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du 24 juillet 2008
RESTAURATION

UNE RENCONTRE AMICALE ENTRE PROFESSIONNELS

L'autre match France-Italie

Monaco Loin des clameurs des stades et de la rivalité France-Italie au football, onze cuisiniers - cinq Français et six Italiens - ont offert le meilleur de leur art à cinquante convives dans deux palaces de la ville.


Le cuisinier italien Rocco Iannone, fougueux représentant de la cuisine du sud de l'Italie.

C'est un match qui a duré plus de 90 minutes, même s'il n'y a eu ni prolongations ni tirs au but. Du début à la fin de chaque service, il a fallu plus de six heures aux onze cuisiniers italiens et français présents pour réaliser une vingtaine de plats choisis en toute liberté. Côté français, il y avait Alexandre Bourdas, Alexandre Gauthier, Marcel Ravin, Emmanuel Renaut et William Ledeuil. Côté italien, Massimo Bottura, Rocco Iannone, Pino Cuttaia, Fabio Barbaglini, Stefano Baiocco et Riccardo Camanini. L'Argentin Mauro Colagreco, chef du Mirazur à Menton, était associé aux cuisiniers hexagonaux. Alex Croquet, boulanger à Lille, et Pasquale Marigliano, pâtissier près de Naples, ont participé à la rencontre.
"Le choix des cuisiniers ne tient compte ni d'une région ni d'un style de cuisine. Il s'est fait à travers les talents singuliers de jeunes cuisiniers qui représentent les tendances actuelles ou à venir", a affirmé l'italien Enzo Caldarelli, le concepteur de la rencontre.
De compétition, il n'y en a pas eu et les deux soirées au Vista Palace et au Monte- Carlo Bay ont débordé de convivialité, d'entraide, du plaisir d'être ensemble pour des chefs qui n'avaient - jusqu'ici - pas eu ou peu l'occasion de se rencontrer. L'enthousiasme a été perceptible au moment de dresser les assiettes. Le chef, auteur du plat qui allait être servi en salle, montrait comment il procédait et les autres cuisiniers s'empressaient, comme s'ils avaient été membres de sa brigade, de dresser les autres assiettes.

Une Italie plurielle
La présence des chefs italiens a été l'opportunité de découvrir une cuisine en devenir, jusqu'ici marquée par la tradition mais qui, aujourd'hui, s'ouvre à d'autres horizons. Au sein de l'équipe italienne, il y avait peu de points communs entre la cuisine créative de Massimo Bottura (2 étoiles Michelin à Modène) et celle plus traditionnelle de Fabio Barbaglini (1 étoile dans le Piémont).
Rocco Iannone (Salerne) et Pino Cuttaia (Sicile) ont séduit par la simplicité de leur cuisine du Sud autour de produits d'une qualité exceptionnelle qui ont fait l'admiration des chefs français. Parfait trait d'union, Riccardo Camanini, venu du lac de Garde, a montré, notamment avec un risotto, que le souci du détail, les touches minimalistes, n'interdisent pas de s'inspirer de recettes traditionnelles.
Côté français, on trouvait plus facilement une même approche, une même tonalité entre les plats d'Alexandre Bourdas, Alexandre Gauthier, Emmanuel Renaut, William Ledeuil et Marcel Ravin. Des chefs attentifs, heureux, fers de lance d'une cuisine qui aujourd'hui ne fait plus débat en France, ce qui n'est pas encore le cas pour les chefs italiens dans leur propre pays.
Bernard Degioanni
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L'Hôtellerie Restauration n° 3091 Hebdo 24 juillet 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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