du 27 mars 2008 |
VIE PROFESSIONNELLE |
AVEC UNE BAISSE DE 20 À 30 % DE CHIFFRE D'AFFAIRES
L'interdiction de fumer alimente la grogne
Clermont-Ferrand (63) Des adhérents en augmentation, une situation financière saine. Malgré tout, beaucoup de questions, d'interrogations restent en suspens pour les cafetiers, hôteliers, restaurateurs de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie départementale qui a tenu son assemblée générale récemment.
Didier Müller, président de l'Umih 63, Philippe Delterme, directeur de l'Umih, Jean-Marie Cistrier, vice-président départemental, et Francis Attrazic, président national des restaurateurs, écoutent attentivement les intervenants des différentes administrations. |
Interdiction
de fumer
Arrive en tête des
préoccupations, l'interdiction de fumer dans tous les établissements.
Lors de l'assemblée générale de l'Umih 63, Francis Attrazic,
président national des restaurateurs, a souligné : "Ce sujet reste
ultrasensible, mais il y a ce jugement en Cour de cassation. Un patron a été
condamné pour avoir mis son employé dans une atmosphère enfumée,
donc dans une position de tabagisme passif. C'est pourquoi, nous syndicat, nous
ne pouvons pas vous mettre en porte-à-faux, vous inciter à vous affranchir
de la loi. Car le risque d'être poursuivi et condamné reste bien réel."
Il a poursuivi en rappelant que seulement trois pays, dont la France, appliquent
une interdiction totale de fumer. "Les autres se débrouillent très
bien avec la fumée." L'Umih continue donc à chercher des solutions,
qui passeraient notamment par des assouplissements pour les équipements nécessaires
pour avoir des coins fumeurs. Car la réalité est là. "C'est
vrai qu'il y a une baisse d'activité de 20 à 30 %. Mais il est délicat
de mettre en parallèle la santé publique et le chiffre d'affaires. Et
pourtant nous avons tous besoin de tout notre chiffre d'affaires pour vivre."
Permis d'exploitation
Cette obligation a été
voulue par la profession pour les nouveaux entrants qui vendent de l'alcool. Elle
est obligatoire et se déroule sur trois jours. La formation est assurée
par des professionnels ayant obtenu l'agrément de formateur, via Umih Formation.
Il y a des petits couacs pour la prise en charge de cette formation. Ceux qui ont
besoin du permis d'exploitation pour se lancer n'ont pas droit aux aides existantes
s'ils ne sont pas commerçants. Cela représente 700 E hors taxes. Heureusement,
une tolérance est parfois possible, c'est-à-dire un petit décalage
entre le lancement de l'activité et l'obtention du permis d'exploitation. 149
stagiaires ont acquis les bases du bon cafetier dans le Puy-de-Dôme à
ce jour.
Réglementations
Ensuite, des représentants
des administrations sont venus mettre à jour les connaissances des participants
sur des domaines perpétuellement en mouvement.
"Avec la réglementation, il n'y a rien à faire. Même si elle
ne varie pas, les avis changent selon les fonctionnaires, selon leurs interprétations",
a regretté Francis Attrazic. Et il faut bien reconnaître que "les
réglementations évoluent selon les sinistres", comme l'a fait remarquer
un des responsables du Sdis (Service département d'incendie et de secours)
venu expliquer les dernières normes incendie.
Paracommercialisme
La concurrence déloyale
n'a pas été oubliée. Vieux serpent de mer, elle ressurgit régulièrement
et attise quelques passions même si les professionnels comprennent bien qu'il
est délicat pour un maire d'interdire ce genre d'activité quand il concerne
les associations de sa commune.
Nomination
Didier Müller,
président de l'Umih 63, a été nommé médiateur entre les
cafés, hôtels, restaurants et l'administration.
Pierre
Boyer
zzz74v
Umih 63
49 avenue Albert Élisabeth
63000 Clermont-Ferrand
Tél. : 04 73 91 52 62
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L'Hôtellerie Restauration n° 3074 Hebdo 27 mars 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE