du 18 mai 2007 |
RESTAURATION |
À L'HEURE DE LA RETRAITE
L’Aveyron ne trouve pas toujours de successeurs
Le rajeunissement des exploitants marque l’évolution de la profession aveyronnaise. Mais tous les établissements ne sont pas assurés de trouver un repreneur.
L’année 2007 aura été pour la capitale de l’Aveyron celle de tous les changements. La brasserie de la Place d’Armes, institution locale datant de la fin de la Seconde Guerre mondiale, tenue durant 32 ans par le nom moins emblématique Jacques Asmaker, a désormais un nouveau gérant. Venu de Paris, Mohammed Chadi en a pris les rênes, secondé par sa compagne Marianne Van Benthem, après que le propriétaire ait rénové l’établissement pour le rajeunir. Forte de ses 8 salariés, la brasserie propose des menus à prix raisonnables (ticket moyen de 10 à 15 E), ouvre son bar en non-stop toute la journée, et développe une cuisine traditionnelle-régionale. “Nous ne désirons rien changer pour l’instant, confirme le nouvel exploitant, car on ne retire pas une formule qui gagne. Nous sommes réputés pour la qualité de nos produits, nos spécialités comme les bouriolles (crêpes de sarrazin) ou l’agneau du causse aveyronnais. Nous souhaitons prolonger cette image de repas bien préparés, riches de saveurs du terroir, qui font depuis des décennies notre succès.” Le jeune couple a cependant une ambition : devenir un jour les vrais successeurs de Jacques Asmaker, si ce dernier se décide à mettre en vente.
Moderniser ou fermer
De l’autre côté de la Place, le non moins réputé Hôtel Broussy (35 chambres, non
classées) a lui aussi connu quelques modifications. Sans toucher à la structure,
son propriétaire, Pascal Jacquier, l’a remis également à neuf, afin de peaufiner
son image “d’hôtel de charme” qui fait son attrait depuis sa création en 1890.
Enfin, les connaisseurs du microcosme hôtelier ruthénois noteront un autre
bouleversement, qui concerne cette fois un établissement tout aussi
institutionnel, situé à quelque 50 km de Rodez, mais connu de tous les
gastronomes : la Maison Ferrières a définitivement fermé ses portes pour cause
de retraite de sa propriétaire, célèbre pour la qualité de ses fameux ‘estofinados’.
Après 39 ans de bons et loyaux services, elle raccroche son tablier sans
successeur : sa table est désormais la sienne, puisqu’elle loge dans ce qui fut
durant 40 ans son restaurant. zzz22v zzz36v 029q31
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L'Hôtellerie Restauration n° 3029 Hebdo 18 mai 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE