du 24 mai 2007 |
ÉDITO |
Symboles
Le nouveau président de la République ayant annoncé
haut et fort une nouvelle manière de faire de la politique au service des citoyens,
son souci d'efficacité vient de se traduire par la composition d'un gouvernement
ramassé et paritaire de 15 membres, pas un de plus. Les optimistes y verront
un signe tangible de ce culte de la performance que Nicolas Sarkozy entend bien
appliquer à la gestion des affaires publiques comme elle est depuis longtemps
en vigueur dans les entreprises.
Les esprits critiques constateront l'effet arithmétique
inévitable de ministères à compétences élargies et multiformes
: le 'resserrement' gouvernemental n'a bien évidemment pas allégé
les missions d'un État dont la propension à l'interventionnisme semble
vouloir s'accentuer.
La profession a pu constater avec satisfaction que l'organisation
des tâches ministérielles a placé le tourisme sous la responsabilité
du très vaste et imposant ministère de l'Économie, des Finances
et de l'Emploi, qui aura également compétence sur l'industrie, l'artisanat,
le commerce extérieur, sans oublier la formation professionnelle et la politique
fiscale. Même si Jean-Louis Borloo est un bourreau de travail, il est évident
qu'un partage des tâches s'imposera afin que les professions concernées
puissent bénéficier au plus haut niveau d'un interlocuteur attentif à
leurs préoccupations.
La qualité de ce dernier devra, en outre, dépasser
les traditionnelles considérations d'équilibrage politicien qui préside
généralement aux nominations des secrétaires d'État. Il
est vrai que la pérennité, durant 5 ans, d'un inamovible ministère
du Tourisme lors de la précédente législature n'aura pas spécialement
marqué les esprits.
La personnalité du futur responsable ministériel du
Tourisme, dont la désignation interviendra après les élections législatives
des 10 et 17 juin prochains, sera déterminante pour la représentation
des intérêts de la profession au plus haut niveau. Il ne nous appartient
bien évidemment pas de formuler une quelconque recommandation, mais on peut
raisonnablement songer que Nicolas Sarkozy connaît le profil, et donc le nom
de celui ou celle qui héritera du portefeuille du Tourisme : un fidèle
de longue date à sa personne, bon connaisseur des dossiers cruciaux comme
la TVA en restauration, élu de terrain confirmé et capable de formuler
des initiatives en faveur des secteurs qu'il a défendu au cours d'une carrière
législative.
Mais la composition d'un gouvernement est chose trop sérieuse
pour la laisser aux supputations des uns ou des autres.
L.
H. zzz80
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L'Hôtellerie Restauration n° 3030 Hebdo 24 mai 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE