du 10 janvier 2008 |
VIE PROFESSIONNELLE |
À RENNES LORS DE L'AG DE L'UMIH 35
Quand l'agriculteur rencontre le restaurateur
L'affiche a déplacé les foules et les médias à l'Ifhor de Rennes lors de l'assemblée générale de l'Umih d'Ille et Vilaine. André Daguin et Jean-Michel Lemetayer, président du puissant syndicat agricole FNSEA, ont échangé sur l'alimentation lors d'un débat intitulé 'De la fourche à la fourchette'. Extraits.
André Daguin. |
Deux métiers liés
"Nos deux métiers
sont étroitement liés, dixit
André Daguin. La France
est le pays qui a la plus belle agriculture avec, en face, une formidable équipe
de cuisiniers qui savent mettre en valeur des produits uniques et d'une qualité
rare. Sans oublier les restaurateurs qui les prescrivent." Jean-Michel Lemetayer
apprécie "d'avoir André comme avocat. C'est un fait, nous ne mesurons
pas assez notre chance de posséder un terroir si divers. L'alimentation s'est
banalisée, mais nous nous battons sur ce point et nous faisons d'énormes
efforts pour valoriser nos produits et la cuisine."
Envol des prix
"Nous avions besoin de
cette hausse des prix, assume Jean-Michel Lemetayer. Bien évidemment,
elle a des conséquences pour le restaurateur à l'heure de faire son
marché. Je demande aux intermédiaires d'afficher une grande transparence
en matière de prix. Quelle est la part des matières premières dans
le prix final ?" Environ 3,5 % d'après une étude du CES national,
dixit André Daguin, qui demande aux restaurateurs de ne pas "céder
à cette psychose. Les
clients ont besoin de prix stables, ne répercutez pas, tant que faire se peut,
cette hausse. Restons calmes et attentifs aux prix ! L'essentiel étant que
la prestation réponde à l'attente".
Bio et OGM
"Le bio me plaît,
annonce d'emblée André Daguin. Mais bio n'a jamais été synonyme
de bon à ce que je sache." Même son de cloche chez le président
de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles qui n'aime
pas "opposer le bio aux autres produits, aux autres labels. Toute la gamme des
produits est respectable. Le bio d'accord s'il y a des débouchés, mais
déjà si nous servions des produits de saison dans nos cantines, ce ne
serait pas si mal ! Quant aux OGM je n'ai aucun a priori. Je refuse cependant que
l'on entrave la recherche dans notre pays sinon nous serons dépendants des
autres. Le gouvernement ne peut plus tergiverser en la matière." Et André
Daguin de lui emboîter le pas : "Nous sommes légalistes, que l'on
sache où l'on en est".
Tourisme vert
"D'accord pour la concurrence
à condition que cette dernière soit saine", estime André Daguin,
suivi par Jean-Michel Lemetayer qui reconnaît que "chacun doit être
dans la légalité".
Olivier
Marie zzz74v
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L'Hôtellerie Restauration n° 3063 Hebdo 10 janvier 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE