du 10 juillet 2008 |
L'ÉVÉNEMENT |
DERNIÈRE MINUTE
Baisse de
la TVA : réaction de Régis Bulot
Alors qu'une évolution positive de
la directive européenne est annoncée, Régis Bulot, p.-d.g.
d'Auberges & Bistrots de France, estime qu'elle aura un "impact positif
dans la salle et dans l'assiette mais probablement pas sur l'addition". "Il
faut le dire clairement, les restaurateurs
ne pourront vraisemblablement pas la répercuter entièrement
sur les prix. En revanche, cela leur permettra de ne pas les augmenter dans une
période de hausse des matières premières. Cela leur donnera surtout
l'opportunité de rénover leur établissement, ajoute l'ancien président
international des Relais & Châteaux. Cette baisse ne devrait pas créer
beaucoup d'emplois. Mais grâce à elle, les salaires devraient pouvoir
augmenter afin d'attirer de nouvelles compétences. Actuellement, il y a 65
000 offres d'emploi non satisfaites dans l'hôtellerie-restauration. Cette
mesure, si elle se précise, est positive. Mais elle arrivera tard et va surtout
permettre de compenser les difficultés les plus aiguës du secteur",
conclut Régis Bulot. zzz22v zzz76v
Controverse autour de la gastronomie
française
La mission française du patrimoine
et des cultures alimentaires prépare activement le dossier de candidature de
la France bientôt soumis à l'Unesco pour inscrire les arts culinaires
français au patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Nicolas
Sarkozy défend le projet. D'autres n'en voient pas l'intérêt. La commission des affaires culturelles du Sénat a demandé
à Catherine Dumas, sénatrice UMP, de faire le point sur la question.
Elle a auditionné une vingtaine de personnes dont des cuisiniers (Guy
Savoy, Jacques Le Divellec, Thierry Marx, Cyril Lignac,
Gérard Cagna) et celui qui a mis les pieds dans le plat ce week-end
: Chérif Khaznadar, président de l'Assemblée générale
des États parties à la convention pour la sauvegarde du patrimoine
culturel immatériel (Unesco). Pour lui, le patrimoine gastronomique français
n'a pas sa place sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel
de l'humanité, cette candidature ne correspondant ni à l'esprit ni à
la lettre de la convention. Il a confirmé que le projet de candidature française
avait reçu un écho plutôt défavorable de la part des experts
de l'Unesco. Ça refroidit… En revanche, en présentant des
savoir-faire et des pratiques liés à une communauté donnée
ou à une zone géographique, la France aurait sa chance. La mission française connaît les écueils à
éviter, les figures imposées… elle a de nombreux soutiens dans la
profession, comme par exemple, l'appel de Séville signé par les chefs
Relais & Châteaux. Bien sûr, il n'y a pas que la France qui se
mobilise. Le régime méditerranéen défendu par l'Italie entre
aussi dans cette démarche. D'autres vont suivre.
La sénatrice Catherine Dumas estime que ce projet devrait
permettre d'impulser une nouvelle dynamique au secteur : valorisation des métiers
de bouche auprès des jeunes, restauration de la valeur des diplômes et
des titres, soutien à la création dans les arts de la table, création
d'événements autour des arts culinaires… Ce ne sont pas les professionnels
qui s'en plaindront.
Nadine
Lemoine zzz22v
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L'Hôtellerie Restauration n° 3089 Hebdo 10 Juillet 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE