du 12 avril 2007 |
CONJONCTURE |
BAROMÈTRE MENSUEL DELOITTE & ASSOCIÉS
Le mois de février profite à l'hôtellerie haut et milieu de gamme dans les grandes agglomérations françaises
Février confirme les bonnes performances réalisées au début 2007. En effet, le chiffre d'affaires hébergement augmente et ce, de façon encore plus prononcée sur l'hôtellerie 4 et 3 étoiles. Ces 2 catégories affichent respectivement 16,9 % et 13,1 % d'augmentation de RevPAR.
Au
terme du mois de février, une tendance se dessine clairement concernant l'hôtellerie
dans les grandes agglomérations françaises. Selon les analyses des experts
du cabinet Deloitte & Associés, 3 types de villes se dessinent parmi ces
grandes agglomérations. D'abord, 4 agglomérations se distinguent par leur
dynamisme : Lille, Lyon, Nantes et Paris. Ces dernières affichent en effet
une hausse sensible de leur revenu par chambre disponible (RevPAR) sur l'ensemble
des catégories d'hôtels étudiées et plus particulièrement
sur les segments haut et milieu de gamme.
Concrètement, ces villes sont en fait parvenues
à cumuler conjointement hausse de l'occupation et du prix moyen. Résultat
: leur RevPAR enregistre des augmentations conséquentes (à 2 chiffres)
en particulier s'agissant des unités 3 et 4 étoiles. Exception faite toutefois
de l'hôtellerie économique. Cette catégorie enregistre une croissance
plus modérée avec, tout de même, un accroissement de RevPAR très
satisfaisant. Nantes, notamment, a bénéficié au mois de février
de la présence des 'Folles Journées', événement culturel sur
le thème 'L'harmonie des peuples', qui a attiré des centaines de visiteurs
supplémentaires. La réouverture du Château des Ducs de Bretagne
au début février a en outre probablement été favorable à
l'ensemble des professionnels de l'hôtellerie nantaise.
Second profil relevé par Deloitte,
les villes de Bordeaux, Nice, Strasbourg, Toulouse et Marseille. Celles-ci se caractérisent
par un marché hôtelier à 2 vitesses. Une partie des catégories
a vu son RevPAR grimper tandis que les
autres
ont subi une stagnation, voire un repli. Concernant Bordeaux, si le RevPAR des hôtels
4 étoiles a progressé de 52,2 % au mois de février, le reste du marché
a constaté que leur RevPAR faisait du surplace, voire baissait légèrement
pour les hôtels 3 étoiles (- 2,7 %). Le marché haut de gamme bordelais
est très dynamique depuis le début d'année, cependant cette hausse
ne permet pas encore de combler le retard.
S'agissant de Nice et Strasbourg, se sont là
aussi les hôtels haut de gamme et 3 étoiles qui tirent les chiffres d'affaires
à la hausse. Les 2 autres catégories hôtelières (2 étoiles
et économiques) affichent un encéphalogramme
plat. Parfois même une chute de 'tension'. À Toulouse, seuls les unités
3 étoiles ont réussi à augmenter leur RevPAR. Du côté
de Marseille, le marché hôtelier s'avère globalement dynamique,
hormis les hôtels 4 étoiles dont le RevPAR baisse de 7,1 %. Une tendance
baissière d'autant plus inquiétante qu'elle avait déjà été
observée en janvier. Ajoutons à cela plus d'ouvertures d'hôtels
haut de gamme sont encore attendues dans la cité phocéenne.
Enfin, 2 villes sont un peu en retrait de la croissance
: Rennes et Montpellier. Sur les hôtels de ces deux villes, le RevPAR ne s'améliore
quasiment pas, voire dévisse.
Claire Cosson
avec le cabinet Deloitte
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Complément d'article 3024p10
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L'Hôtellerie Restauration n° 3024 Hebdo 12 avril 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE