du 2 mai 2008 |
MICHELIN 2008 |
Damien
Garanger - Le Médicis
- Blois (41) Petit-fils de restaurateurs, Damien Garanger a toujours connu les
cuisines, ce qui ne l'a pas empêché de courir le monde et d'en exploiter les saveurs.
Jean-Jacques Talpin
Une cuisine de découvertes sans oeillères
Damien "Une bonne cuisine au service des clients c'est un marathon et un travail sur le long terme, pas un sprint." |
Déjà
riche de quelques étoiles, le val de Loire vient de s'enrichir d'une nouvelle,
accordé au Médicis à Blois. "C'est une bonne surprise, reconnaît
le chef-propriétaire Damien Garanger, on n'y croyait pas parce que je n'ai
jamais travaillé ni attendu cette consécration que je ne pensais pas mériter."
Dans cette ville qui compte déjà 2 autres étoilés, Le Médicis
devient donc une adresse incontournable. Mais le travail avait été préparé
depuis les années 1970 avec la
création de cet hôtel-restaurant par Christian et Annick Garanger, ses
parents. "J'ai apporté la petite touche qui manquait pour passer une étape",
reconnaît, modeste, Damien qui a repris l'établissement en 2005 avec
sa soeur et son beau-frère. Ce chef de 34 ans est quasiment né dans les
cuisines, un an après la création du Médicis en 1973. "J'ai toujours
connu des cuisines, raconte-t-il, même ma grand- mère était
restauratrice dans le Nord." C'est donc tout naturellement qu'il se forme au
lycée hôtelier de
Blois avant de fixer ses bases dans quelques grands établissements comme les
Hauts de Loire, à Onzain. Il revient ensuite chez ses parents puis "prend
l'air" aux Antilles, à Chypre et Moscou avant de revenir au bercail.
Ces escapades inspirent encore sa cuisine : "Je ne suis pas formaté par
un maître à penser, j'ai importé des touches exotiques de mes
différents voyages pour proposer une cuisine de découvertes sans oeillères."
Il ne veut d'ailleurs plus parler de cuisine du
terroir mais de "produits du terroir adaptés aux goûts actuels".
Mais pas question de céder aux modes, à la cuisine moléculaire,
futuriste ou 'virtuelle'. "Il faut éviter les excès d'une cuisine où
il n'y a rien dans l'assiette, il faut de la quantité, du concret, du goût
et un rapport qualité-prix au service d'une cuisine épurée qui repose
sur l'élégance, la jeunesse, la modernité."
Trois ans après la reprise du
Médicis, Damien Garanger estime avoir trouvé son rythme et reconnaît
posséder "une grosse marge d'évolution". "On a semé et
récolté cette étoile, poursuit-il, mais une bonne cuisine
au service des clients c'est un marathon et un travail sur le long terme, pas un
sprint. L'étoile va nous permettre de progresser, car une entreprise ne stagne
pas : elle avance ou elle recule."
n
zzz22i
Le Médicis
2 allée François Ier
41000 Blois
Tél. : 02 54 43 94 04
le.medicis@wanadoo.fr
le-medicis.com
CA
2007 : 750 000 E
Ticket moyen
: 60 E
Nbre de couverts/jour
: 60
Places assises
: 120
Effectif
: 14 personnes
Fermeture annuelle
: 7-30 janvier et 12-19 novembre
Repos hebdomadaire
: dimanche soir hors saison
Bio express
1989
: diplômé du lycée hôtelier de Blois
1993
: commis aux Hauts de Loire à Onzain
1996
: cuisinier chez ses parents au Médicis jusqu'en 2001
2002
: expatriation à Saint-Martin aux Antilles, puis à Chypre
2004
: cuisinier à Moscou durant dix-huit mois
Octobre 2005
: reprise du Médicis
Soupe de tomates avec raviole de gambas, mozzarella et gressin |
- Soupe confectionnée avec des tomates bien
mûres, du poivron rouge et de l'oignon puis passée au moulin à
légumes. |
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L'Hôtellerie Restauration n° 3079 Magazine 2 mai 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE