti qu'à l'égard des opposants.
Car l'avenir de la profession est également, comme celui de tant d'autres, conditionné par l'action des politiques qui ne gouvernent pas forcément bien, mais qui ont pris l'habitude de se mêler de tout et de rien.
C'est pourquoi il serait judicieux que la représentation professionnelle abandonne le traditionnel et aujourd'hui dépassé 'apolitisme' qui fut longtemps la marque de fabrique du syndicalisme patronal.
Puisque la République se mêle de la vie quotidienne des entreprises avec des réussites diverses (soyons gentils…), autant profiter des circonstances électorales pour exprimer haut et fort auprès des aspirants aux fonctions suprêmes les desiderata de ceux qui font le métier d'entreprendre. Après tout, ils assurent à la classe politico-administrative un confortable train de vie qui mérite, c'est bien le moins, un minimum de considération, et pourquoi pas, de gratitude.
Comment ? En écoutant, et en essayant d'entendre les légitimes revendications des métiers en quête de reconnaissance, tant sur le plan économique que politique,
en s'efforçant de faire avancer des dossiers aussi cruciaux que l'aide à la transmission de l'entreprise dont la nécessité va devenir de plus en plus criante au cours des prochaines années, en abordant sans a priori le financement des retraites et de la protection complémentaire des employeurs et de leurs salariés, en résolvant une bonne fois pour toutes la sempiternelle question du temps de travail ou en affichant clairement une fiscalité stable et sécurisante. Vaste programme à argumenter qui ne permet guère, il est vrai, les envolées lyriques devant une salle chauffée à blanc ou des effets oratoires au JT de 20 heures.

Raison de plus pour commencer maintenant sous peine de devenir inaudible
.

L. H. zzz80

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L'Hôtellerie Restauration n° 3003 Hebdo 16 novembre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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