du 5 avril 2007 |
EN DIRECT DU FORUM INTERACTIF |
CONTRAT D'EXTRA
DE LA PART DE SANDRINE A-t-on le droit de faire plusieurs contrats d'extra pour le même employé (contrat de durée hebdomadaire) sur plusieurs semaines consécutives ? Cela concerne une serveuse en restauration.
DE LA PART DE PASCALE
CARBILLET, AUTEUR
60 jours par trimestre civil
Vous pouvez embaucher un extra dans la limite de 60 jours par
trimestre civil. Par contre, je comprends moins bien ce que vous voulez faire :
plusieurs contrats d'une semaine qui sont consécutifs ? Je vous rappelle les
règles de bases pour l'embauche d'un extra. Règles que vous pouvez retrouver
dans le chapitre mode d'emploi du contrat d'extra. Un extra est engagé pour
la durée nécessaire à la réalisation de la mission. Il peut
être appelé à être occupé dans un établissement
quelques heures, une journée entière ou plusieurs journées consécutives
dans le respect des règles applicables en matière de durée du temps
de travail. Il est donc indispensable de conclure un CDD chaque fois que vous employez
un extra, en précisant sur le contrat la mention 'Extra-emploi temporaire par
nature'. L'article 14 de la convention collective des CHR du 30 avril 1997 vous
rappelle que vous devez établir un contrat pour chaque vacation.
60 jours dans un trimestre civil
La convention collective prévoit qu'un extra qui se verrait
confier par le même établissement des missions pendant plus de 60 jours
dans un trimestre civil pourrait demander la requalification de son contrat en CDI.
Les formalités
Comme pour tous salariés, vous devez établir une déclaration
préalable à l'embauche chaque fois que vous faites appel à un
extra. Si vous faites appel 3 fois dans le mois au même extra, vous devrez
donc effectuer 3 déclarations d'embauche.
n
zzz60c
DE LA PART DE CÉLINE
J'ai
vu que vous avez parlé de CDEC sur le forum. Justement, avec mon mari, nous
avons repris, il y a quelques mois, un hôtel de 36 chambres près de Bordeaux.
Nous voulons récupérer l'appartement des anciens propriétaires pour
en faire 4 chambres.
À partir de combien de chambres supplémentaires
doit-on faire une demande à la CDEC (on m'a dit 10 chambres) ?
J'ai vu
ce que demande la réglementation à mettre dans un dossier de CDEC, mais
je n'ai pas vu si on pouvait le présenter soi-même ou si on doit demander
à un architecte (que nous n'avons pas) de s'en occuper. Merci de me répondre
si vous avez des informations sur ce sujet.
DE LA PART DE MARK
WATKINS, AUTEUR
On a dû mal vous renseigner, Céline,
car pour un hôtel de plus de 30 chambres en province (et 50 en Île-de-France),
toute chambre supplémentaire (et non à partir de 10) demande qu'un dossier
complet soit présenté auprès de la CDEC (Commission départementale
à l'équipement commercial) du département dans lequel se trouve
l'hôtel. Vous pouvez élaborer et présenter le dossier vous-même
à la CDEC, sachant néanmoins qu'il est complexe à 'tricoter'.
Il faut une étude du marché touristique et hôtelier, ainsi qu'une
étude d'impact commercial démontrant que l'extension de l'hôtel
ne constitue pas une menace pour les emplois chez la concurrence ou un risque affirmé
de déséquilibre du marché. Il faut par ailleurs présenter des
documents administratifs liés au projet et au demandeur, et des plans du bâtiment
le visualisant après transformation. Dans votre cas, vous n'aurez sans doute
pas besoin d'un architecte s'il s'agit d'une refonte de l'intérieur de l'hôtel
sans retoucher à l'aspect extérieur et à la structure générale
du bâtiment, mais il vous faudra tout de même remettre des plans. Si
la réalisation du dossier vous paraît trop complexe ou trop chronophage,
vous pourrez toujours confier ce travail à un bureau d'études spécialisé.
Mais bien sûr il faudra prévoir un budget pour cette sous-traitance.
Cela peut néanmoins valoir le coup et le coût, car les CDEC se montrent
de plus en plus exigeantes tout en interprétant les textes comme bon leur semble,
ce qui génère des obstacles supplémentaires à la démarche.
Car même si ces exigences ne sont pas forcément de nature à empêcher
un projet de se réaliser, elles font perdre beaucoup de temps en rallongeant
la durée de la procédure.
n
zzz36v
DE LA PART D'ALEXANDRE Cuisinier de formation, je souhaite approfondir mes connaissances en hygiène afin de pouvoir appliquer les principes de la procédure HACCP. Existe-t-il des formations spécifiques ?
DE LA PART DE BERNADETTE GUTEL,
AUTEUR
Vous pouvez suivre une formation, notamment dans
le cadre de l'un des Centres locaux d'action qualité (Claq), centres créés
à l'initiative de la Confédération générale de qualité
dans le secteur des métiers de l'alimentation (CGAD). Ces centres ont des
missions de :
Conseil
Diagnostic hygiène des locaux et des équipements ; aide
à la mise en oeuvre des guides de bonnes pratiques d'hygiène ; mise en
place de systèmes de traçabilité des denrées alimentaires…
Formations
Formation à l'hygiène sur la base des guides de bonnes
pratiques d'hygiène ; à la démarche HACCP ; à la réglementation
et au paquet hygiène. Possibilité de formations sur mesure.
Il existe aujourd'hui 20 centres.
Pour en savoir plus, contactez le Centre national d'action qualité
(Cnac) au 01 44 90 88 44.
claq.iledefrance@wanadoo.fr
n
zzz50o
DE LA PART DE PAUL BRUNET, AUTEUR
Cette mention 'puttonyos' est réservée
au Tokaji Aszu. Pour réaliser ce type de vin, dans un premier temps, on élabore
un vin classique, à partir des cépages Furmint et Harslevelü. Puis
on ajoute à ce vin de base une certaine quantité de 'pâte d'aszu'.
Cette dernière est élaborée à partir de raisins botrytisés
ou passerillés (provenant des mêmes cépages que le vin de base).
Après macération, le tout est envoyé au pressoir. Le jus ainsi obtenu
repart en fermentation, et cette dernière est souvent très longue en raison
de la teneur en sucre. La 'pâte d'aszu' est ajoutée à l'aide de
récipients de 25 litres, environ, appelés 'puttonyos'. En fonction du
nombre de puttonyos ajoutés par unité de 'Gönc' (tonneau de 136 litres),
on élabore des aszu : 3, 4, 5 ou 6 puttonyos ; et plus rarement du 'Tokaji
Aszu Essencia', qu'il ne faut pas confondre avec le 'Tokaji Essencia'. J'espère
avoir répondu à votre question, mais n'hésitez pas à me
contacter à nouveau si vous souhaitez d'autres informations. D'autre part,
je vous conseille d'aller sur larestauration.fr rubrique Sujets Interactifs et de
cliquer sur 'Le vin et les vins étrangers'. Dans la colonne de gauche, allez
sur 'Hongrie', puis sur 'Tokaj' et 'Différentes catégories' : vous y trouverez
une photo que j'ai réalisée sur place et où figurent gönc et
puttonyos. n
DE LA PART DE BERTRAND Comment puis-je trouver les informations nécessaires pour faire une comparaison du prix de mon loyer, soit avec certains collègues, soit avec d'autres établissements disposant d'une capacité d'accueil semblable à mon établissement (une salle de 100 m2, un coin bar de 50 m2 et deux salles de réunion de 20 m2 plus cuisine, W.-C., réserve, cave, bureau, soit environ 340 m2) sachant que je suis situé dans un golf et à proximité d'une zone d'activité importante ?
DE LA PART DE MAÎTRE GAILLARD, AUTEUR
Si vous exploitez un restaurant, le loyer de votre
établissement sera soumis, en principe, à la règle du plafonnement.
Ce n'est donc que s'il existe un motif de déplafonnement du loyer que ce dernier
sera fixé à la valeur locative. Pour déterminer cette valeur locative,
il faut se référer à des locaux équivalents, mais pas nécessairement
à des locaux ayant la même destination. Dans ces conditions, il est
possible de prendre en compte le montant du loyer qui est payé par un autre
commerçant situé dans le golf ou pour des locaux, quels qu'en soit
l'usage, situés, comme les vôtres, en périphérie de la zone
d'activité où vous êtes. Bien évidemment, vous pouvez également
contacter un expert judiciaire en l'interrogeant amiablement, et si vous le souhaitez,
en lui confiant une expertise (le coût dépend de la complexité mais
est, en général, de l'ordre de 1 500 à 2 000 E pour un rapport
très complet). Vous pouvez également interroger des agents immobiliers
spécialisés dans la vente de fonds de commerce ou de murs de locaux commerciaux
en les invitant à vous communiquer, dans la région où vous êtes,
des annonces de locaux du même type que ceux que vous occupez.
LA CUISSON SOUS VIDE À JUSTE TEMPÉRATURE DE LA PART DE SAM Quelle est la différence de temps de cuisson en minutes entre un four mixte vapeur à injection et un four mixte avec une chaudière ?
DE LA PART DE BRUNO
GOUSSAULT, AUTEUR |
DE LA PART DE PASCALE CARBILLET,
AUTEUR
La
loi pose en principe que les jeunes ne peuvent travailler avant l'âge de 16
ans, c'est-à-dire avant d'être régulièrement libérés
de leur obligation de scolarité, mais une fois qu'ils ont 16 ans révolus,
ils sont en droit d'être embauchés. Ce jeune sera titulaire d'un contrat
de travail, qui peut être un CDI, CDD, voire même un CNE. Mais pour
conclure le contrat, si ce mineur n'est pas émancipé, il faut en plus
l'autorisation de son représentant légal (le père ou la mère
le plus souvent). Vous devez respecter
les mêmes formalités d'embauche
que pour tous salariés : déclaration unique d'embauche, visite médicale…
Attention ! Vous ne nous précisez pas votre activité. En effet, l'article
3336-4 du Code de la santé publique prévoit que les mineurs ne peuvent
être employés dans un débit de boissons à consommer sur place.
Il est en outre interdit d'affecter les adolescents à des travaux entraînant
une fatigue anormale, notamment les travaux répétitifs ou exécutés
dans des conditions pénibles dues, en particulier, à l'ambiance et au
rythme de travail. Les articles R 234-11 et suivants du Code du travail donnent
la liste des travaux interdits aux salariés de moins de 18 ans. Il s'agit par
exemple, de l'entretien, du nettoyage ou de l'utilisation de machines dangereuses,
ainsi que l'utilisation de produits toxiques.
Durée
du travail
Le temps de travail des mineurs est limité
à 35 heures. Vous devez en outre respecter les règles relatives au repos
qui doit être au minimum de 12 heures entre 2 jours de travail et de 2 jours
de repos consécutifs par semaine, pas plus de 8 heures par jour. Une pause
d'au moins 30 mn consécutives doit être accordée lorsque le temps
de travail quotidien dépasse 4 h 30.
Travail de nuit
Le Code du travail pose en principe l'interdiction du travail
de nuit des jeunes travailleurs de moins de 18 ans : soit entre 22 heures et 6 heures
pour les adolescents de 16 à 18 ans. Cependant, certains secteurs d'activité
bénéficient de dérogation comme l'hôtellerie et la restauration
où le travail de nuit peut être autorisé de 22 heures à 23
h 30. Mais pour cela, il faut au préalable en faire la demande à l'inspection
du travail. Il suffit de l'adresser à l'inspecteur du travail, et à
défaut de réponse dans le délai d'un mois suivant le dépôt
de la demande, l'autorisation est réputée accordée.
Salaire
Ce jeune bénéficie d'une rémunération au moins
égale au Smic en sachant qu'avant 17 ans, celui-ci peut être minoré
de 20 %, et de 10 % entre 17 et 18 ans. Sachant qu'après 6 mois de pratique
professionnelle, vous ne pouvez plus pratiquer l'abattement.
nzzz60a
DE LA PART DE BERNADETTE GUTEL, AUTEUR Ces produits sont des ingrédients qu'utilisent couramment les industries agroalimentaires, et sont de plus en plus appréciés par certains chefs pour faire des caviars, écumes, gelées… Ce sont, par exemple, des gélifiants issus d'algues tels l'agar-agar, les alginates, les carraghénanes, ou bien des émulsifiants telle la lécithine de soja ou encore des épaississants telle la gomme xanthane (une gomme synthétisée par une bactérie). Par exemple, l'alginate permet de réaliser des sphérites ou sphères de la taille de perles ou de grains de caviar ou bien des bouchées. n zzz22v |
DE LA PART DE GILBERT Nous sommes en négociation pour la vente de notre hôtel-restaurant. L'accord bute sur le fait que nous avons 2 employées en arrêt prolongé (accident du travail - reconnue invalide à 40 % par la Cotorep - depuis 2 ans, et une maladie professionnelle depuis 3 mois). Ces 2 personnes ne reprendront pas leur activité suivant les propos des médecins. Nous devrons donc les licencier lorsque les médecins les reconnaîtront officiellement inaptes à leur poste, mais nous ne savons pas quand ! L'acheteur voudrait qu'on licencie ces 2 personnes maintenant. Est-ce possible ? Avec quelles conséquences envisageables ? Avec nos remerciements pour la réponse.
DE LA PART DE
TIPHAINE BEAUSSERON, AUTEUR
Je vous déconseille de ne pas respecter la
procédure et les délais de licenciement propres à l'inaptitude
physique suite à maladie professionnelle ou non professionnelle. Cela pourrait
vous coûter cher si l'affaire venait ensuite au contentieux. Celui qui reprend
le fonds reprend obligatoirement le personnel qui va avec, en arrêt maladie
ou non. Ce sera à lui de les licencier et à lui de bien respecter
la procédure. Au lieu de vous presser de licencier ces personnes au risque
de ne pas respecter la procédure adéquate (lire le chapitre consacré
au licenciement pour inaptitude) et de voir un contentieux surgir, il vaut mieux
proposer à l'acheteur de respecter la procédure et de prendre en charge
le coût de celui-ci.
n
DE LA PART DE PIERRE Mon père vient de décéder et je me retrouve avec le bar. À ce jour, la copropriété me dit que la terrasse va être au nom du propriétaire des murs et que celui-ci me la refera payer. On t-il le droit ? Si oui qu'est-ce que ça changera ? il y a des travaux à faire sur la terrasse. Qui doit payer, moi ou la copropriété ?
DE LA PART DE MAÎTRE GAILLARD,
AUTEUR
Tout d'abord, il importe que vous poursuiviez l'exploitation
et que les héritiers s'immatriculent au Registre du commerce et des sociétés
pour les lieux loués si votre père était exploitant direct de l'établissement.
Concernant la terrasse, celle-ci ne peut pas, à la fois, être une partie
commune et être la propriété de la ville où est situé
le bar, qui, alors, fait payer un droit de voirie (droit d'occuper une partie de
la voie publique pour y installer une terrasse). Il importe donc de connaître
la nature de la terrasse, et de savoir précisément ce qui est compris
dans le périmètre des locaux loués. Si le bailleur avait donné
en location à votre père un local avec une terrasse attenante pour y
exploiter une activité de bar, alors il n'y aura pas de sommes supplémentaires
à payer, le bailleur s'étant engagé à vous délivrer
un local avec une terrasse attenante. À l'inverse, si les lieux loués
ne comprennent qu'un local, alors la terrasse (partie commune ou partie de la voirie)
doit faire l'objet d'un titre permettant son occupation. La nature de la terrasse
(partie commune ou partie de voirie) conditionne également l'imputation des
travaux.
Dans tous les cas, je pense qu'il serait opportun que votre situation
fasse l'objet d'une analyse par un conseil, à partir du bail et d'un examen
des lieux, étant précisé que je vous déconseille vivement (sauf
cas particulier) d'accepter une modification conventionnelle du loyer en cours de
bail, qui aura pour conséquence de permettre au bailleur de déplafonner
le loyer lors du renouvellement afin de faire fixer celui-ci à la valeur
locative (prix du marché).
n
Article précédent - Article suivant
Vos questions et vos remarques : Rejoignez le Forum des Blogs des Experts
L'Hôtellerie Restauration n° 3023 Magazine 5 avril 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE