du 03 mai 2007 |
COURRIER DES LECTEURS |
Jusqu'à présent, nous avions une grille de classification avec les niveaux et les échelons de chaque salarié en fonction de leur poste (chef de rang : niveau III, échelon 1, 2 ou 3). Cette grille était en compta, chaque chef de service avait l'info sur le sien, et chaque nouvel employé de l'établissement se voyait attribuer son niveau et son échelon sur sa première feuille de paie. Depuis quelque mois, nous ne faisons plus nous-mêmes les fiches de paie, et tout le personnel s'est vu supprimer les niveaux et échelons sous prétexte que cela n'est pas inscrit sur leur contrat de travail. (Jo sur le Forum de L'Hôtellerie Restauration)
L'article
R.143-2 du Code du travail prévoit que le bulletin de paie doit contenir
un certain nombre de mentions obligatoires, et notamment le 4° de cet article
impose qu'il soit précisé "le nom et l'emploi du salarié,
ainsi que sa position dans la classification conventionnelle qui lui est applicable
; la position du salarié est notamment définie par le niveau ou le
coefficient hiérarchique qui lui est attribué".
En outre, sachez que l'article R.154-3 Code du travail prévoit
que l'omission d'une des mentions imposées par l'article R.143-2 est
passible d'une amende prévue pour les contraventions de la 3e classe,
soit une amende d'un montant de 450 E.
Donc, doivent être précisés sur les bulletins
de paie non seulement le nom et l'emploi du salarié mais aussi sa position
dans la classification conventionnelle applicable. Il s'agit d'une obligation cumulative et non alternative.
En effet, un employeur peut être condamné pour avoir
seulement oublié de mentionner l'emploi occupé par ses salariés (Cass. crim. 23-11-1993 n° 93-80-845).
Il convient alors de faire figurer sur le bulletin de paie l'appellation courante sous laquelle sont
reconnues les fonctions exercées
par
un salarié. L'emploi peut correspondre à l'exercice d'un métier
dont la définition figure dans le système de classification conventionnelle.
L'employeur peut donc se reporter à la liste des emplois repères fixés par la convention
collective des CHR du 30 avril 1997.
Mais il peut également déterminer un système d'appellations
spécifiques propre à l'entreprise pour décrire des attributions
particulières ou un type de fonction particulier qui n'est pas prévu par la convention collective.
Outre l'emploi, il faut aussi préciser la position du salarié
par rapport à la classification applicable, soit celle définie par l'entreprise ou celle de la convention collective de 1997. Cette indication a pour but de contrôler si l'application des salaires minimaux conventionnels est bien respectée.
Par exemple, un sommelier, qui figure dans la liste des emplois
repères déterminés par la convention collective, prévoit qu'il doit au minimum être à l'échelon 1 du
niveau III, c'est-à-dire qu'il bénéficie d'un taux horaire minimum
de 8,70 E.
Si un emploi n'est pas prévu dans la grille de classification
proposée par la convention collective des CHR, il faut procéder par assimilation.
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Indice du coût de la
construction 4e trimestre 2006
L'indice du coût de la construction du 4e
trimestre 2006 a été publié par l'Insee le 4 avril 2007. Il s'établit
à 1 406 (contre 1 381) le trimestre précédent, soit une hausse
de 1,81 %. L'évolution de cet indice, en glissement annuel, commence
à ralentir (+ 5,56 %), inférieure à celle du trimestre précédent (+ 8,06 %). |
Un des meilleurs et non pas le meilleur serait plus juste
Le 'Restaurant Magazine' ne mérite vraiment pas la publicité qu'on lui fait. Ce classement, qui, à mon avis, n'a d'autre but que de faire de l'autopublicité, est un non-sens complet, et je suis déçu qu'il continue d'être relayé.
Au prétexte de faire monter une mayonnaise, le média
se sent aujourd'hui le droit de tous les superlatifs. Il perd énormément
en crédit auprès de ceux qui s'intéressent vraiment au sujet concerné.
Parmi les 10 premiers classés, j'en ai visité 6, et
parmi les 50 premiers, plus de la moitié. Si je n'avais quelques informations
sur le processus de sélection, je me demanderais vraiment comment certains
ont pu arriver dans la liste. Mais le système est tellement faussé que tout devient
possible. J'y suis d'autant plus sensible qu'une grande partie de mon métier
est justement la sélection (de scientifiques).
"Le meilleur" ! Gargarisme dialectique aussi insipide qu'irritant.
Quel en est le sens ? Quels sont les critères ? Comparer Adrià à
sa pâle copie Blumenthal, pourquoi pas, mais comment comparer la cuisine d'Adrià
à celle de Pacaud ou celle de Ramsay ? L'exercice est sot, ceux qui s'en
font le relais, faisant résonner et ronfler le verbe, ne méritent
finalement pas qu'on les lise. Il y a quelques semaines étaient
annoncés les gagnants du
concours' Un des Meilleurs ouvriers de France'. Les Français
ne s'y sont pas trompés. Ils parlent d'Un des Meilleurs et non pas du
meilleur.
Dr. FAP de Cambridge
Rubrique animée par Pascale Carbillet.
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L'Hôtellerie Restauration n° 3027 Hebdo 03 Mai 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE