du 3 mai 2007 |
MICHELIN 2007 |
Nicolas Masse - Le Grand Hôtel - Saint-Jean-de-Luz (64) Ça y est, c'est fait ! Nicolas Masse a décroché sa 1re étoile. Un juste retour des choses.
Claire Cosson
Le petit Nicolas deviendra grand
"Il n'y a rien qui ne soit pas technique dans une assiette. L'approximation n'a pas sa place dans ma cuisine." |
Voilà
des années que ce Cherbourgeois d'origine court après la reconnaissance
du Michelin. Avec succès, d'ailleurs. Jusqu'à maintenant, c'était
toutefois pour le compte des autres. "J'apprécie d'autant
mieux la récompense qui a été attribuée cette année à
mon équipe et moi-même", confie enthousiaste le lauréat. Il
est vrai que ce fana de kayak de mer - arrivé sur les côtes Atlantique
un peu par hasard - affiche à peine 35 ans. N'empêche. Le papa de Lou-Anne
- patron des cuisines du Grand Hôtel de Saint-Jean-de-Luz - n'est pas un débutant.
Formé à la dure école - mais non moins efficace - de l'apprentissage,
il prépare son CAP au Sofitel de Cherbourg et son BP à Hérouville
en travaillant au Casino de Deauville, au début des années 1990. "J'ai
eu de formidables maîtres d'apprentissage qui m'ont tout de suite fait confiance",
raconte Nicolas. Une confiance apparemment justifiée. La carrière de ce
fils d'ingénieur nucléaire et d'une mère traiteur s'emballe vitesse
grand V.
De maison en maison, il enrichit son savoir-faire
et se forge une personnalité. D'abord de l'autre côté de la Manche,
auprès d'Andrew McLeish, au Landmark
à Londres, en 1997. "J'ai eu un déclic avec cet Anglais extrêmement
rigoureux dans le choix des produits et des techniques de cuisson." Ensuite,
Nicolas rejoint La Cabro d'Or, aux Baux-de-Provence, tenue par Alain Lamaison. "Une
école exigeante où j'ai découvert la richesse des produits de Provence."
Plonger dans le patrimoine
culinaire basque
Début 2000, le Normand
migre dans le Var, à La Villa Belrose (Saint-Tropez). Dans cette demeure
réputée, second de Thierry Thiercelin, Nicolas s'éclate vraiment.
Reste que l'envie de voler de ses propres ailes finit par le titiller. En février
2002, Henri Chambon, propriétaire entre autres du Grand Hôtel à
Saint-Jean-de-Luz, lui propose de prendre les rênes des cuisines de l'établissement
4 étoiles. Nicolas débarque donc au Pays Basque. Là, le petit gars
est littéralement "estomaqué" par "l'immense variété
de produits exceptionnels que propose la région : l'agneau des Pyrénées,
les kokotxas (joues de morue fraîche), le lomo (porc tranché très
fin)…"
Tout comme il est conquis par
les grands noms du coin, notamment Christian Parra. Résultat : le jeune chef
plonge dans le patrimoine culinaire basque où il puise son inspiration. Remettant
au goût du jour des produits souvent bon marché, il surprend très
vite les fins gourmets. Face à la mer, on peut ainsi déguster un Risotto
aux écrevisses accompagné d'Isorati givré, des Chipirons rôtis
avec des artichauts violets ou bien du Cochon des Pyrénées, un Tartare
de thon accompagné de son sorbet concombre aux piments d'Espelette… Tout
est à tomber. Même le Michelin a succombé…, c'est dire
! n
zzz22i
Grand Hôtel Loreamar
Restaurant Rosewood
43 bld Thiers
64500 Saint-Jean-de-Luz
Tél : 05 59 85 23 33
www.luzgrandhotel.fr
CA
2006 HT : 827 000 E Ticket moyen/jour : 65 E HT Nbre couverts/jour : 44 Places assises : 45 Effectif : 25 personnes Fermeture annuelle : janvier Repos hebdomadaire : Lundi et mardi Bio express Vêtements professionnels
: Bragard Secteur d'investissements dans les 6
prochains mois ? |
Complément d'article
3027mp56
Tartare de thon de Saint-Jean-de-Luz et
son sorbet de concombre aux piments d'Espelette
Article précédent - Article suivant
Vos questions et vos remarques : Rejoignez le Forum des Blogs des Experts
L'Hôtellerie Restauration n° 3027 Magazine 3 mai 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE