du 4 octobre 2007 |
ÉDITO |
Encore quatre ans
Comme
vous avez une mémoire infaillible, vous avez tous en tête l'arrêté
du 24 juillet 2006 - plus d'un an déjà - qui accorde aux professionnels
un délai de cinq ans pour se mettre aux normes de sécurité incendie
précisées par ce texte.
À ce jour, pour les distraits qui n'auraient pas encore
pris la peine de vérifier la conformité de leur établissement avec
l'arrêté très contraignant de juillet 2006, il reste un peu moins
de quatre ans. Comme le temps passe…
Bon, soyons sérieux : la sécurité incendie ne peut
souffrir ni l'amateurisme ni la distanciation vis-à-vis de la loi. Et les
pouvoirs publics ayant pris la peine - cela arrive - de prévoir un large délai
de mise en application, il est évident qu'à partir du mois d'août
2011 - c'est-à-dire demain -, tout manquement sera passible de sévères
sanctions.
Il n'est donc que temps de prévoir ce qui est déjà
obligatoire pour les établissements créés depuis le 6 novembre 2006,
c'est-à-dire une série de travaux de mise aux normes dont il vaut mieux
dès aujourd'hui prévoir la nature, le financement et la durée, sans
attendre le dernier moment.
En effet, il y a fort à parier qu'à partir de 2010,
il sera forcément très difficile de trouver un artisan disponible, un
fournisseur approvisionné, un bureau d'études encore libre, pour s'occuper
de votre cas dans l'urgence.
De l'encloisonnement de la cage d'escalier, voire l'exigence du
double escalier à partir de 50 personnes, en passant par le système
d'alarme indépendant du circuit électrique de l'établissement, des
blocs-portes pare-flammes aux détecteurs automatiques d'incendie, la liste
est longue des exigences destinées à garantir la sécurité
de vos clients, et la vôtre, par la même occasion.
Certes, ces travaux à votre charge sont forcément
onéreux puisque vous n'avez pas vraiment le choix de vous en dispenser et dans
ce cas, la tendance des prestataires n'est pas spécialement à la modération
des tarifs.
Il paraît donc judicieux, en une période où l'hôtellerie
connaît une conjoncture favorable, de prévoir les investissements et
leur financement avant qu'il ne soit trop tard. Nul ne connaît l'avenir, et
l'on sait combien la conjoncture dans la profession peut se retourner rapidement
en fonction d'événements parfois imprévisibles, ne serait-ce qu'en
période de tensions internationales qui dissuadent les voyageurs de se déplacer
ou la crainte du terrorisme toute aussi déprimante pour le marché de la
profession.
Et puis, au cas où une opportunité de vendre votre affaire se présente, il vaut
mieux également ne pas subir le handicap de lourds travaux à entreprendre pour
être en conformité avec la loi. Encore quatre ans, n'oubliez pas.
L. H. zzz80
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L'Hôtellerie Restauration n° 3049 Hebdo 4 octobre 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE