du 24 mai 2007 |
UNE JOURNÉE AVEC |
AU TIMHOTEL LE LOUVRE À PARIS
JULIA MAZZIA, UNE DIRECTRICE HORS PAIR
Véritable locomotive de l'établissement, Julia Mazzia est, à 27 ans, la directrice du Timhotel Le Louvre, situé dans le Ier arrondissement de Paris. Un métier prenant, où polyvalence et rigueur sont des atouts indispensables. Reportage.
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8 h 20 : Regard miel souligné par de fins sourcils, teint de pêche rappelant la couleur beige de son tailleur, large sourire et démarche assurée… Inutile d'en rajouter sur les superlatifs, disons simplement que Julia Mazzia est une femme élégante. Embauchée il y a un an et demi au Timhotel Le Louvre, la directrice démarre immanquablement sa journée en saluant l'ensemble de ses collègues. Cafétéria, réception, étages… En une vingtaine de minutes, et après quelques franches poignées de main, elle fait le tour de ce 2 étoiles parisien.
8 h 55 : La directrice se pose dans son bureau, une minuscule pièce accolée à la réception. Classeurs, affichettes, pense-bêtes… son poste de travail est assailli de paperasses. Mais qu'on ne s'y trompe pas, Julia est loin d'être désordonnée. "Le travail s'accumule vite", lâche-t-elle, comme pour s'excuser. À n'en pas douter, en une heure de temps, elle devra vérifier la facturation et les encaissements du week-end, relancer les clients débiteurs et examiner, en partenariat avec la responsable commerciale du groupe (Paris Honotel), les termes d'un contrat avec une agence de réservations hôtelières. "Rigoureuse et intraitable dans le traitement des dossiers", voilà son équation de la réussite.
10 h 15 : "Il manque des produits frais pour le petit-déjeuner", expose la responsable de la cafétéria, bientôt rejointe par la lingère qui réclame du linge supplémentaire (draps, taies d'oreiller et serviettes). Après avoir conjointement dressé une liste des articles nécessaires, Julia passe commande auprès de sociétés partenaires. "Organiser l'approvisionnement en fournitures et budgétiser les investissements de l'hôtel font partie de mes prérogatives." Pas simple quand on a tout juste 27 ans.
Rétrospective
Avant ce poste, Julia Mazzia a été * Formations en alternance. |
11 h 40 : Premier 'rush' de la matinée. Le téléphone sonne sans discontinuer, les clients affluent en masse au comptoir. Très polyvalente, Julia n'hésite pas à 'mettre la main à la pâte'. Enregistrement des réservations, facturation d'une chambre, remise de clés, information sur les loisirs locaux… Telle une gymnaste, elle jongle entre les demandes. "Ce que j'aime dans ce travail, c'est qu'on ne sait jamais ce qu'on va faire d'une minute à l'autre !, s'exclame-t-elle d'une voix enjouée. De plus, comme nous sommes dans une structure à taille humaine (56 chambres), je reste proche de mes équipes."
13 h 25 : Les moments de tranquillité sont l'occasion de s'atteler aux tâches commerciales. Tel Sherlock Holmes, elle démarre sa petite enquête : "Je compare sur internet les tarifs pratiqués dans les hôtels voisins." Après étude, la décision tombe : le prix des 56 chambres de l'hôtel est réajusté pour atteindre un taux de remplissage maximum. "Pratiquer des tarifs plus bas à certaines périodes de l'année peut être judicieux", confie-t-elle.
15 heures : Après une courte pause déjeuner, Julia évoque ses expériences passées avec pudeur. Apprentie réceptionniste, réceptionniste, chef de réception, assistante de direction, puis directrice, la jeune femme a gravi un à un les échelons de la hiérarchie hôtelière. "J'ai commencé à travailler dans l'hôtellerie à 16 ans. J'ai toujours opté pour des études en alternance, car je voulais connaître très vite les réalités du terrain." Et malgré la pénibilité du travail (horaires décalés, travail le week-end) que certains déplorent dans le milieu, Julia conserve intact le goût du métier. Les atouts pour réussir ? "Ne pas avoir peur de retrousser ses manches, être polyvalente et aimer faire des rencontres."
15 h 30 : "Une femme de chambre est souffrante, il faut absolument la remplacer pour demain", avertit une de ses collègues. Sans stresser, Julia égrène son carnet d'adresses. En quelques minutes, la directrice déniche une personne qui fera l'affaire. Après avoir consciencieusement établi son contrat de travail, elle rédige une note interne à l'attention du personnel : "Je compte organiser une formation sur les risques professionnels. Chute, brûlure, électrocution… il y a des mesures préventives à appliquer pour éviter ces dangers. C'est de mon devoir de les faire connaître." Ainsi, tous les 6 mois, elle fait une 'piqûre de rappel' à ses employés.
16 h 50 : L'heure de la tournée des étages. Confort, accueil, qualité de service, chaque recoin de l'établissement est passé au crible. Le but : satisfaire au maximum la clientèle. "Mon rôle consiste ici à vérifier la propreté des parties communes et de la plupart des chambres." Un travail méticuleux qui lui prend généralement 1 heure. Résultat : un crochet de rideau cassé, 2 ampoules grillées et l'ascenseur en panne au 2e étage de l'hôtel. Pour remédier à tous ces petits tracas, elle passe un coup de fil à la maintenance qui se chargera de faire le nécessaire.
18 h 05 :
Julia est sur le départ. Avec diplomatie et bienveillance, elle dispatche le
travail à faire aux réceptionnistes. Dossiers en cours, clients présents,
consignes tarifaires… "Pour plus de prudence, j'enregistre tout dans le
cahier de liaison." Son ultime tâche avant un repos salutaire !
Mylène
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Timhotel Le Louvre
4 rue Croix des Petits-Champs
75001 Paris
Tél. : 01 42 60 34 86
Ses responsabilités, c'est aussi
Commercial Comptabilité - Gestion Ressources humaines |
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L'Hôtellerie Restauration n° 3030 Hebdo 24 mai 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE