du 12 juillet 2007 |
ÉDITO |
Météo dépendance
Les
professionnels de l'hôtellerie-restauration vont-ils devenir les nouveaux
agriculteurs ? Vous savez, ceux que les humoristes brocardaient naguère
sur leur propension à attribuer aux caprices du ciel la source de tous
leurs maux.
Il est vrai que la météo n'est pas franchement encourageante
depuis le début de l'été, mais la médiatisation excessive d'un phénomène après tout naturel ne contribue
pas à l'analyse sereine des aléas climatiques. Or, il serait excessif, et pour tout dire démoralisant,
de s'en remettre entièrement au ciel pour la réussite d'une saison
touristique.
L'attrait touristique de notre douce France ne se résume
pas, Dieu merci, au soleil et au ciel éternellement bleu des cartes postales.
D'abord, et il est temps de perdre cette ridicule habitude, la saison vient à peine de commencer : porter d'ores et
déjà, certains ne s'en privent pas, des appréciations alarmistes
sur le bilan de l'été, relève de la méconnaissance et du
conformisme béat qui sied à de nombreux prétendus observateurs.
Laissons donc l'évolution du temps faire son oeuvre, en
espérant que les prochaines semaines seront moins arrosées que celles
que nous venons de connaître. Au fait, vous avez remarqué : on
ne parle plus de la sécheresse dont on nous annonçait, il y a peu, de
redoutables conséquences.
Et puis, les professionnels ont de bonnes raisons de garder un
optimisme mesuré : la plupart des vacanciers ont d'ores et déjà
réservé, même si l'effet internet retarde de plus en plus les dates
de décision. Cette année, selon les mesures les plus fiables, les étrangers
ont exprimé en masse leur intention de séjourner dans l'Hexagone, alors
que les Français sont de moins en moins enclins - ce n'est pas une raison
de s'en réjouir - à voyager hors de nos frontières.
Mais surtout, il serait contre-productif de cesser de croire au
'produit France' qui continue d'exercer un fort pouvoir d'attraction, notamment
en raison de la qualité enfin mieux reconnue des structures d'accueil, d'hébergement
et de restauration.
Même s'il fut de bon ton, il y a peu, de déplorer
parfois avec raison des faiblesses typiquement hexagonales, il est aujourd'hui admis
que la France demeure la terre la plus prisée des étrangers en même
temps qu'elle garde la faveur de ses ressortissants. Et pour de bonnes raisons parmi
lesquelles certaines sont dues au travail constant et reconnu des professionnels
que vous êtes et qui exercent dans des conditions difficiles le métier
que vous avez choisi. En espérant ainsi contribuer à libérer les
uns et les autres d'une météo dépendance trop envahissante.
L.
H. zzz80
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L'Hôtellerie Restauration n° 3037 Hebdo 12 juillet 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE