du 5 avril 2007 |
ÉQUIPEMENT |
L'arrêté du 1er août 2006, relatif à l'accessibilité des personnes handicapées, pointe du doigt l'obligation pour l'hôtelier d'avoir recours à des équipements adaptés. Les portes automatiques en font partie. Un message bien compris par les fabricants qui proposent des produits adaptés et valorisants pour les établissements.
Florent Martin
Les portes électriques bientôt automatiques
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Depuis l'été dernier, la donne concernant les portes automatiques en hôtellerie-restauration a changé. En effet, le 1er août 2006, le ministère de l'Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement a publié un arrêté sur l'accessibilité des personnes handicapées dans les établissements publics (lire encadré p. 65). "Ce texte vise à améliorer l'accueil des personnes à mobilité réduite. Mais il ne rend pas obligatoire la présence de portes automatiques", nuance Bertrand Lecourt, président de la Fédération de l'hôtellerie familiale et nationale (FHFN). En France, il existe près de 300 000 portes de ce type. L'hôtellerie et la restauration ne représentent que 2 à 3 % du marché national. Une goutte d'eau par rapport aux 45 % de la grande distribution. Pourtant, installer une porte automatique dans son établissement présente bien des avantages non seulement pour répondre à la législation, mais aussi pour valoriser la façade du bâtiment et l'accueil du client.
Un coût important
La porte automatique est
davantage en vogue dans les établissements de standing, désireux de soigner
l'esthétisme de leur entrée. "Pratiquement tous les 3 étoiles
en sont dotés. En général les restaurants sont moins équipés
que les hôtels", souligne Annick
Coutable, directeur du développement pour la société
Record. La porte
tournante, omniprésente dans les hôtels de luxe, est composée de
3 à 4 vantaux. Son prix est élevé puisqu'il va de 30 000 à
50 000 E. La porte coulissante, elle, est le modèle le plus installé en
hôtellerie et restauration. Son coût varie de 5 000 à 15 000
E. Enfin, l'ouverture pivotante est destinée à des bâtiments dotés
d'une petite superficie d'accueil. Ce modèle, motorisé, s'ouvre et se
ferme comme une porte manuelle classique. Son prix avoisine les 3 000 E, frais d'installation
inclus. Au rayon nouveautés, les fabricants misent sur des systèmes d'ouverture
et de fermeture rapides mais modulables justement pour mieux répondre à
la réglementation. "Les automatismes sont également plus légers
et moins voyants. Les modèles hybrides alliant portes semi-coulissantes et
battantes se développent aussi", admet Pedro Basilio, de la société
Tormax France.
Avantages multiples
L'acquisition de ce type
de portes est un investissement financier non négligeable. Mais il présente
de nombreux avantages. "Nous offrons à nos clients un gage de sécurité
et de praticité", assure Annick Coutable. L'aspect pratique a poussé
un bon nombre d'hôteliers
à franchir le pas. C'est le cas de Christophe Mornet, directeur de l'hôtel
Mercure La Baule Majestic. "En 2005, nous avons opté pour une porte tournante
afin d'améliorer l'accueil. Étant situé en bordure du littoral,
elle nous protège du vent et de l'humidité grâce à son excellente
étanchéité. Nous disposons aussi d'un bouton limitant la vitesse
de la porte lors du passage de poussettes ou de personnes handicapées",
explique-t-il. Autre avantage : la sécurité... Les portes automatiques
permettent de contrôler les allers et venues en bloquant le système.
"Au niveau incendie, dès qu'il y a une coupure de courant, les portes s'ouvrent
manuellement. À la moindre panne électrique, un bouton-poussoir permet
de les libérer", précise Jacques Le Ralle, gérant de l'hôtel
Convention-Montparnasse à Paris. Pas de risque non plus qu'un enfant se coince
les doigts puisque le radar détecte automatiquement
la présence de toutes personnes ou objets. Concernant l'entretien, la réglementation
impose 2 visites par an. L'assistance varie en fonction du contrat d'entretien signé.
Généralement, les services techniques se déplacent 7 j/7 et 24 h/24. Le contrat basique coûte entre
400 et 700 E. Mais les interventions, en plus de celles réglementaires, restent
parfois à la charge de l'hôtelier.
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LES PORTES ET L'ARRÊTÉ DU 1ER
AOÛT 2006 Élaboré en concertation avec le Conseil national consultatif des personnes handicapées et après consultation du Code de la construction et de l'habitation, ce texte établit, entre autres, les dispositions relatives à l'accès aux établissements. Jusque-là la réglementation ne concernait que l'accessibilité motrice. Désormais elle concerne toutes les formes de handicap, moteur, malvoyants, malentendants et personnes de petite taille. Les nouveaux hôtels se conforment à cette réglementation depuis le 1er janvier 2007 et les hôtels existants bénéficient d'un délai, jusqu'en 2015. Mais d'ici là, à chaque déclaration de travaux, il faudra se mettre en conformité avec cette nouvelle réglementation. Concernant les accès, et plus particulièrement les portes, il faut se reporter à l'article 10. À noter : Attention aux revêtements de sol ou tapis situés devant les portes ou dans les halls. Ils doivent présenter la dureté nécessaire pour ne pas gêner la progression d'un fauteuil roulant. Ils ne doivent pas créer de ressaut de plus de 2 cm. |
Complément d'article 3023mp64
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Le texte intégral
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L'Hôtellerie Restauration n° 3023 Magazine 5 avril 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE