du 15 février 2007 |
INTERNATIONAL |
IL VA OUVRIR 5 NOUVEAUX RESTAURANTS AUX ÉTATS-UNIS
2007 sera l’année Laurent Tourondel
New York Le cuisinier français développe un concept qui donne en particulier une nouvelle image du steak house. Qualité de la viande, décor et professionnalisme irréprochable lui assurent un ticket moyen élevé.
“Ici, la compétition est très forte, il faut
donc trouver le produit que les gens aiment manger…” Et ce produit, dans
l’esprit de Laurent Tourondel, né dans l’Allier il y a une petite quarantaine
d’années, c’est notamment la viande. Et voilà comment, il y a un peu plus de
trois ans, il a créé son premier BLT (Bistro Laurent Tourondel) dans Manhattan.
Il l’a d’abord imposé comme un nouveau genre de steak house. “J’ai transformé le
concept proposé jusque-là aux Américains. La décoration du restaurant, la
qualité du service et surtout des produits, le niveau de la carte des vins : on
pourrait se croire dans un restaurant gastronomique. Mais ce n’est pas le cas.
Ici il y a de la bonne viande, de bons légumes, une ardoise avec des produits
saisonniers et puis c’est tout”, explique l’ancien élève de Maximin et Troisgros
qui est arrivé aux USA pour se mettre au service de Potel et Chabot. Mais BLT
est aussi un restaurant de poissons (BLT Fish) et bientôt de produits du marché (BLT
Market).
Quand il a décidé de s’installer à son compte, Laurent Tourondel, comme beaucoup
d’autres professionnels français avant lui, avait plutôt visé le haut de gamme
qui colle à l’image de nos chefs outre-Atlantique. “Mais j’ai vite été lassé.
Les possibilités de développement dans ce créneau sont finalement limitées. Sauf
si on s’appelle Ducasse…” Le cuisinier français a réfléchi, mûri son projet et
trouvé, surtout, des partenaires financiers qui ont cru en lui. Résultat, entre
2003 et fin 2006 il a développé l’enseigne. 3 BLT à New York, un à Washington,
un autre à Porto-Rico (au Ritz Carlton) sans oublier un tout nouveau petit
restaurant de ‘burger’ à la française dans le sud de Manhattan. Et puis,
toujours dans la ‘grosse pomme’, il y a la Brasserie Ruhlmann où il est un
partenaire associé autour d’un concept différent.
500 salariés et un
chiffre d’affaires qui devrait exploser
Il compte donc aujourd’hui 500 salariés et avec un ticket moyen de 100 $ dans
ses BLT son chiffre d’affaires atteindra 24 M$ en 2006. “Mais avec nos nouvelles
ouvertures, il devrait être multiplié par trois en 2007”, espère-t-il.
Dès le mois de mars, l’enseigne ‘BLT Market’ rejoindra le Ritz Carlton de
Manhattan. “Une carte simple mais une cuisine élaborée à partir de produits du
marché dans un décor de table d’hôtes qui va rompre avec l’image du Ritz.” Des
‘BLT Steak’ suivront ensuite à Dallas, Los Angeles, Scottsdale et enfin Miami.
“Un jour Bill Marriott est venu manger ici. Il a été conquis et m’a demandé de
rejoindre ses hôtels. À Scottsdale, ce sera notre première expérience en commun.
Mais d’autres sont en projet pour le futur. Le fait d’être entouré par une
équipe qui se charge du développement de la marque est un atout que je n’aurais
sans doute jamais eu en France. De même que les moyens financiers que l’on met à
ma disposition pour avancer. Malgré cela, j’aimerai bien un jour ou l’autre
ouvrir l’un de mes restaurants à Paris. Ce concept peut s’exporter et séduire
d’autres clientèles. Aujourd’hui, ce n’est qu’une idée. J’espère qu’elle fera
son chemin…”
Jean Bernard zzz22v zzz99 016g35
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L'Hôtellerie Restauration n° 3016 Hebdo 15 février 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE