du 7 juin 2007 |
ÉDITO |
Pas plus de 2 semaines
Ah, les vacances ! Après les élections, après
le stress des examens, candidats et parents confondus, après avoir atteint
- déjà - la moitié de l'année qui semble avoir commencé
hier, c'est vers le large, les grands espaces, les vertes prairies et les plages
ourlées de sable blond que se tournent tous les esprits. Tous ? Enfin ceux
des 89 % d'Européens qui envisagent de prendre des vacances cet été.
L'enquête Ipsos conduite pour le compte d'Europ Assistance
fourmille d'indications chiffrées que les professionnels de l'hôtellerie-restauration
analyseront avec soin s'ils veulent répondre aux attentes d'une clientèle
de plus en plus multiforme et exigeante.
Mais un chiffre essentiel ne saurait être ignoré,
celui de la durée prévue des vacances hors domicile : pas plus de deux
semaines pour une forte majorité qui, bien entendu, fait ses comptes avant
de se décider.
Cette tendance se confirme d'ailleurs au fur et à mesure
que le taux de départ en vacances se stabilise, que les opportunités de
fractionnement au cours de l'année se multiplient avec les jours de RTT, les
'récupérations', 'ponts' et autres 'days off' qui ne sont pas exclusivement
une spécialité hexagonale, nos voisins découvrant avec le même
plaisir que les Français les joies immenses des week-ends prolongés,
des séjours-découvertes, des balades le long des rivages et des expéditions
culturelles, artistiques ou gastronomiques.
Voilà pourquoi s'éloigne le temps des 'grandes
vacances' qui débutaient dès la première semaine de juillet et se
terminaient aux vendanges. Le bon temps, en quelque sorte, mais c'était,
il est vrai, avant l'explosion du tourisme de masse qui a bien changé la donne.
Pour les professionnels, l'été n'est plus cette saison
bénie où tous les hôtels de l'Hexagone affichaient complet, où
les touristes qui descendaient du Nord vers le Midi dans leur berline ne comptaient
pas trop leurs sous à l'étape, le Michelin sous le bras pour
affirmer leur statut de voyageur éclairé.
Certes, le touriste d'aujourd'hui dispose également de
tous les moyens d'informations imaginables, et se révèle donc un consommateur
averti. Seulement, il est pressé, car quinze jours, c'est bref pour revenir
détendu, bronzé et en forme avant de reprendre le chemin du travail avec
ardeur et enthousiasme.
Donc, il vous appartient de répondre à ses exigences
qui peuvent être parfois excessives, mais c'est le client qui a raison, quoiqu'il
arrive, n'est-ce pas ? N'oubliez pas que cette année, 18 % des Européens
choisissent l'Italie, 17 % la France et 16 % l'Espagne. La concurrence devient
rude. Pas question de baisser en qualité ou de monter exagérément
les tarifs, sous peine de sanction immédiate de la part d'une clientèle
qui recherche de plus en plus des vacances de qualité à prix ajustés.
Lourde tâche et à vous de jouer.
L.
H. zzz80
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L'Hôtellerie Restauration n° 3032 Hebdo 7 juin 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE