du 12 avril 2007 |
L'ÉVÉNEMENT |
COMMANDO DE CHOC POUR LE PREMIER PALACE CHINOIS DE PARIS
DIDIER LE CALVEZ OUVRE LE SHANGRI-LA PALAIS D'IÉNA AU DÉBUT DE 2009
Les projets de palaces fleurissent dans la capitale française. Le premier établissement Shangri-La en Europe - avenue d'Iéna - est annoncé au plus tard pour le mois d'avril 2009. Sous la houlette du Breton Didier Le Calvez, un 'commando' de choc est déjà à pied d'oeuvre pour réaliser cette nouvelle adresse prestigieuse - 200 ME d'investissement - qui comprendra plus de 300 collaborateurs.
Architectes, décorateurs d'intérieur et historiens planchent sur la rénovation des édifices du 8/10 avenue d'Iéna. |
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Il
a sans conteste 'révolutionné' le marché de l'hôtellerie parisienne
haut de gamme à l'occasion de la réouverture, en décembre 1999,
du Four Seasons George V. La pluie de récompenses attribuée à l'établissement
en question depuis en atteste très largement. Tout comme les excellentes performances
économiques réalisées par le palace : quelque 100 ME de chiffre d'affaires
au terme de l'exercice 2007 pour un RBE de 40 %.
Aujourd'hui, cet homme - Didier Le Calvez - s'apprête
à rééditer l'exploit. Non plus cette fois-ci pour le compte du
prince Al Waleed, mais pour celui de Robert Kuok, propriétaire entre autres
de Shangri-La Hotels and Resorts (une cinquantaine d'hôtels en exploitation,
une quarantaine de projets confirmés). Nommé vice-président exécutif
Europe et Amérique du Nord du groupe, ce Breton s'est vu en effet récemment
confier, entre autres, la mission de superviser la construction de la future adresse
parisienne du groupe asiatique dont il sera également le directeur général
(le Palais d'Iéna).
L'enjeu de cette nouvelle tâche
est d'envergure. Et pour cause ! Le premier palace chinois à Paris - situé
au 8/10 avenue d'Iéna dans le XVIe arrondissement - représente
un investissement global très conséquent. Rien que l'acquisition des murs
du siège d'Ubifrance, l'agence française pour le développement
international des entreprises, dans lequel le palace va se blottir, s'élève
à 92 ME. À cette mise de départ s'ajoute un montant équivalent
de frais de rénovation. De quoi atteindre très vite une enveloppe de
l'ordre de 200 ME. À ce prix-là,
Shangri-La va bien sûr offrir un lieu unique en son genre dont l'ouverture
est programmée au plus tard pour le 1er trimestre 2009.
Un grand nombre de suites
"En fait, nous allons
ressusciter ce palais, créé voilà près de 110 ans par le prince
Roland-Napoléon Bonaparte, petit-neveu de l'empereur", explique Didier
Le Calvez. Et de poursuivre : "Ce sera une adresse très feutrée, une
sorte d'hôtel d'initiés, qui entrera directement dans le club des grands
noms de l'hôtellerie parisienne comme le Ritz, le Plaza Athénée,
Le Meurice ou bien encore le Bristol." La transformation de l'édifice -
complexe, puisque 2 bâtiments vont être joints - n'a pas encore véritablement commencée à ce jour, mais déjà
les équipes d'architectes - sous la houlette de Richard Martinet et Pierre-Yves
Rochon - et les historiens sont à pied d'oeuvre. "D'autant que nous découvrons
sous les plafonds de véritables chefs-d'oeuvre qui vont tous être restaurés.
Tout le 1er étage est d'ores et déjà classé",
précise dans un large sourire le nouveau patron de Shangri-La Europe et Amérique
du Nord.
À terme, le Palais d'Iéna comptera
118 clefs (les premières chambres témoins sont annoncées pour le
début de l'été 2007). Des clefs qui sortiront du lot. En témoigne
leur surface moyenne supérieure à 41 m2, avec un grand nombre
de suites. La plus grande pourra s'étendre jusqu'à 200 m2.
Cerise sur le gâteau : une grande majorité des chambres disposera de
terrasse avec des "vues à couper le souffle" sur la Seine et la tour
Eiffel.
Comme tout palace qui se respecte,
l'hôtel sera en outre équipé d'un spa d'une superficie de 1 000
m2 auquel s'adjoindra une piscine très spacieuse bénéficiant
de la lumière naturelle. Au-delà de cet équipement, désormais
indispensable, pour jouer dans la cour des grands, les clients venus des quatre
coins de la planète auront bien sûr tout loisir de se restaurer. Un restaurant
gastronomique français - " qui devra de toute évidence être
étoilé", selon Didier Le Calvez - et un autre cantonais répondront
à toutes leurs envies.
Jean-Pierre Soutric, Leah
Marshall, Joëlle Edwards
Le bien-être des visiteurs
du Palais d'Iéna constituera naturellement l'une des composantes capitales
de la réussite de ce nouvel établissement. Un bien-être qui trouvera
son apogée grâce à un service d'exception.
"On va aller très loin dans la notion de service en y introduisant la dimension
asiatique", indique l'ancien patron du Four Seasons George V. Une information
à ne pas prendre à la légère pour les quelque 300 'heureux
élus' qui auront la chance de former les troupes de ce nouveau palace de la
Ville lumière.
D'ailleurs la garde rapprochée de Didier
Le Calvez saura le leur rappeler le moment opportun. Si l'ouverture du Palais d'Iéna
est prévue d'ici à deux ans, un petit commando a d'ores et déjà
effectivement pris corps au numéro 7 de l'avenue Iéna. Un commando prêt
à se battre bec et ongles pour relever le défi de créer un hôtel
de luxe - de toutes pièces - dans un site historique. Un commando qui n'a pas
été constitué par hasard puisqu'il se compose de personnalités
dont la réputation est largement établie dans le petit monde de l'hôtellerie
haut de gamme internationale.
À commencer par Jean-Pierre
Soutric, qui a intégré Shangri-La le 2 avril, en qualité de directeur
marketing pour l'Europe et l'Amérique du Nord. Notons aussi la présence
de la dynamique Canadienne Leah Marshall, appelée au poste de directrice de
l'hôtel à son ouverture. Ces 2 compères connaissent Didier Le
Calvez par coeur puisqu'ils ont collaboré ensemble au lancement du Four Seasons
George V. N'oublions pas enfin Joëlle Edwards, ancienne collaboratrice du palace
de l'avenue George V (responsable réservations et revenue management), nommée
pour le moment directrice clientèle. Reste un directeur financier à dénicher. Et
ça va 'cartonner' tout en finesse !
Claire
Cosson
zzz36v
Une crèche pour les enfants
du personnel Si le bien-être des clients du futur Palais d'Iéna est l'une des préoccupations majeures de l'état-major du nouveau Shangri-La à Paris, celui des collaborateurs n'en sera pas moins le point d'orgue de ce nouveau palace parisien. On n'a rien sans rien ! Alors, Didier Le Calvez a choisi de s'engager très loin au niveau social. L'hôtel disposera notamment d'une crèche à l'attention des collaborateurs.
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L'Hôtellerie Restauration n° 3024 Hebdo 12 avril 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE