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	du 18 janvier 2007	VINS

BORDEAUX : DESTINATION VIGNOBLES

“Constituez des réseaux !” prône Paul Dubrule

Fort du succès de la 1re édition en 2004, Maison de la France a renouvelé l’opération Destination Vignobles, un salon destiné à promouvoir la ‘France des Vins’ auprès des professionnels étrangers du tourisme. 100 voyagistes étrangers représentant 30 nationalités - dont le Japon, la Chine, la Russie, les États-Unis - sont venus rencontrer 63 exposants ancrés dans 17 vignobles de l’Hexagone. “Le tourisme vitivinicole suscite un intérêt grandissant. C’est un secteur d’avenir. Il faut mettre en avant la culture de nos origines, montrer à nos visiteurs qu’un séjour dans nos vignobles va bien au-delà d’un tonneau et d’une bouteille.” Venu inaugurer Destination Vignobles, Paul Dubrule, président de Maison de la France, a insisté sur cet ‘Art de vivre’ - thème d’ailleurs du salon - que constitue la force du tourisme vitivinicole en France. Arrivé la veille à l’invitation de Jean-Michel Cazes pour découvrir le village de Bages, dans le Médoc, totalement restauré par la volonté du propriétaire de Cordeillan-Bages, Paul Dubrule a évoqué l’exemple “remarquable” de ce type d’opération. Car ici, le vin en tant que fil conducteur permet d’offrir aux visiteurs, bien plus qu’une simple dégustation, mais un ‘village des saveurs’ à travers une boulangerie-pâtisserie, Le Baba d’Andréa, et un café-restaurant Lavinal.
Après s’être ignorés, tourisme et vins regardent - enfin ! - dans la même direction. Pour Maison de la France, Michel Bernard, président du groupe de travail sur ce sujet, insiste : “Ne parlons pas de complémentarité, car c’est ensemble que le vin et le tourisme doivent avancer.” Représentant la filière vin dans le Bordelais, Allan Sichel, vice-président du CIVB, a lui aussi confirmé le changement d’esprit : “C’est en intéressant les amateurs de culture et de gastronomie que l’on pourra les amener à être des amateurs de vin. Le développement de l’oenotourisme doit s’inscrire dans une offre globale, dont le vin n’est qu’un des éléments.”
Pourtant, alors qu’une étude révélait en 2003 que 1 touriste sur 3 venant en France était intéressé par la vigne et le vin, Paul Dubrule constate : “Il n’y a pas de liens assez fort tissés avec les tour-opérateurs. Les acteurs du tourisme vitivinicole doivent créer des liens entre eux, constituer des réseaux. Les hôteliers et restaurateurs doivent être des promoteurs. Ce n’est pas le cas aujourd’hui.” Et d’en appeler à une modification des découpages administratifs, lesquels ne correspondent pas aux régions touristiques. “Il faut savoir dépasser les frontières administratives, voire hexagonales.” Et de citer l’exemple de l’Alsace, “qui travaille avec la Forêt Noire. C’est dans cette direction qu’il faut aller”, insiste le président de Maison de la France.
Brigitte Ducasse zzz46f 012x44

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L'Hôtellerie Restauration n° 3012 Hebdo 18 janvier 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE