du 26 avril 2007 |
ÉDITO |
Le jour d'après
Premier
tour des présidentielles, deuxième tour, législatives, et après
? Bien sûr, la vie continuera comme avant, car il serait naïf de songer
qu'au lendemain d'un scrutin, le ciel sera plus bleu, les impôts moins lourds
et les clients plus dépensiers. C'est
pourquoi, quelle que soit l'issue des urnes, les nouveaux maîtres du pouvoir,
qui auront toutes les cartes en main pour appliquer leur programme qui aura su séduire
une majorité d'électeurs, devront ne pas faillir ni tergiverser pour mettre
en oeuvre les principales mesures censées relancer une économie languissante,
débrider les énergies, remonter le moral d'une nation paralysée par
le doute, et éclairer l'avenir d'un espoir enfin palpable. Vaste programme,
qui ne se réalisera bien évidemment pas en quelques semaines, mais qui,
espérons-le, se traduira au fil du temps par une prospérité attendue
depuis trop longtemps.
Certes, les phénomènes
économiques ne s'expliquent pas forcément par les résultats électoraux,
mais ces derniers peuvent contribuer à de nouvelles orientations dont le
pays a un furieux besoin. Sinon, à quoi bon voter ?
Seulement, les lendemains qui chantent se font parfois attendre,
comme Godot dans la pièce de Beckett.
Juste une petite information totalement passée inaperçue,
qui nous vient de Berlin où les ministres des Finances des 27 pays membres
de l'Union européenne se sont réunis samedi dernier. On y a, entre
autres, parlé de TVA et constaté que les désaccords sur le sujet
sont de plus en plus profonds entre les uns et les autres. On vous éparge les
détails, mais pour la fameuse baisse de TVA en restauration, il faudra en passer
par un 'paquet TVA' que refusent pour le moment l'Allemagne et l'Autriche tant que
le Portugal n'aura pas rétabli un taux non dérogatoire… à
Madère. Nous voilà bien loin des programmes économiques des candidats
à l'Élysée, mais pendant la campagne, ailleurs, c'est 'business
as usual'.
Et à l'heure de la trop célèbre mondialisation
qui est davantage une chance qu'un handicap, à condition de consentir à
un effort d'adaptation, les gouvernements nationaux n'ont pas la maîtrise
entière d'économies interdépendantes.
C'est pourquoi, le jour d'après, il faudra être
attentif à tous les projets émis au cours la compétition électorale
: allégement du coût du travail, transmission et investissement dans les
PME, fiscalité modernisée dans l'optique du développement des entreprises,
réforme des pesanteurs étatiques et maîtrise des dépenses publiques, toutes
tâches difficiles, mais indispensables. Au citoyen électeur que vous êtes de
savoir s'en souvenir en cas de trouble de la mémoire de nos gouvernants.
L. H. zzz80
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L'Hôtellerie Restauration n° 3026 Hebdo 26 avril 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE