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	du 1er mars 2007	HÔTELS

à l'hôtel miramar beach de théoule-sur-mer (06)

Les gouvernantes de la Côte d'Azur soufflent avec force leurs 30 bougies

Fondée en 1977 par Nicole Spitz, l'Association des gouvernantes générales de l'hôtellerie de la Côte d'Azur (AGGH) est plus que jamais sur le qui-vive. Même si le métier de gouvernante est aujourd'hui reconnu à sa 'juste' valeur - l'ultime reconnaissance étant la mise en place, cette année, du MOF gouvernant(e) des services hôteliers -, pas question de baisser les bras. zzz14

Nicole Spitz et Paule Rajaud en haut à droite ont de quoi être satisfaites :
près de 70 gouvernantes générales ont répondu présent pour l'anniversaire de l'AGGH Côte-d'Azur.

Vous les connaissez bien ! Mieux. Vous êtes chaque jour plus nombreux à apprécier leur savoir-faire. Il arrive même que certains d'entre vous ne parviennent plus, aujourd'hui, à pouvoir se passer de leurs services. Normal. Ces femmes de l'ombre - à la fois discrètes et efficaces - 'concoctent' des chambres d'hôtel, d'hôpital ou bien encore de résidence, de maison de retraite, aux petits oignons. Et des lits encore plus moelleux les uns que les autres. Allez donc tester les My Bed de Sofitel, les Revive de Marriott, les Sweet Sleeper de Sheraton et le Heavenly Bed de Westin… vous m'en direz des nouvelles. Cerise sur le gâteau : ces 'fées du logis' se mettent en général en quatre pour garantir confort, hygiène et harmonie aux clients. Le tout en gérant aux centimes d'euros près l'un des plus gros postes de fonctionnement du secteur hôtelier. Sans oublier leur capacité à manager des équipes dont la taille - bien souvent - ferait pâlir d'envie les chefs les plus étoilés au monde.

Une place que celles que l'on appelle dans le monde de l'hôtellerie - les gouvernantes - ont acquise à la force du poignet. Depuis plusieurs années, en effet, elles ont enfin trouvé leur juste place - comme dirait une femme politique actuelle - dans une hiérarchie hôtelière qui ne cesse de s'étoffer à travers l'arrivée de responsables de qualité et autres revenus managers. Tant mieux ! Signe de ces temps meilleurs : des hommes rejoignent le bataillon des étages constitués - selon une enquête récente réalisée par le cabinet Coach Omnium pour le compte du Fafih - d'environ 3 000 gouvernantes en France. Ces dernières réussissent même à différentes occasions - certes pas encore assez suffisantes à notre goût - à 'infiltrer' les comités de direction.

Du jamais vu dans l'histoire de ces 'maîtresses de maison' qui témoigne de leur exceptionnelle évolution. Évolution qui est loin de s'apparenter à une simple 'révolution de chiffon', et n'aurait sans doute jamais été possible sans le concours de l'Association des gouvernantes générales de l'hôtellerie. Et sans le 'combat' acharné mené à l'origine par Nicole Spitz, puis poursuivi par ses consœurs Paule Rajaud et Marie-Claude Moria sur la Côte d'Azur. Christine Fèvre, Anne-Sophie Kiené, puis Marie-Line Degage et Pétra Puxxedu assurant, au fil du temps, le relais sur Paris, tandis qu'Anne Janier, Jocelyne Thévenet, Carole Lourenco et Malika Staron prêchaient pour leur part la bonne parole du côté de la Capitale des Gaules.

Chaîne de solidarité

Voilà 30 ans effectivement que l'AGGH a vu le jour sous le soleil niçois. 30 ans durant lesquels celle qui sortie major de sa promotion à l'école hôtelière de Strasbourg au milieu des années 1960 et devint la 1^re femme à diriger un palace français - en l'occurrence le Negresco - s'est battue bec et ongles pour défendre le métier de gouvernante et aboutir à l'ultime reconnaissance : la mise en place du MOF gouvernant(e) des services hôteliers en 2007. 30 ans de combat, 30 ans de passion, mais aussi 30 ans ponctués de rencontres multiples, d'échanges et de collaboration interprofessionnels qui ont donné naissance à une véritable chaîne de solidarité entre toutes les gouvernantes générales.

En témoigne l'ambiance conviviale qui a animé la soirée d'anniversaire de l'AGGH Côte d'Azur - le 2 février dernier - à l'hôtel Miramar Beach. Pour souffler les 30 bougies de l'association, quelque 70 gouvernantes générales ont de fait répondu présent. Un 'tabac' pour les organisatrices de l'événement - Marie-Claude Moria et Brigitte Calles (gouvernante générale du Miramar Beach, appelée depuis à de nouvelles fonctions à l'Hôtel Belles Rives et au Juana) - qui avaient également convié pour l'événement hommes politiques, partenaires fournisseurs et représentants des écoles hôtelières.

Reste qu'après la fête - chassez le naturel, il revient au galop -, cette fine équipe s'est vite remise au travail. Leur objectif à court terme vise à peaufiner les dernières épreuves d'un ouvrage relatant dans le détail la profession de gouvernante générale. Affaire à lire dans un proche avenir… À Nice comme à Paris ou à Lyon, il n'est pas question en effet de baisser les bras !
Claire Cosson

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L'Hôtellerie Restauration n° 3018 Hebdo 1er mars 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE