du 7 juin 2007 |
RESTAURATION |
À QUELQUES KILOMÈTRES DE VANNES
RETOUR AUX SOURCES POUR YANN LE DIVELLEC
Noyal-Muzillac (56) Valérie et Yann Le Divellec ont finalement quitté la capitale pour s'installer en Bretagne, chez eux, dans un manoir où ils assurent aussi bien l'hôtellerie que la cuisine.
Valérie et Yann Le Divellec : une nouvelle vie en Bretagne. |
|
Le
Divellec ? Comme Jacques Le Divellec ? Oui, Yann Le Divellec est bien le fils de
Jacques. Un nom qui évoque instantanément les terres de Bretagne, mais
jusqu'ici, c'est à Paris (Restaurant Jacques Le Divellec) et à La
Rochelle, hôtel-restaurant Le Yachtman (aujourd'hui dirigé par la fille
de Jacques, Chantal), que la famille exerçait ses talents. C'est donc le
fils, Yann, qui effectue un retour aux sources en choisissant de s'installer à
Noyal-Muzillac, près de Vannes.
Valérie et Yann Le Divellec ont
eu un coup de foudre pour le Manoir de Bodrevan, belle bâtisse du XVIe
siècle, entouré d'un hectare de terrain couvert de fleurs ou boisé,
tonnelles, roseraie… Un établissement de charme composé de 3 chambres
et 3 suites (105 à 147 E la nuit), toutes différentes, et d'une salle
pouvant accueillir une trentaine de couverts. À l'extérieur, un espace
supplémentaire, couvert et vitré, peut servir aux séminaires ou à
la restauration. "Le manoir appartenait à des agriculteurs maraîchers
suisses-allemands qui avaient réalisé deux ans de travaux pour le transformer
en hôtel-pension. Le prix était raisonnable, d'autant que tout avait
été cédé à l'intérieur. Le jour où l'on a signé,
en septembre 2006, le soir même, j'accueillais des clients", se souvient
Yann Le Divellec.
Côté restaurant, le couple
propose une formule unique le soir à 28 E pour les clients de l'hôtel
ou à 32 E pour ceux qui viennent de l'extérieur - mais sur réservation
uniquement. En cuisine, c'est Yann qui prend les rênes. Chasseur, assistant
chef stewart, maître d'hôtel, directeur de salle, directeur de la restauration…
Yann Le Divellec a gravi les échelons mais ne s'est jamais lancé directement
dans la cuisine : "Je suis en admiration devant mon père. Vouloir faire
pareil ? Non ! La cuisine : c'est mon père." Et le voilà, en veste
blanche, aux fourneaux pour les clients de sa table d'hôte. Son plaisir est
évident, et il veut le conserver "en faisant des choses différentes
chaque jour". Il a donné son premier cours de cuisine : 12 personnes en
séminaire au manoir ont suivi la leçon du chef. D'autres professionnels
se succéderont en cuisine, à commencer par son père, Jacques, un
confrère chocolatier, un pâtissier ou encore un boulanger. L'idée
étant de mettre en place des packages nuit + repas + activités. Des séjours
aquarelle, détente (massages, cours de respiration), pêche ou promenade
en mer sont également sur le point d'être finalisés.
3 générations de Le Divellec se retrouvent au manoir. |
"Un choix judicieux"
"Après des postes
de directeur et des passages en cuisine répétés, Yann a trouvé
un univers qui rassemble à la fois la restauration et l'hôtellerie
à la façon bed and breakfast. Il est le patron, le cuisinier, le serveur,
le plongeur, l'arboriculteur, le paysagiste… Les clients sont accueillis dans
un cadre magnifique et dans une ambiance familiale où tout est fait pour eux.
Pour mon fils Yann, qui fête aujourd'hui ses 44 ans, c'est un choix judicieux,
y compris pour sa vie de famille", assure Jacques Le Divellec.
"Valérie continue son métier d'architecte
sur place. Elle prend en charge la comptabilité, répond au téléphone
et s'occupe des petits-déjeuners. Pour ma part, je poursuis également
mes activités de consulting", explique Yann Le Divellec. Tous les deux
sont aidés trente heures par semaine par un salarié. Avec le temps, ils
espèrent embaucher 2 personnes à temps plein. "D'ici deux à
trois ans, je pense qu'on pourra dégager des bénéfices. Ce mois de
mai, on a fait trente nuits. Ça arrive plus vite que je ne me l'imaginais.
Nous sommes sur le guide Michelin et l'on s'aperçoit de l'impact. Beaucoup
de gens voyagent avec le guide. Il y a également le site internet, dont la
traduction en anglais, allemand et espagnol sera mise en ligne très rapidement",
précise Valérie Le Divellec.
Les projets ? Une piscine avec éventuellement
3 ou 4 gîtes à côté dont les revenus serviraient à
couvrir les frais de fonctionnement de la piscine. Valérie et Yann sont également
à la recherche de nouvelles technologies qui leur permettraient d'être
autonomes au niveau énergétique. "Je fais un appel d'offres pour un
hôtel à énergie solaire. Ça m'intéresse. Je suis ouvert
à toute expérience nouvelle", conclut Yann avec enthousiasme.
Nadine
Lemoine zzz22v
Article précédent - Article suivant
Vos questions et vos remarques : Rejoignez le Forum des Blogs des Experts
L'Hôtellerie Restauration n° 3032 Hebdo 7 juin 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE