du 18 octobre 2007 |
L'ÉVÉNEMENT |
COUPE DE RUGBY
LES BARS LÂCHENT LA PRESSION
Malgré la défaite de l'équipe de France contre les Anglais, les exploitants connaissent une augmentation significative de leur chiffre d'affaires.
France-Angleterre, un classique de comptoir. |
Saint-Germain-des-Prés, capitale du rugby. |
À l'instar du XV de France, les supporters de rugby ont su occuper le terrain samedi pour la demi-finale de la Coupe du Monde. Dès 16 heures, dans le 'village rugby', niché au coeur du quartier Saint-Germain à Paris, les amateurs ont investi les bars. Les institutionnels pubs comme les plus petits établissements ont "joué le jeu avec l'événement", comme l'explique la gérante du Purdey (rue Guisarde). Ce soir, les exploitants reçoivent, au-delà d'une clientèle en général plus âgée accoutumée à une consommation d'alcools forts, des fans de l'Ovalie. "Pour le match, je ne reçois que 40 personnes sur inscription, cela permet une bonne organisation, mais aussi de mettre les gens à l'aise", confie-t-elle. La porte d'à côté, à La Bodega de la Soif, ce bar à cocktails à l'ambiance feutrée, l'investissement en fûts de bière est nécessaire pour faire face à la demande.
Deux fois plus de personnel
Rue Princesse, Le Frog et
le Temple Bar, les plus grands établissements du 'village', se sont aussi préparés
pour l'événement malgré l'habitude des soirs de match. "Tout était
déjà prêt, les écrans en place. Une simple vérification
de toutes les installations a suffi pour que tout soit opérationnel", reconnaît
Stéphane, le gérant du Frog, avant d'ajouter, "Nous avons tout de même
prévu des paniers grignotages pour que les consommateurs puissent manger debout
et recruté du personnel dès la mi-août pour renforcer l'équipe,
voire la doubler pour les matches importants comme ce soir."
Ils seront donc une douzaine
au lieu de six, toutes nationalités confondues, pour satisfaire leur clientèle
elle aussi multiculturelle, mais tout de même majoritairement
anglaise ce samedi. Même son de cloche
au Temple où les serveurs sont plus nombreux et la bière coule à
flots (800 litres prévus).
L'avant
match plus rentable
Même si la courtoisie
est bien connue chez les supporters de rugby, la rencontre est restée tendue
entre les deux frères ennemis de l'hémisphère nord. Si au Frog on
assure une ambiance bon enfant, au Temple on évite tout débordement en
servant les boissons dans des verres en plastique.
Ce samedi, l'affluence est plus
forte. Les Français jouent à domicile. Malheureusement la victoire
des Bleus n'est pas au rendez-vous. "Nous attendons les retours du stade, mais
je ne pense pas que les supporters soient d'humeur festive ce soir", précise
Marcel, serveur à la Bodega. Bien heureusement, le foot a sauvé le rugby
cet après-midi. Les exploitants ont trouvé leur clientèle cinq heures
avant la rencontre grâce au match éliminatoire pour l'Euro 2008, îles
Féroé-France. La défaite de l'équipe de France de rugby a handicapé
légèrement le jeu des exploitants, mais les établissements restent
tout de même gagnants. Une fois n'est pas coutume, l'attente de la rencontre
entre les Bleus et le XV de la Rose a sans doute été plus sympathique
et satisfaisante que la mythique troisième mi-temps.
Émilie
Bousquet
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Le Frog, grand gagnant de la soirée
Décoré pour l'occasion aux couleurs
de l'Angleterre par un célèbre équipementier sportif, l'établissement,
seul îlot britannique du quartier, a eu raison de la vague bleue sur le terrain
comme au bar. La particularité du pub est d'être à
la fois brasseur et vendeur. Le brassage de la bière se fait sur place.
Le Frog c'est aussi : 800 à 1 000 litres de bière
pour les grands soirs de match, 4 000 litres par semaine, soit 34 000 pintes
par mois. |
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L'Hôtellerie Restauration n° 3051 Hebdo 18 octobre 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE