du 28 juin 2007 |
VIE PROFESSIONNELLE |
RENCONTRE AVEC...
Xavier de Ramecourt, propriétaire du Domaine de Drancourt
L'hôtellerie de plein air séduit les étrangers. Au Domaine de Drancourt, en baie de Somme, 70 à 80 % de la clientèle provient du nord de l'Europe. Focus.
Propos recueillis par Sylvie Soubes
Xavier de Drancourt : "Ici, en basse saison on reçoit 80 % d'étrangers dont au moins 40 % d'Anglais et 30 % de Néerlandais et Belges. " |
Il y a trente ans, Xavier de Ramecourt reprenait une propriété familiale située à deux kilomètres du port naturel de Saint-Valéry-sur-Somme, au coeur de la baie de Somme. Cinquième génération à reprendre le flambeau… 100 hectares de terrain agricole et un ancien pavillon de chasse à maintenir en vie. Parmi les solutions, le camping à la ferme qui va très vite devenir hôtellerie de plein air. 20 hectares sont aujourd'hui consacrés à cette activité incluant mobile homes, caravaning et camping. Une aile du bâtiment principal abrite le bar. Les bureaux sont installés dans les dépendances. Quant aux restaurants et à la vente à emporter, ils bénéficient d'une construction récente. Le domaine est affilié à la chaîne Les Castels dans la catégorie 4 étoiles. Le point sur l'offre et la clientèle.
L'Hôtellerie
Restauration : Vous vous situez
dans un créneau particulier, presque de niche. On peut parler de haut de gamme
et tout à la fois de proximité, de séjour en famille… Quelles
sont vos spécificités ?
Xavier de
Drancourt : Ce que veulent
les gens, c'est vivre dans la nature avec toutes les commodités sur place :
bar, restaurant, plats cuisinés à emporter, épicerie. Bien sûr,
nous ne recevons pas de consommateurs extérieurs. Néanmoins, nous sommes
dans la logique de la restauration avec une formule, une carte. Nous sommes dans
la restauration traditionnelle et c'est ce qui plaît. Côté bar,
il y en a deux. L'un destiné davantage aux jeunes, ça bouge, ils peuvent
faire du baby-foot, parler fort s'ils en ont envie. La construction est récente.
Le bar plus cosy est installé lui dans une aile du château. On ne recherche
pas à cultiver le bar dans son aspect cocktails, mais davantage dans son
côté tranquillité, piano en live quand des clients pianistes s'emparent
du lieu et ça arrive assez
souvent. Ensuite, il y a les services d'ordre récréatifs, qui vont de
l'aire de jeux pour les petits à la piscine, au poney club, à la location
de vélos, aux sorties pêche. Il en faut pour tous les goûts. C'est
un accueil tourné vers la famille. Les gens viennent avec enfants, grands-parents…
On doit donc pouvoir couvrir un certain nombre d'attentes, tout en restant dans
une logique de proximité. Il ne s'agit pas d'être compliqué. Il
faut mettre des choses 'élémentaires' à disposition, ensuite ils
en disposent à leur rythme.
Vous insistez sur la notion d'hôtellerie
de plein air, pourquoi cela ?
Dans un domaine comme le mien, qui
est celui de tous ceux qui ont décidé d'adhérer à la chaîne
Les
Castels, on doit tenir compte
de l'architecture et de l'environnement. Les gens n'ont pas l'impression d'être
les uns sur les autres, même si il y a beaucoup de monde. De toute façon,
respecter la nature, c'est respecter l'espace, y compris le silence. À Drancourt,
par exemple, aucune voiture ne peut circuler la nuit. C'est la règle. Les gens
sont là pour renouer avec la nature et se reposer. Ce qui est important aussi
c'est qu'ils puissent se rencontrer facilement autour des mêmes valeurs. Les
liens se créent facilement autour des enfants, de la nature. C'est un lieu
ludique, respectueux, avec des relations humaines.
D'où vient votre clientèle
? Comment réagit-elle ?
D'Europe du Nord : nous avons des Anglais,
des Hollandais, des Irlandais, des Allemands… Les Hollandais sont des gens
qui dépensent utilement, contrairement à ce que l'on dit d'eux. On ne
peut pas leur reprocher de dépenser sans compter. À nous en fait de
proposer des produits qu'ils veulent consommer et dans des prix raisonnables. Vous
savez, quelle que soit la clientèle, aujourd'hui, c'est le juste prix qui est
important parce que tout le monde fait attention… Ici, en basse saison on
reçoit 80 % d'étrangers dont au moins 40 % d'Anglais et 30 % de Néerlandais
et Belges. Les Français sont là uniquement durant les gros week-ends.
En pleine saison, on a 30 % de Français. Quant aux réflexes de réservations,
en haute saison, 60 % réservent à l'avance, les 40 % restant constituent
le passage ou la réservation de dernière minute. Les étrangers réservent
deux à trois mois à l'avance, contre huit jours en moyenne pour les
Français. zzzz36v
chateau-drancourt.com
les-castels.com
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L'Hôtellerie Restauration n° 3035 Hebdo 28 juin 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE