du 29 mars 2007 |
CONJONCTURE |
BAROMÈTRE DELOITTE & ASSOCIÉS
L'HÔTELLERIE FRANÇAISE POURSUIT SON ASCENSION EN JANVIER
D'habitude, les hôteliers ne réalisent pas de grands records en début d'année. Une fois n'est pas coutume, le cru 2007 a plutôt bien commencé. Le revenu par chambre disponible (RevPAR) a grimpé aussi bien à Paris qu'en province (hors Côte d'Azur). Des résultats de bon augure pour la suite.
Il
n'y a pas encore de quoi crier victoire. N'empêche. L'année 2007 a démarré
de façon plutôt encourageante pour l'industrie hôtelière
française. D'abord, la consommation des ménages semble se maintenir
à un niveau soutenu. Ce qui est une donnée économique favorable
notamment pour les établissements dits économiques et super-économiques
(0 à 2 étoiles) axés principalement sur la clientèle domestique.
Par ailleurs, l'attractivité touristique de la France ne se dément pas
accueillant toujours davantage de touristes. Cerise sur le gâteau enfin :
l'Hexagone séduit encore et toujours de nombreux investisseurs étrangers
qui y ont créé près de 40 000 emplois l'année dernière.
Autant d'éléments qui favorisent les
échanges internationaux - eux-mêmes profitant largement à l'hôtellerie.
En particulier à l'hôtellerie haut de gamme parisienne. Engagée
depuis 2004, la reprise sur ce segment s'est du reste confirmée en janvier
2007 avec une progression du revenu par chambre disponible (RevPAR) de plus de 15
% à 166 E selon le baromètre Deloitte & Associés. Une hausse
dont l'ensemble des familles a bénéficié. La preuve. Le RevPAR des
4 étoiles supérieur a grimpé de 16,9 % (305 E) tandis que celui des
4 étoiles standard et 4 étoiles de charme augmentait respectivement de
15,6 % (119 E) et 22,2 % (183 E).
Une ascension à 2 chiffres qui
s'explique à la fois par la croissance soutenue de la demande (+ 8,8 %) et
une sensible amélioration du prix moyen chambre (+ 6 %). À la fin janvier,
l'hôtellerie 4 étoiles de la capitale frôlait ainsi les 70 % d'occupation
(68,4 % très précisément) alors que la recette
moyenne par chambre atteignait les 243 E contre 229 E l'année antérieure.
La province n'est pas en reste
Du côté de l'hôtellerie
milieu de gamme parisienne, les sourires sont également au rendez-vous. Même
si les performances réalisées s'avèrent évoluer dans de moindres
proportions que celles observées sur le haut de
gamme, elles n'en demeurent pas moins positives. Ainsi, le RevPAR des 2 étoiles
a bondi de 7,4 % en janvier passant de 42 à 45 E. Celui de la catégorie
3 étoiles supérieur a progressé de 4,8 % à 88 E. Quant à
l'indicateur des 3 étoiles standard, il a crû de 12,5 % à 61 E.
Un mouvement haussier provoqué à la fois par une fréquentation
en nette croissance pour le 3 étoiles standard et le 2 étoiles.
S'agissant de la province (hors Côte d'Azur),
le baromètre Deloitte & Associés constate là aussi une nette amélioration
des résultats. En témoigne une hausse généralisée du revenu par chambre
disponible pour chacune des catégories analysées. Le RevPAR a ainsi crû de 19,1
% à 71 E pour le haut de gamme alors que celui des hôtels 3 étoiles passait de
39 à 42 E (+ 9,7 %). Une tendance que l'on constate également dans le 2 étoiles
dont le RevPAR s'est élevé à 29 E fin janvier 2007 (+ 3,9 %). Idem pour le
segment économique qui a enregistré une progression de 6,2 % de son RevPAR à 20
E.
Claire Cosson
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L'hôtellerie 2 étoiles en Île-de-France
voit son RevPAR grimper de près de 2 %
De
l'autre côté du périphérique, la donne n'a pas été
aussi idyllique que dans la Ville lumière. Il n'y a évidemment pas péril
en la demeure. Il faut toutefois souligner un repli de la clientèle de l'ordre
de 3,3 % à 64 % pour les unités 2 étoiles. Un fléchissement
auquel n'échappe guère de départements. Seuls les départements
du 91 et 77 ont effectivement enregistré une progression de leur fréquentation
dans cette catégorie. |
Démarrage
encourageant pour l'hôtellerie azuréenne, mais…
Tout a globalement bien démarré du
côté de la Grande Bleue, en particulier pour les établissements
haut de gamme. Leur revenu par chambre disponible (RevPAR) a ainsi progressé
de 9,3 % (78 E) par rapport à l'année précédente. Reste que
cette croissance ne profite pas de la même manière à toutes les
familles de ce segment. Les hôtels de charme ont notamment vu leur prix moyen
chuter sensiblement (- 16,4 %) avec des incidences évidentes sur leur RevPAR
(37 E). |
Complément d'article 3022p14
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L'Hôtellerie Restauration n° 3022 Hebdo 29 mars 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE