du 14 décembre 2006 |
CONJONCTURE |
AVEC 169,7 MILLIONS D'EUROS
2007 : UN BUDGET TOURISME EN AUGMENTATION DE 8 %
À la satisfaction générale, le projet de budget du tourisme pour 2007, présenté par le député Jean-Michel Couve, est en augmentation de 8 % par rapport à 2006. Il s'élève à 169,7 millions d'euros (crédits de paiement et autorisations d'engagement inclus).
La fréquentation touristique en demi-teinte de 2005 et les résultats prévisionnels de 2006 montrent que la France marque le pas dans le paysage touristique international. |
Le
grand bénéficiaire de cette opération est Maison de la France qui
augmente son budget de 17 % au détriment de l'action Économie du tourisme
gérée par Odit France qui, elle, est amputée de 1 million d'euros
en 2006. Cette mesure, dans un contexte où la France perd de façon structurelle
tous les ans des parts de marché, devrait l'aider à renforcer son attractivité
à l'étranger.
Pour sa part, Odit France reste fixée à
cinq objectifs : améliorer la connaissance du secteur touristique et mieux
évaluer son poids dans l'économie française, renforcer l'attractivité
française, donner davantage d'ampleur à la marque Qualité France,
développer l'ingénierie et l'expertise, et réglementer le secteur
touristique dans le souci de préserver le développement qualitatif des
petites entreprises familiales.
Un constat mitigé sur
l'année 2006 mais des filières prometteuses
La fréquentation touristique
en demi-teinte de 2005 et les résultats prévisionnels de 2006 montrent
cependant que la France marque le pas dans le paysage touristique international.
Parmi les secteurs en devenir à fort potentiel : le tourisme d'affaires lié
au tourisme événementiel, du tourisme de bien-être, et enfin des
parcs de loisirs.
Toutefois, le tourisme d'affaires
reste surtout l'apanage de l'Île-de-France ou de la région Provence-Côte
d'Azur, alors que les 2 autres filières correspondent davantage à une
évolution de la demande des touristes et concernent l'ensemble du territoire
national. Les spas et centres de bien-être sont désormais incontournables
dans les grands établissements, mais les centres thermaux, eux-mêmes,
adoptent des formules de rajeunissement de leurs produits, mieux adaptés à
la demande actuelle (tourisme sportif, séances de shia-tsu, etc.). Quant aux
parcs de loisirs, leur développement rapide dans toutes les régions est
bien le signe qu'ils correspondent à une attente réelle, notamment de
la clientèle locale et de proximité. Le développement de ces filières
sera poursuivi, mais mieux encadré afin de lui donner tout son potentiel.
Le développement du secteur
rural considéré comme une priorité
À partir de 2007,
le tourisme rural devrait être particulièrement privilégié
dans la distribution des aides publiques. En effet, considérant que cette filière
touristique représente 80 % du territoire, mais seulement à peine 20
% de la consommation des touristes français -soit 20 milliards d'euros au
plan national -, l'ensemble de l'aide publique en regard des contrats de plan 2007-2013
va lui être dévolu dans les 7 ans qui viennent. Il devient en effet l'un
des premiers bénéficiaires des contrats de plan État-Région,
au même titre que les projets touristiques
présentant un volet 'développement durable'. Toutefois, à la demande
du rapporteur du budget qui trouve ce champ trop restreint, il pourrait être
élargi à d'autres secteurs comme les statistiques, le tourisme durable
ou le tourisme à vocation sociale, qui sont les parents pauvres du tourisme
national.
Constante pour 2007 : l'amélioration
de l'emploi dans les métiers du tourisme
Enfin, l'emploi dans le
secteur du tourisme reste également un axe fort. À la suite de la convention
signée en 2005 entre le ministère des PME, du Commerce, de l'Artisanat
et des Professions libérales, et les organisations professionnelles, portant
sur différents dispositifs dont la création d'entreprises ou encore l'apprentissage,
20 000 emplois ont été créés en 2005 dans le secteur des CHR.
Cette réflexion va perdurer. Un point d'amélioration subsiste, notamment
en ce qui concerne la formation. Celle-ci reste surtout au niveau de son organisation
un secteur assez opaque. Pour cette raison, un rapport a été demandé
au Centre d'études et de recherches sur les qualifications (Cerq), qui devrait
permettre de mieux connaître les filières et leurs objectifs.
Enfin, le secteur de la parahôtellerie
se structure et se dote d'une véritable réglementation. Pour les entreprises
du secteur des CHR, très réglementées, qui représentent tout
de même la majorité des 190 000 entreprises du secteur touristique, il
ne leur échappera pas qu'en 2006 a été mise en place une forme de
réglementation dans le secteur des chambres d'hôte.
De quoi mettre un peu de baume au coeur
des entreprises, dont les aides semblent de moins en moins accessibles.
zzz70
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L'Hôtellerie Restauration n° 3007 Hebdo 14 décembre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE