du 18 janvier 2007 |
CONJONCTURE |
BAROMÈTRE BDO MG HÔTELS & TOURISME
L'HÔTELLERIE DE PROVINCE FAIT MIEUX QUE PARIS EN NOVEMBRE
Les hôtels de la capitale ont réalisé un mois de novembre correct. N'empêche. Leur activité s'est ralentie alors qu'elle s'est accélérée dans les établissements provinciaux, situés en dehors de la zone européenne. Du côté de la Grande Bleue, en effet, le 11e mois de l'année ne fera pas date dans les annales. Loin s'en faut.
Une
fois n'est pas coutume ! Affichant souvent des performances moindres que celles
réalisées dans la capitale, l'hôtellerie de province (hors Côte
d'Azur) est parvenue à inverser la tendance en novembre 2006. D'après
le baromètre mensuel du cabinet BDO MG Hôtels & Tourisme, les établissements
provinciaux ont en effet enregistré une hausse sensible de leur chiffre d'affaires
hébergement au terme du 11e mois de l'année. Hausse s'échelonnant
de 7,7 % pour le 2 étoiles à 16,3 % pour le haut de gamme.
Une augmentation qui résulte d'une excellente
tenue des prix moyens chambre accompagnée d'une demande soutenue. De fait,
les recettes moyennes chambre ont grimpé de 7,6 % à 140 E HT pour les
4 étoiles, tandis que les 3 étoiles affichaient un gain de 5,9 % à
83 E. L'hôtellerie économique n'est pas en reste puisque sa recette moyenne
chambre (RMC) a bondi de 4,8
% à 55 E sur la même période. Parallèlement, les niveaux
de fréquentation ont eux aussi progressé : + 8,1 % pour le haut de gamme,
+ 7,9 % pour le milieu de gamme et + 2,8 % pour le segment 2 étoiles.
Forte de ces "belles performances", comme
le qualifie le cabinet BDO MG Hôtels & Tourisme, l'hôtellerie de
province voit son revenu par chambre disponible (RevPAR), en données cumulées
à fin novembre, s'améliorer de 8 % pour les unités 4 étoiles
à 92 E, 4,6 % pour les 3 étoiles à 50 E et 2,4 % pour les 2 étoiles
à 35 E.
On demeure évidemment encore assez
loin des niveaux atteints par l'hôtellerie parisienne dont le RevPAR du segment
haut de gamme a crû de quelque 12,6 % au terme des 11 mois de l'exercice 2006
(185 E contre 164 E l'année précédente). Celui des 3 étoiles
standard a progressé de 7,4 % à 71 E, alors que le revenu par chambre
disponible des 3 étoiles supérieur affiche une hausse de 5,8 % à
103 E. Dans des proportions plus modestes, le
RevPAR
des établissements 2 étoiles s'est élevé à 53 E, soit
+ 3,6 % par rapport à l'an passé.
Les 4 étoiles niçois sauvent les meubles
L'hôtellerie de province
(hors Côte d'Azur) a bel et bien tiré son épingle du jeu en novembre.
Ce qui n'a pas été le cas des hôtels azuréens. Loin s'en faut.
Les unités haut de gamme de la zone ont en vérité réalisé
une contre-performance importante, perdant jusqu'à 11,9 % au niveau de leur
RevPAR (69 E). Parmi les familles les plus touchées figurent les 4 étoiles
supérieur, dont le revenu par chambre a dévissé de 13,4 % à
100 E. Avec un gain de 9,6 % à 42 E, les 4 étoiles de charme n'ont pas
plus de raisons réelles d'être satisfaits. Et pour cause. Malgré
cette hausse, le RevPAR de cette famille demeure nettement inférieur aux autres
segments de la même catégorie : 42 E.
Concrètement, les villes
azuréennes les plus affectées par la chute de RevPAR en novembre sur le
haut de gamme sont Cannes et Monaco. Les baisses atteignent respectivement 15 %
et 14,9 %. "Sur la Croisette, la régression du chiffre d'affaires hébergement
est liée à une baisse conjuguée du taux de remplissage et du prix
moyen", indique BDO. Et de poursuivre : "À Monaco, elle est uniquement
due à une très forte diminution du taux d'occupation (- 17 %). Une diminution
qui provient en majeure partie de l'accroissement de la capacité hôtelière
sur le Rocher. Accroissement d'autant plus difficile à supporter en période
creuse."
Du côté de Nice, les hôteliers
4 étoiles ont réussi à sauver les meubles. En dépit d'une
fréquentation en déclin (- 4,7 %) accompagnée d'un prix moyen chambre
en hausse de 1,5 %, leur RevPAR ne s'est replié que de 3,3 % à 55 E.
Disparité entre les villes azuréennes
sur le milieu de gamme
Concernant les résultats
des hôtels milieu de gamme de l'hôtellerie azuréenne, le baromètre
de BDO MG Hôtels & Tourisme observe une meilleure tendance. D'ailleurs,
le RevPAR du segment 3 étoiles a gagné 9,2 % au terme du mois de novembre
passant de 36 à 39 E HT, tandis que celui
des 2 étoiles grimpait de 3,4 %. Reste que ce chiffre cache des disparités
conséquentes entre les villes étudiées. Ainsi, le chiffre d'affaires
hébergement de l'hôtellerie milieu de gamme a augmenté à
Nice (+ 13,7 % pour les 3 étoiles et + 8,2 % pour les 2 étoiles), celui
de Cannes a reculé (- 6,4 % pour les 3 étoiles et - 11,7 % pour les 2
étoiles).
Claire
Cosson avec BDO MG Hôtels & Tourisme
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L'Hôtellerie Restauration n° 3012 Hebdo 18 janvier 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE