du 20 septembre 2007 |
ÉDITO |
Éco réalisme
Lorsqu'André
Daguin a rendez-vous avec Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'État
chargée de l'Écologie, il emprunte Vélib, la géniale trouvaille
du maire de Paris pour inciter ses concitoyens à utiliser les moyens de transports
écologiquement corrects. Tout un symbole, mais les problèmes d'économie
durable ne sauraient se réduire à des images sympathiques d'une idyllique
nature sauvée des menaces qui pèsent sur la planète.
La perspective de la signature, lors du prochain congrès
de l'Umih, d'une convention avec l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise
de l'énergie) engage la profession dans une démarche novatrice dont chacun
doit mesurer à la fois les implications économiques et les retombées
sur la clientèle. Car il est aujourd'hui indispensable, pour toute entreprise
qui se veut responsable, de mettre en oeuvre les moyens techniques susceptibles de
favoriser le développement durable.
Au-delà des mots, la liste concrète des mesures
possibles est à la fois longue, complexe, parfois coûteuse et toujours
exigeante en termes de persévérance et de conviction. Car le champ d'application
de l'écologie est illimité, y compris dans la profession de l'hôtellerie-restauration.
De la production solaire d'eau chaude aux bacs à graisse
dans les restaurants, de l'isolation thermique à l'emploi de lessives sans
phosphates, de la maîtrise des dépenses d'électricité aux économies
sur l'utilisation de l'eau encore trop souvent gaspillée, les thèmes ne
manquent pas et peuvent même être déclinés à l'infini.
Mais cette 'éco attitude' induit forcément des coûts
que la profession ne saurait assumer sans intervention de la puissance publique,
car il s'agit d'une oeuvre de longue haleine au service de l'intérêt général.
C'est pourquoi la future convention entre les pouvoirs publics et la profession
devra tenir compte à la fois des exigences du développement durable
et du respect des impératifs de rentabilité des établissements, sans
lequel il n'y a aucune perspective réaliste.
Certes la profession s'est déjà engagée dans
la voie de la sagesse avec l'attribution des labels Hotelcert et Clé verte,
qui ne relèvent pas du simple gadget. Mais la tâche est autrement
ambitieuse de convaincre l'ensemble de la profession de tout faire face aux urgences
de ce trop
fameux développement durable dont les contours sont parfois
encore flous.
La démarche des dirigeants de l'Umih ne peut que contribuer
à une sensibilisation indispensable pour que nous puissions tous vivre dans
un monde respirable. C'est déjà beaucoup.
L.
H. zzz80
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L'Hôtellerie Restauration n° 3047 Hebdo 20 septembre 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE